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Genau fout la Zone en plein centre-ville

L’association strasbourgeoise Genau investit un nouveau lieu pour la troisième édition de La Zone, grand événement éphémère de création et d’échanges artistiques. En 2012 et 2013, la Tour Seegmuller avait offert son cadre industriel. Du 23 au 25 mai, La Zone s’installera dans les murs de l’ancien Palais de la Bière, place Kléber.

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La Zone #3

La Zone #3
La 3è édition de la Zone, du 23 au 25 mai dans l’ancien Palais de la Bière à Strasbourg (Doc. remis)

Genau a toujours été mue par ce double objectif : « élaborer des actions culturelles pluridisciplinaires contemporaines et innovantes tout en valorisant le patrimoine industriel de la ville ». Et cette formule a déjà remporté un franc succès lors de ses deux premières éditions en 2012 et 2013 sur les fronts de Neudorf, dans l’ancienne Tour Seegmuller où s’étaient pressés plus de 5 000 visiteurs curieux.

Pour le cru 2014, Genau s’installe dans un bâtiment emblématique du cœur historique de Strasbourg, rénové par Jean Nouvel en 1999 : le « Schutz », l’ancien Palais de la Bière, a été rénové par les brasseries Schutzenberger avant leur dépôt de bilan. Le site reste d’ailleurs l’une des plus emblématique friche de Strasbourg, juste en face du général Kléber…

Néanmoins, Genau a réussi à négocier trois jours et nuits du 23 au 25 mai pour y insérer une programmation multiforme et variée combinant différents types d’actions et de manifestations artistiques. Ainsi pourra-t-on assister à de multiples performances, une exposition prévue sur le week-end tout entier ainsi qu’à des concerts.

Une exposition sur trois jours

Des artistes issus de différentes disciplines ont été invités à participer à la Zone dans l’idée d’occuper l’espace tout en le questionnant au moyen de travaux portant sur l’histoire spécifique du lieu. Genau a donc porté son choix sur le street art et l’artiste Pisco Logik, peintre performeur inspiré par l’école des muralistes latino-américains, qui passe son temps à faire le tour des friches industrielles afin de « remettre de la vie là où il n’y en a plus ».

Par conséquent, l’architecture et les bâtiments ne sont plus un support mais une partie intégrante et importante de son œuvre. Également au programme : Olivia Benveniste (cinq années aux Arts Déco de Strasbourg avant d’intégrer le Bastion 14, les ateliers d’art de la Ville), Lucie Schwartz (dont le travail associe l’écriture, les corps et les âmes) et l’Allemand Wos One, peintre, writer, producteur et DJ. Cofondateur d’un label (Suck my beat) et actif depuis les années 90 au sein d’un collectif de plasticiens (LFH 196), il marie mixes et créations musicales ainsi que graphisme et sérigraphie.

Deux soirées remplies de concerts

Essentiellement tournés vers la musique électro, ils enflammeront les nuits de vendredi et de samedi entre 21h et 4h. Le vendredi 23 mai, Levon Vincent proposera des sonorités modernes et exigeantes aux confins de la house et de la techno, dans des ambiances sombres et aériennes ; le DJ britannique XXXY figurera aussi à l’affiche de cette soirée avec ses beats frénétiques voire épileptiques. Deux Strasbourgeois seront également au menu : Léopold Huss alias Kidwax (avec ses sets ultra-pointus ratissant de la house à la techno pure) et le Bulgare Nikolay Ivanov alias Popped, installé depuis des lustres à Strasbourg et régulièrement booké en Allemagne avec sa house discoïde et ses rappels de minimal-techno.

Le samedi 24 mai, La Zone accueille l’ambassadeur du son deep house, également DJ dans les meilleurs clubs de la planète : Jeremy Underground Paris et sa science funk, jazz et disco (en écoute ci-dessus). Outre cette tête d’affiche exceptionnelle, cette soirée sera aussi l’occasion de découvrir les mixes d’un jeune Parisien au patronyme napoléonien : Lazare Hoche, connu pour ses release deep et house ultra bien senties et dansantes. Et comme la veille, honneur à un DJ strasbourgeois à La Zone : Jeff Lieb, expert ès soul, funk et disco et surtout aux manettes des soirées Sucre Lent du Mudd Club avec sa programmation lente et sexy qui ne peut laisser indifférent.

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#Art contemporain

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