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Le Maillon, théâtre d’une exposition de photographies de Guillaume Greff

Le Maillon théâtre étonnant de Strasbourg est aussi parfois le théâtre d’expositions. C’est ainsi qu’en ce moment, dans le Hall 1, en partenariat avec La Chambre comme c’était le cas ici et en ce moment aussi avec l’exposition « Verna » de Guillaume Greff.

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Guillaume Greff, sans titre, série "Dead Cities", 2011. © Guillaume Greff

Guillaume Greff, sans titre, série "Dead Cities", 2011. © Guillaume Greff
Guillaume Greff, sans titre, série « Dead Cities », 2011. © Guillaume Greff

22h30, la pièce que j’ai été voir Kill Your Darlings est finie et je me dirige vers le Hall 1. Avant tout, plantons le décor : un grand hall d’exposition, il y fait sombre mais vu l’heure c’est normal. Les photographies sont accrochées sur des murs gris anthracites ; sur l’un des murs, une vieille horloge surplombe le tout, il est 3h02, le temps s’est arrêté ; l’ambiance est irréelle, intemporelle.

Guillaume Greff est un artiste qui parcourt le monde, s’y promène sans pour autant que ce ne soit péjoratif de dire cela. Il va dans les limites, les bordures des villes, les lieux où la ville se termine et la nature commence. Les lieux, que Guillaume Greff photographie, semblent désertés de toute vie et cela dans les deux séries qui sont exposées au Maillon : Untitled et Dead Cities.

Guillaume Greff, sans titre, série "Dead Cities", 2011. © Guillaume Greff
Guillaume Greff, sans titre, série « Dead Cities », 2011. © Guillaume Greff

Pour les photographies d’Untitled (2006-2011), Guillaume Greff nous dit : « Ces recherches paysagères constituent la définition de mes préoccupations narratives et esthétiques. Dans ces séries j’ai photographié de façon quasi obsessionnelle les « bas côtés » créés par l’homme au Luxembourg, en Suisse, au Liechtenstein, au Pays-Bas, en Italie, en France ou encore en Irlande du Nord. Je me suis intéressé à ces lieux autant pour leur histoire et le sens qu’ils créent que pour les formes abandonnées que l’ont peut y rencontrer et la lumière dans laquelle ses formes sont révélées. » Cette série, il l’a réalisée entre la Suisse, le Luxembourg, le Liechtenstein, l’Italie, la France et l’Irlande du Nord. L’architecture est au centre des préoccupations de cet artiste qui étudie la manière qu’a l’homme de s’approprier son monde.

Vue de l'exposition "Verna" de Guillaume Greff au Maillon. © Guillaume Greff. Photo: CR
Vue de l’exposition « Verna » de Guillaume Greff au Maillon. © Guillaume Greff. Photo: CR

Le projet Dead Cities (2011-2012) a bénéficié d’une aide par le CNAP et a été réalisé en France dans une ville témoin. Guillaume Greff a pu photographier une ville fantôme. Elle ne l’est pas vraiment mais c’est tout comme vu qu’il s’agit d’un centre d’entraînement aux actions en zone urbaine. Les militaires disposent de terrains pour s’entraîner aux interventions dans les villes et il existe donc des lieux prévus pour cela. Personne n’y vit. Il s’agit de villes artificielles et Guillaume Greff nous plonge dedans, dans cet univers qui semble irréel parce qu’inhabité. Le hall 1 du Maillon est un lieu étrange : on le visite lors des expositions ou en septembre au moment de la foire européenne mais le reste du temps, il est comme ces villes : mortes ou, du moins, en sommeil.

L’exposition est visible jusqu’au 31 mai, allez-y voir et vous confronter aux univers oscillant entre réel et imaginaire des photographies de Guillaume Greff…

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