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Petit guide à l’usage de ceux qui cherchent encore le bon sapin de Noël

À l’approche de Noël, beaucoup de familles s’activent à la recherche du sapin idéal. Dès les premières neiges, le sapin est partout : du marché de Noël aux petits producteurs en Allemagne, en passant par les offres alléchantes des grandes enseignes. Petit récapitulatif de ce que vous pouvez trouver à Strasbourg et ses alentours.

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Petit guide à l’usage de ceux qui cherchent encore le bon sapin de Noël

Le marché des sapins reste toujours dominé par l’espèce des Nordmanns. (Photo Samuel Asselin / Flickr / CC)

Première semaine de décembre. Sylvie, la trentaine, est venue tôt ce jeudi matin, place Kléber à Strasbourg pour acheter son sapin :

« C’est un peu la tradition. Mes filles sont toutes contentes quand elles me voient rentrer à la maison avec. On passe la soirée à le décorer ensemble, avec toutes les boules et les guirlandes que je garde depuis des années. »

Beaucoup comme Sylvie, sont encore très attachés à la tradition du sapin, symbole de la fête des lumières et de la joie de se retrouver. Selon une étude TNS Sofres réalisée en 2011, un Français sur cinq achèterait un sapin pour les fêtes.

Voici un petit panorama de l’offre pour ceux qui cherchent encore.

Le Nordmann, le préféré des Français

Au hit parade des variétés, c’est l’espèce Nordmann qui rencontre le plus de succès. Plébiscité depuis des années, ce sapin plaît pour son port équilibré et ses branches régulières, lui donnant souvent l’apparence d’un faux presque trop harmonieux. Ce modèle reste également pratique car il ne perd pas ses aiguilles. Les plus vendus mesurent entre 1,20 et 1,50 mètre et coûtent entre 25 et 40 euros. Seul bémol, vous ne sentirez pas d’odeur boisée chez vous.

L’épicéa, le mal-aimé

L’épicéa est sans doute le moins apprécié. Malgré son odeur agréable qui vous transporte avec un peu d’imagination en pleine forêt vosgienne, cette variété perd beaucoup d’aiguilles tout au long de sa fin de vie dans le salon. Xavier, vendeur place de Bordeaux, précise :

« La tendance des Nordmann a éclipsé les épicéas. Aujourd’hui, je n’en vends plus qu’une petite dizaine sur l’ensemble de la période du marché de Noël. »

• Achat Vert Négoce, place de Bordeaux à Strasbourg. Sapins de 14€ à 70€.

Ceux qui viennent d’ailleurs

Les exploitations alsaciennes ne suffisent pas, et de loin, pour répondre à la demande. Plusieurs enseignes importent des sapins d’Irlande, de Belgique, mais le plus souvent du Danemark. Les immenses forêts du royaume nordique produisent en quantité des sapins bien moins chers qu’en France. Guy est un exemple d’importateur. Cela fait maintenant vingt ans qu’il vient place Kléber, aligner ses arbres danois sous le regard des passants :

« Même si la TVA a augmenté au Danemark, leurs sapins sont quand même plus intéressants qu’en France et de bien meilleure qualité. Avec la hausse des taxes, un sapin que je vends aujourd’hui à 20€ devrait normalement l’être à 25, mais pour beaucoup de gens, c’est déjà trop. Donc je préfère limiter mes prix. »

• Exploitation Riehm d’Egersheim, place Kléber à Strasbourg. Sapins de 20€ à 70€.

Beaucoup de sapins sont importés d'Irlande, d'Ecosse ou de Danemark.
Beaucoup de sapins sont importés d’Irlande, de Belgique ou du Danemark (Photo MC/Rue89Strasbourg)

Le Nobilis, le plus authentique

Même si les Nordmann ont la cote, les Nobilis, coûtant quelques euros de plus, possèdent également leur fidèles. Une cliente de la place Broglie assure :

« Ce sapin a des branches plus larges, ce qui permet d’y accrocher des bougies. Son odeur est également plus forte. Il n’est pas parfaitement taillé, mais je le préfère. Pour moi, c’est le plus naturel. »

Moins connu du grand public, le Nobilis se caractérise par sa tenue moins équilibrée, ses aiguilles virant parfois au bleu mais aussi et surtout par son odeur puissante et boisée. Tout comme le Nordmann, il ne perd pas ses aiguilles, mais pousse beaucoup plus lentement et nécessite un entretien minutieux.

Les plus chers au marché de Noël

Le prix du sapin dépend avant tout de la taille. Au marché de Noël, les plus grands sapins mesurent plus de deux mètres et coûtent environ 70€. Les plus impressionnants se trouvent place Broglie. Ici, on peut mettre jusqu’à 120€ pour un sapin atteignant près de 4,50 mètres. Jean-François Zorn qui possède une exploitation familiale à La Petite Pierre, au dessus de Saverne, affirme :

« Même si ce sont les plus chers, j’en ai encore vendu trois aujourd’hui. Tout dépend de la clientèle. »

• Exploitation Zorn frères de La Petite Pierre, place Broglie à Strasbourg. Sapins de 12€ à 120€.

Les moins chers en Allemagne

De la même façon, les plus petits sapins vous coûteront moins cher. Mais les meilleures affaires se trouvent à Kehl : quelques producteurs vendent directement leurs arbres à des prix imbattables. Provenant directement de la Forêt Noire, ces sapins coûtent en moyenne deux à trois fois moins chers que ceux disponibles à Strasbourg. Ainsi, avec seulement 20€, on peut s’offrir un sapin Nordmann mesurant près de 2 mètres. Une affaire pour les Français qui, selon un vendeur allemand, « sont de plus en plus nombreux à venir chercher leur sapin » outre-Rhin.

• Familie Frenssen et Ferienhaus Rösch, Marktplatz à Kehl.

Le caritatif

Place de Bordeaux, la société Achat Vert Négoce, le plus gros exploitant européen de sapins de Noël, associée à l’entreprise sapinchezvous.com, propose de livrer votre arbre à domicile pour 6€ de plus dont 2€ seront directement reversés aux Restaurants du cœur. Arnaud Foeller, fondateur de la société, rappelait dans un reportage d’Alsace 20, que ce simple geste « permettait de financer deux repas » :

L’ « écolo »

Pour la dixième édition, Ikea renouvelle son opération « Agir à la racine » en partenariat avec l’Office National des Forêts (ONF). Le principe est simple : payer 25€ son sapin, recevoir un bon d’achat de 19€, puis ramener l’arbre au magasin après les fêtes pour que ce dernier soit recyclé sous la forme d’un compost. Sur les six euros déboursés, un euro sera reversé à l’ONF du Bas-Rhin. Un geste censé « soutenir la protection du patrimoine naturel ainsi que des sorties nature en forêts, destinées aux classes de zones urbaines en difficultés et aux seniors » selon l’organisation. Problème : l’opération a rencontré un tel succès que, quelques jours après son lancement, plus aucun sapin n’était disponible chez Ikea à Strasbourg. Une employée du magasin étonnée, avoue :

« On en avait reçu 9 000 et tout est parti très vite. Un tel engouement nous surprend encore. »

Une nouvelle commande a dû être passée.

• Ikea, place de l’Abattoir, Strasbourg.

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