Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Inauguration d’une première cabane anti-GCO samedi

Le collectif « GCO Non merci » installera sur le tracé du grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) – récemment remis au goût du jour – une cabane en bois pour protester contre cette « solution qui n’en est pas une ».

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.

En 2005 déjà, le Collectif GCO Non Merci était mobilisé (doc collectif Non au GCO)

En 2005 déjà, le Collectif GCO Non Merci était mobilisé (doc collectif Non au GCO)
En 2005 déjà, le Collectif GCO Non Merci était mobilisé (doc collectif Non au GCO)

Vous pouvez y aller en train + vélo, histoire de ne pas trop polluer. Départ Strasbourg gare à 9h25, arrivée à Duppigheim 9h40. Ajoutez encore 16 minutes à la force des mollets. Ça y est vous êtes arrivés à la première cabane anti-GCO, installée sur le rond-point entre Duppigheim et Duttlenheim, au croisement de la D111 et de la D392. Oui oui : une cabane, une vraie, en bois et tout. C’est que le collectif « GCO Non merci » a décidé de taper très fort du poing sur la table cette fois-ci, comme l’explique Luc Huber, maire de Pfettisheim :

« Nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure. L’État avait abandonné le projet et maintenant, les concessionnaires commencent à travailler à une nouvelle mouture du GCO. Alors nous changeons de registre. Cette cabane sera le symbole de notre future occupation pérenne du terrain. À terme, il y en aura 4 ou 5, réparties sur toute la longueur du tracé. Il s’agit de montrer notre ténacité face à l’irrationnel. »

L’exemple de l’occupation de la « zone à défendre » pour protester contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a été cité. En attendant, la première cabane inaugurée samedi à 10h30 connaîtra un destin très éphémère :

« Samedi, il ne s’agira que d’un coup médiatique, elle sera sûrement remballée après midi. Mais les prochaines seront construites pour durer. L’idée c’est d’en faire des points de rencontre et d’information sur l’aberration que représente le GCO ressuscité l’année dernière.« 

« Comme pour Marckolsheim 1974 »

Très ambitieuse, Alsace Nature, qui fait partie des associations membres du collectif (rassemblant par ailleurs des élus, des agriculteurs et de simples citoyens), espère même réitérer l’un de ses événements fondateurs :

« En 1974 à Marckolsheim, on avait empêché la construction d’une usine chimique de plomb au bord du Rhin. On espère bien peser autant dans le projet du GCO, qui menace l’environnement et sacrifie inutilement 300 hectares de terres fertiles. »

Si, sur ce dossier, le collectif a changé de méthode, il n’a en revanche pas changé d’arguments, tout simplement parce que le GCO lui-même n’a pas tellement évolué. Luc Huber s’offusque :

« Il y a une forme de cynisme dans ce projet. On veut faire cette infrastructure uniquement pour construire et créer des emplois. Pour relancer l’économie, pas pour supprimer les bouchons. C’est une illusion de croire que le GCO supprimera les bouchons de l’A35. Oui à un retour de la croissance, mais pas la peine de recréer les Trente Glorieuses, cette véritable catastrophe écologique… »

Reste à savoir si cette opération « Occupy GCO » ira jusqu’au bout. Pour l’instant les cabanes n’en sont encore qu’au stade de leur appel à financement.

Y aller

Première cabane anti-GCO, rond-point entre Duppigheim et Duttlenheim, au croisement de la D111 et de la D392, samedi 28 juin à 10h30.

 

Aller plus loin

Sur Rue89 : tous nos articles sur le GCO

Sur le site d’Alsace Nature : la tribune de Luc Huber

Sur Facebook : la page de l’évènement


#collectif GCO non merci

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Plus d'options