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Concerts : Les Scènes d’ici en trois chapitres à la Laiterie

Les planches de la Laiterie accueillent cette semaine une affiche locale et régionale de bonne facture, trois soirs durant, du jeudi 26 au samedi 28 avril.

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Concerts : Les Scènes d’ici en trois chapitres à la Laiterie

Mony & The Hatmen (Photo DR)

Toi, lecteur, tu connais certainement le All Star Game en NBA – au moins en as-tu déjà entendu parler… Strasbourg, elle aussi, a son All Star… Band. Sans Ringo (Starr), ni les Belle (Stars) ou Philippe (Stark). Mais avec les stars locales de tous ces groupes qui font bouillonner la capitale européenne, et même au-delà, dans une sorte de Star Ac’ du cru, paillettes, caméras, château, professeurs et prime time en moins.

Le projet s’appelle IURRS et il n’a rien de soviétique quand on analyse de loin et de prime abord cet acronyme bien curieux. Porté par la Plateforme Artefact d’accompagnement de labels musicaux strasbourgeois via le Centre de Ressources de la Laiterie, The International Unplugged Rock’n’Roll Society regroupe une vingtaine de membres de formations strasbourgeoises et alsaciennes, et dans le coup, on retrouve aussi ces âmes damnées du rock à papa que sont Los Disidentes Del Sucio Motel. Le premier concert date de 2010, au Café des Anges. L’an dernier, IURRS avait remis ça en revisitant Thin Lizzy, AC/DC, The Ramones, Motörhead, Chuck Berry, Elvis, et puisqu’il est bon de se faire du bien, rebelote en 2012. Deux mois de répétitions et, au final, ce jeudi 26 avril, un set acoustique de 2h30 de (ré)création pour reprendre les gros standards qui tachent : Sepultura, Rage Against The Machine, Weezer, Lynyrd Skynyrd, The Beatles, The Rolling Stones, … Retour à la setlist 2011 avec ces deux extraits appétissants :

La soirée du vendredi 27 avril sera placée sous le signe de la « Release Party » de Prime Time, le premier album de Plus Guest, l’un des groupes en forme du label Deaf Rock Records. En configuration guitare-basse-batterie et chant, Plus Guest a toujours voulu faire du bruit, créé en 2007 pour monter sur scène et cracher en live sur la base d’une ligne dure très marquée punk-rock.

Plus Guest
Plus Guest (Photo DR)

Programmé aux Découvertes du Printemps de Bourges en 2010, Plus Guest a ensuite enchaîné les concerts en Allemagne et en Suisse, été programmé sur des scènes françaises et pu jouer avec des groupes plus médiatisés tels Hushpuppies et The Dodoz.

En septembre 2011, Plus Guest va tourner une semaine au Canada, notamment au festival de musique émergente de Rouyn-Noranda au Québec. Également au menu : les Bars en Trans à Rennes en décembre dernier et une date à la Flèche d’Or à Paris. Plus Guest mise à la fois sur sa furie live et l’originalité de son univers qui voit se croiser un poney et des femmes topless couchées ensemble dans une chambre dépouillée comme en atteste ce clip mis en image par le collectif strasbourgeois La Cité de la Prod.

Également à l’affiche ce soir-ci, The Last Target, duo brut et nerveux dans une veine de rock garage incendiaire et bondissant, ainsi que We Are Lake, objet pop-aquatique plutôt jouissif qui n’est pas sans rappeler les vocalises de Win Butler d’Arcade Fire, la douce folie de Of Montreal mâtinée de guitares lourdes quasi-post rock et de cris primaux et gutturaux. Et pour faire simple, We Are Lake se définit ainsi : « We come from all the seasons. We come from all the mountains. It seems that We Are Lake »… Deux extraits à découvrir ici.

Luneville
Luneville (Photo DR)

Huit groupes, enfin, se succéderont sur scène le samedi 28 avril, pour une soirée gratuite. A commencer par Petseleh à 20h30, dans une veine folk intimiste qu’il déroulera pour l’un de ses premiers concerts strasbourgeois. Figurent aussi à l’affiche les Mulhousiens de Keys & Promises (21h), projet de rock alternatif à cinq, entre romance passionnelle et déluge sonore, ainsi que des formations déjà connues, reconnues, croisées et recroisées (toujours avec bonheur) à Strasbourg et même ailleurs : Yeallow à 22h, Luneville à 22h30 ou encore Hermetic Delight à minuit.

Concentrons-nous encore sur trois lignes de cette affiche du 28 avril. The Moorings tout d’abord. Prévu à 23h, leur set celtique à boire assèchera les muqueuses et nécessitera forcément un ou plusieurs passages par les stands de ravitaillement en malt, orge et houblon. Rien que le nom de baptême de leur album, Pints and Glory, laisse augurer d’un programme irish-punk très mousseux. Et pour un pub-band strasbourgeois, le clip ne pouvait être tourné ailleurs… qu’au pub Nelson !

Dirty Deep et Thomas Schoeffler Jr fusionneront ensuite en un tandem plein de promesses à partir de 23h30, pour prêcher la bonne parole d’un blues bien rêche, rugueux et abrasif, susceptible aussi de nous mener dans les marécages gras et boueux qui ouvrent sur le paradis et l’enfer. A savourer avec un scotch bien robuste des Highlands :

Ultime nom de cette affiche exhaustive et de qualité en ce samedi 28 avril, Mony & The Hatmen, à 21h30. Un coup de cœur immanquable. Le groupe est incontestablement porté par la voix rocailleuse et les compositions inspirées et habitées de Mony (Laurent Mothiron), accompagné par Grégory Jacquot et Romain Lepage à la basse, Jonathan Leroy à la batterie et Pierre Vasseur à la guitare et aux claviers. L’histoire commence peu ou prou à l’automne 2010, en tandem Mony-Jonathan Leroy (ex-Margarett is Sexy), autour de quelques morceaux et concerts.

Mony & The Hatmen
Mony & The Hatmen (Photo DR)

Le groupe s’étoffe avec l’arrivée d’un bassiste ; Mony & The Hatmen remporte le tremplin de la ville de Strasbourg lors de la fête de la musique 2011 et gagne la possibilité d’enregistrer un EP en voie de finalisation. Cinq titres au total, entraînants et finement ciselés, du blues-rock à la fois doux et rageur, chanté en anglais par un magicien enchanteur qui met une vingtaine de minutes à peine pour jeter son sort. Nous voilà donc avec Mony et ses Hatmen, embarqués dans un périple excitant Sur la Route des hérauts de la contre-culture, sans autre but que de s’ouvrir au monde, nez au vent, bonheur en bandoulière.

Mony & The Hatmen effectuera plusieurs dates aux États-Unis fin juillet – début août, à New York et Philadelphie notamment. Et auparavant, un passage le 7 juillet au festival Décibulles de Neuve-Église et un concert le 21 juin sur la grande scène de la place Kléber à Strasbourg.

Y aller

Les Scènes d’Ici du festival des Artefacts : du 26 au 28 avril à la Laiterie, 16 rue du Hohwald à Strasbourg. Programmation complète ici. Tarifs : 6 euros en prévente et 8 euros en caisse du soir le jeudi 26 et vendredi 27 avril. Gratuit le samedi 28 avril.


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