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Tongs imprimées, aliens invasifs, la création numérique célébrée à l’EdgeFest

De mercredi à dimanche, les geeks d’Alsace Digitale vont essayer de populariser la créativité du secteur numérique lors de trois journées festives autour de la presqu’île Malraux. Nommé « EdgeFest », ce festival permettra de jouer aux aliens envahisseurs ou de créer une tong moulée à son pied.

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Le mapping des bâtiments de la presqu'île Malraux, un classique du EdgeFest (Photo Alsace Digitale)

Le mapping des bâtiments de la presqu'île Malraux, un classique du EdgeFest (Photo Alsace Digitale)
Le mapping des bâtiments de la presqu’île Malraux, un classique du EdgeFest (Photo Alsace Digitale)

Une tong. Voilà ce que peuvent produire des milliers d’octets compressés ensemble, combinés à la puissance de l’impression 3D, grâce aux technologies de pointe de scan au laser, de gravure sur bois et de modélisation en trois dimensions. C’est pas beau le numérique ? Ah mais attention, il ne s’agit pas de n’importe quelle tong, celle là est produite sur mesures lors d’un atelier du festival EdgeFest : elle épouse la morphologie du pied !

Mais comme souvent avec le numérique, ce n’est que la version 1. L’an prochain, qui sait ? On pourra peut-être produire son propre vélo en appuyant sur un bouton ? Ce qui est certain en revanche, c’est que les geeks de Strasbourg ont établi au Shadok une base, un quartier général qu’ils ont colonisé depuis l’ouverture du bâtiment au printemps.

L’an dernier le Shadok était en préfiguration, voilà qu’il sert de point de ralliement, ce qui donne à cette édition du festival une coloration particulière, presqu’une nouvelle inauguration. La « fabrique du numérique » de Strasbourg, « bâtiment totem » de la French Tech Alsace, accueille 10 des 12 rendez-vous proposés par le EdgeFest.

Coding is sexy

L’objectif de l’EdgeFest est de populariser la création numérique : on s’appelle ça « coder » mais ce terme ne s’applique pas qu’à la conception des programmes, on code du graphisme, de la musique, des robots… Le festival espère démontrer que l’écosystème numérique nous concerne tous, et qu’il ne s’agit pas d’un univers dominé par de vieux adolescents à la barbe hirsute.

Et pour que ce soit bien clair, une soirée festive est prévue le vendredi soir, appelée EdgeNight, sur le parvis de la médiathèque Malraux, avec sable, les DJ de Panimix, des projections sur la façade et… des jus de fruits. Une bière et on serait dans l’excès. Ok, les geeks ne sont pas des punks.

Mais ils savent s’amuser, une dizaine d’entre eux « codent » depuis quelques temps à la Plage Digitale, juste à côté des locaux de Rue89 Strasbourg, un jeu de conquête en ville qui débute vendredi soir et dure jusqu’au samedi soir, Straliens. Dans ce jeu, fortement inspiré d’Ingress, des équipes doivent se rendre à certains points de la ville avec leur smartphones, y accomplir des « checks in » et empêcher les équipes adverses d’atteindre leurs objectifs.

Se rencontrer pour domestiquer les technologies

Yannick Jost explique pourquoi Straliens a été développé :

« Une fois par mois, on est quelques uns à se retrouver pour des marathons de code, qu’on appelle les HackSXB. L’objectif de Straliens est de partir à la rencontre des Strasbourgeois pour leur montrer ce qu’on peut faire avec quelques heures de travail. Les HackSXB, ça me rappelle l’ambiance des clubs informatiques dans les années 80… Face à l’irruption des nouvelles technologies, il est nécessaire de se retrouver et d’en parler ensemble pour les domestiquer. »

Participer à Straliens est gratuit, il suffit de s’y inscrire sur le site et de recruter une équipe.

Ce concept du marathon de code est d’ailleurs repris dans la programmation du EdgeFest, étoffée cette année, avec un atelier « Game Jam », qui consiste à créer un jeu vidéo en quelques heures le jeudi soir.

Outre la séance de présentation de prototypes réalisés pour le millénaire de la Cathédrale samedi après-midi, notons également les « Startup stories » vendredi soir à l’UGC Ciné-Cité, où une dizaine d’entrepreneurs strasbourgeois viendront raconter leur histoire, comment ils ont tout quitté pour s’accrocher à leur idée folle.

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