L’autopartage à Strasbourg se simplifie le 13 mai

Le service d’autopartage strasbourgeois se modernise. À partir du 13 mai, la coopérative Citiz (ex-Auto’trement) proposera une nouvelle offre sans abonnement, plus souple et plus simple. Trente véhicules s’ajouteront à la flotte de 150 voitures en libre-service, dont environ 120 à Strasbourg et son agglomération. Pour mieux coller aux désirs des consommateurs, ces nouvelles automobiles permettront :

• Un accès sans réservation
• La possibilité de la restituer n’importe où dans le centre et quelques quartiers autour
• Les louer sans fixer d’heure de retour

« Déverrouiller sa voiture avec son téléphone »

Plus besoin de ramener la véhicule dans la station d’origine. Cependant, il faudra garer la voiture dans les rues du centre, de Neudorf, de l’Orangerie, ou du quartier des XV, après utilisation. Une manière de s’assurer que la voiture ne reste pas inutilisée dans une rue reculée.

Le directeur Jean-Baptiste Schmider explique que l’objectif est d’attirer les jeunes utilisateurs :

« L’idée c’est que lorsqu’on repère une voiture dans la rue ou sur son téléphone et que l’on puisse l’utiliser immédiatement et même la déverrouiller avec son smartphone. L’application sera modernisée. Une étude nationale sur l’autopartage indique que 71,7% des abonnés souhaitent déposer leur voiture partagée où ils le veulent, notamment pour faire des allers-simples. Cette nouvelle offre est plus spontanée, adaptée à ceux qui ne prévoient pas leur journée, notamment les jeunes. On s’est basé sur les retours de nos adhérents et inspiré de ce qui se fait à l’étranger. »

Avec ce nouveau service, le directeur fixe l’objectif de tripler le nombre d’abonnés en cinq ans, soit passer de 4 000 à 12 000 utilisateurs, en continuant d’ajouter une quinzaine de véhicules par an à son offre.

Éviter que l’autopartage soit confié à quelqu’un d’autre

Autre raison de cette modernisation, la nécessité de redynamiser l’autopartage, pour éviter que d’autres opérateurs privés comme le groupe Bolloré et ses Bluecar ne s’emparent du marché strasbourgeois. Ces entreprises proposent parfois un système déficitaire, mais peu cher, qui permet de crédibiliser et commercialiser les véhicules et les batteries produites par les filiales de ces mêmes groupes.

Les offres actuelles permettront de profiter de cette formule plus souple. Actuellement, les abonnements coûtent entre 4 et 11€ par mois selon la formule, auquel s’ajoute un paiement à l’heure (de 2€ à 4,50€) et au kilomètre (de 0,60 à 0,19€/km) à chaque utilisation. Le paiement comprend la location, l’essence, l’assurance et l’entretien. Les tarifs sont dégressifs. La nouvelle offre sera sans abonnement, mais plus chère à l’usage, avec une tarification à la minute pour la première heure. « Les anciennes offres permettent de s’assurer une voiture disponible grâce à la réservation », ajoute Jean-Baptiste Schmider. Toutes les offres d’abonnement sont disponibles sur le site de Citiz.

Fort de 80 stations, dont 12 en gares, réparties dans 17 villes alsaciennes. Le service s’adresse aux particuliers comme aux professionnels. La coopérative estime que le service est économique pour les utilisateurs qui roulent moins de 10 000 kilomètres par an et n’utilisent pas leur véhicule tous les jours. Son objectif est aussi de diminuer le nombre de voitures. Alors qu’aux débuts il y a 15 ans, les véhicules composaient la majorité du parc automobile, elles comptent pour moins de la moitié désormais. Environ 20% des véhicules sont hybrides.