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Un « Pass mobilité », pour ne plus choisir entre tram ou vélhop

Après les abonnements combinés bus-tram-citiz, parking relais-tram… le 1er avril, un nouvelle carte sera disponible pour combiner tous les modes de transport (tram, bus, Vélhop, autopartage Citiz, Parking + Relais et véloparcs) : le Pass mobilité. Dès le 17 mars, il sera possible de télécharger un formulaire d’adhésion sur le site de Strasbourg mobilités. Jean-Philippe …

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Après les abonnements combinés bus-tram-citiz, parking relais-tram… le 1er avril, un nouvelle carte sera disponible pour combiner tous les modes de transport (tram, bus, Vélhop, autopartage Citiz, Parking + Relais et véloparcs) : le Pass mobilité. Dès le 17 mars, il sera possible de télécharger un formulaire d’adhésion sur le site de Strasbourg mobilités.

Jean-Philippe Lally, directeur général de la compagnie des transports strasbourgeois (CTS) a présenté le projet mercredi après-midi, rappelant que l’idée était née au moment du lancement des Vélhop, en décembre 2010 et de la création simultanée de Strasbourg mobilités, une filiale de la CTS qui regroupe sept membres associés (CTS, Transdev, VéloEmploi, Citiz, Parcus, SERS, Strasbourg Evénement).

Mais c’est surtout la création de l’ecoquartier du Danube qui avait déclenché le débat, lauréat d’un appel à projets écoquartiers national en 2009 sur la question de la mobilité. Au Danube, place restreinte pour la voiture (une place de stationnement pour deux logements) et priorité aux transports doux: vélo, autopartage, station de tram à proximité. L’idée du « Pass mobilité » est parti de là et a été étendu à toute l’agglomération dans le cadre du programme d’investissements d’avenir, Ville de Demain, signé en octobre 2012 par la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) et la CTS.

Privilégier les déplacements durables

Pour les membres de Strasbourg mobilités, il s’agit avant tout de proposer une palette de modes de déplacement durables, comme l’explique Jean-Philippe Lally :

« Nous souhaitons envoyer un message aux habitants de l’agglomération strasbourgeoise: que vous habitiez au centre-ville ou dans un eco quartier, vous avez la possibilité de laisser vos voitures dans un parking relais-tram, de ne les chercher que quand vous en avez besoin et de payer moins cher votre stationnement, surtout. »

Grâce à ce partenariat, les opérateurs espèrent offrir aux habitants de Strasbourg et de la CUS des solutions pour se « démotoriser » et, pourquoi pas, les amener à une mobilité dite « responsable ». Le directeur de la CTS décrit la démarche:

« Nous avons travaillé de concert pour proposer quelque de nouveau et innovant. Nous nous posons en défricheurs pour ouvrir d’autres horizons à la mobilité à Strasbourg. Il faut arrêter d’opposer la voiture aux transports publics, l’utilisation n’est pas la même en semaine et les week-end et les deux ne sont pas antinomiques. Mais nous voulons aussi faire entrer dans les esprits qu’avoir une voiture n’est pas une obligation. »

Un point sur lequel s’accorde bien volontiers Jean-Baptiste Schmider, directeur de Citiz.

Deux formules pour jongler entre transports publics, vélo et voiture

L’idée : provoquer des réflexions chez les Strasbourgeois et leur permettre de choisir entre plusieurs moyens de transport. Dans cette optique, les tarifs proposés, non soumis à la tarification solidaire, entrent dans une « logique d’incitation ». Deux formules avec trois gammes de prix, en fonction de l’âge:  19-25 ans, 26-64 ans et +65 ans. Les deux proposent un abonnement annuel bus-tram, un accès à l’ensemble des parkings relais (au total, 4 200 places répartis sur les dix parkings de l’agglomération) et un accès aux véloparcs.

Avec la formule « Liberté » l’utilisateur bénéficie d’un abonnement Vélhop dans les stations automatiques de la ville pendant un an, chaque utilisation étant facturée en sus (0,20cts/h et 1euro les 12h) et d’un accès à l’autopartage au tarif « basique » avec facturation à l’usage, avantageux si l’utilisateur n’a besoin d’une voiture qu’occasionnellement (une fois par mois). Abonnements annuels à 288 euros pour les 19-25 ans, 504 euros pour les 26-64 ans et 264 euros pour les +65 ans.

La deuxième formule « Premium » propose un accès illimité au Vélhop (un personnel ou vélos en stations), l’accès à l’autopartage au tarif « classique » avec facturation à l’usage, adapté à un besoin régulier de la voiture (une fois par mois ou deux fois par semaine). Abonnements annuels respectivement en fonction des catégories d’âges à 384, 588 ou 360 euros.

Financièrement, le gain pourra paraître évident pour ceux qui se déplacent quotidiennement en tram et bus et souscrivent déjà à un abonnement badgéo, peut-être moins pour les quidams qui n’utilisent que l’autopartage et disposent de leur propre vélo. Mais au moins, il y aura le choix. A noter que le Pass est nominatif mais qu’une seconde carte sera fournie si nécessaire pour chercher le véhicule familial garé dans l’un des parkings.


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