Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

L’Université de Strasbourg commence 2015 sans budget

Sur Rue89 Strasbourg : À l’Université, un budget reporté et des opposants qui veulent faire des émules

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.

L’Université de Strasbourg commence 2015 sans budget

L'État devrait verser 80% de sa dotation en attendant qu'un budget soit adopté (Photo JFG / Rue89 Strasbourg)
L’État devrait verser 80% de sa dotation en attendant qu’un budget soit adopté. (Photo JFG / Rue89 Strasbourg)

L’Université de Strasbourg commencera l’année 2015 sans budget voté. Son conseil d’administration (CA), une première fois repoussé mardi 16 décembre à la demande d’un quart de ses membres, n’a pas pu s’exprimer sur ce point ce jeudi 18 décembre.

Cette fois ci, le nombre minimal de participants n’a pas été atteint pour soumettre au vote le budget primitif. Le quorum nécessaire est de la moitié des membres, soit 16 participants sur 31. Hors, seuls 14 membres étaient présents jeudi. La campagne d’emplois pour 2015 était aussi à l’ordre du jour. Ce point étroitement lié aux questions budgétaires a, lui, pu être adopté à l’unanimité des présents.

Politique de la siège vide et trois version sur la position de l’AFGES

Comme le laissait entendre Pascal Maillard (liste d’opposition RDC-CGT-Unef) à Rue89 Strasbourg dès mardi, les 8 élus de l’opposition n’ont pas siégé volontairement, ainsi que le représentant des étudiants de l’UNEF. Les autres absences sont vraisemblablement à mettre sur le compte d’indisponibilités d’autres titulaires. Les absents justifient leur démarche par le fait que leurs propositions sur le budget n’ont pas été écoutées.

Trois versions ont été données à Rue89 Strasbourg concernant la position de l’Association Fédérative Générale des Étudiants de Strasbourg (AFGES), principal représentant des étudiants strasbourgeois (4 des 5 élus). L’intersyndicale RDC-CGT-Unef indique que l’AFGES lui a fait part de son intention de refuser de siéger volontairement pour empêcher le quorum d’être atteint et, de fait, reporter une nouvelle fois le budget.

L’AFGES indique que son unique membre présent avait procuration de deux de ses homologues et que les trois absences ne s’expliquent que par des impossibilités d’emploi du temps en cette période d’examens. Enfin, l’Université de Strasbourg indique que cet étudiant était bien présent, mais qu’il n’avait pas de procuration de votes. Son président, Jimmy Losfeld, précise la position de l’organisation :

« Il est hors de question de bafouer le débat démocratique ou d’aliéner notre rôle d’élu pour faire du blocage institutionnel. Nous sommes opposés au désengagement de l’État et le vote contre était de mise. Néanmoins, l’université fait avec ce qu’elle a, la gestion est correcte et nous arrivons à nous en sortir mieux que les autres universités en France. »

L’AFGES est considérée comme l’organisation syndicale qui a permis la réélection de la liste conduite par Alain Beretz en 2012.

Les affaires courantes gérées, prochain CA en janvier

Sans budget voté, comme l’indique l’Article R719-76 du code de l’éducation, l’État ne verse que 80% de sa part de l’exercice précédent, qui représente environ 350 millions d’euros sur les 519 millions de budget total, en attendant qu’un budget soit adopté. Les affaires courantes seront donc assurées le Un nouveau CA est prévu le 13 janvier. Entre l’opposition, actuellement soutenue par les étudiants, et la majorité le conflit se durcit.

Mis à jour vendredi 19 novembre à 10h45 pour préciser la position de l’AFGES


#Alain Beretz

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Plus d'options