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On a testé Kédé’kidz, la chambre d’enfant ultime à Strasbourg

En plein centre-ville de Strasbourg, Kédé’kidz est un nouveau centre de loisirs pour enfants. L’objectif de son concepteur est de recréer la chambre d’enfant idéale pour y accueillir des anniversaires d’anthologie, grâce à la présence de jouets imposants, rares et précieux.

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Les plus grosses boites de Playmobil sont à la disposition des enfants (Photo PF / Rue89 Strasbourg)

Et si au centre-ville de Strasbourg, on créait une chambre d’enfant ultime, remplie de jouets hors de prix, de tapis de jeux et d’un toboggan ? Croyez le ou non, quelqu’un a répondu « faisons le » à cette question. C’est Sébastien Marie-Boos, un ancien cadre d’Alcatel. Il vient d’ouvrir Kédé’kidz, un espace de loisirs pour enfants et parents, dans les anciens bureaux des assurances Esca, rue des Pontonniers.

Il lui aura fallu un an pour accoucher de son projet, trouver un partenaire bancaire et plusieurs mois de travaux délicats. Mais le résultat est là : dans des locaux sublimes en bordure des quais, 650 m² dédiés aux plus jeunes, des armées de Playmobil qui les attendent, des caisses de Lego, des voitures miniatures ou télécommandées, des dragons, des cabanes, des figurines… C’est un peu comme si un enfant avait emporté chez lui tout ce qui lui plaisait dans un magasin de jouets pour répartir le résultat dans une pièce immense.

Les plus grosses boites de Playmobil sont à la disposition des enfants (Photo PF / Rue89 Strasbourg)
Les plus grosses boites de Playmobil sont à la disposition des enfants (Photo PF / Rue89 Strasbourg)

Le fondateur est un grand enfant

Sébastien Marie-Boos reconnaît qu’il a un côté « grand enfant » :

« J’adore les jeux et les jouets c’est vrai. Avec Kédé’kidz, l’idée est de mutualiser la “chambre de mon meilleur ami”. On y trouve des jouets très coûteux, qu’il est délicat d’acheter pour des enfants qui pourraient d’ailleurs s’en lasser vite mais qui font leur bonheur pendant quelques heures. Il faut voir Kédé’kidz comme une extension, partagée, de l’appartement pour les enfants. »

Pas besoin d’expliquer longtemps le concept ceci dit. Une fois leurs chaussures enlevées, mon fils, 5 ans, et sa soeur de 3 ans se sont rués sur les centaines de jouets immédiatement disponibles. C’est le château tout rose Playmobil qui a attiré ma fille en premier, elle a pu se raconter une drôle d’histoire de princesses et de dragons. Son frère, lui, a repéré l’immense garage à petites voitures et son circuit, dont la taille prendrait la moitié de la surface de sa chambre. Quelques minutes plus tard, ils ont oublié leurs parents et se sont retrouvés au garage, où ils partagent des voitures miniatures avec d’autres enfants…

L'univers Star Wars est très présent à tous les étages... (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)
L’univers Star Wars est très présent à tous les étages… (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

La motivation : le rire des enfants

Un rire fuse. Pour Sébastien Marie-Boos, c’est la raison d’être de Kédé’kidz :

« À chaque fois que j’entends un rire d’enfant, je me dis que j’ai eu raison de lancer ce projet. Parce qu’ici, les enfants sont heureux, ils jouent ensemble, ils se font des amis. Ils se développent parce qu’ils sont dans un environnement beau et calme, où des adultes sont disponibles pour les aider. »

Visés, les centres de loisirs intérieurs pour enfants comme Tubi-Tuba ou Plumy Park où, pour Sébastien Marie-Boos, le bruit qui y règne empêche les enfants de se rencontrer. Là, c’est tout l’inverse : dans un calme relatif compte tenu de l’excitation qui y règne, une équipe de cinq adultes passe son temps à ranger les jouets, à les remonter, changer les piles, etc. et à répondre aux sollicitations des enfants.

À l'étage des salles plus petites sont dédiées aux plus jeunes (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)
À l’étage des salles plus petites sont dédiées aux plus jeunes (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Surveillez les mômes enfoncé dans un fauteuil massant…

Quant aux parents, ils sont invités à aller se poser dans la cafétéria, où sont servies des pâtisseries faites maison. Les plus usés peuvent même se cacher dans un petit salon privé, où ils pourront s’oublier quelques instants dans d’immenses fauteuils massants. Que demander de plus ? D’avoir un oeil sur votre bambin ? Kédé’kidz prévoit de mettre en place un système de vidéo interne, accessible depuis un smartphone…

À l’étage, quatre petites salles sont prévues pour accueillir des anniversaires, elles sont décorées par une artiste et Kédé’kidz peut même amener le gâteau. Puis trois salles suivent, une dédiée aux tous petits, une autre qui plaira beaucoup à ma fille avec de nombreux jouets d’éveil.

Dans une troisième salle, Kédé’kidz prévoit d’accueillir des groupes scolaires pour y mener des ateliers ludiques, comme par exemple le théorème de Pythagore expliqué avec des Legos. Le centre a engagé une psychologue et une spécialiste de la petite enfance pour proposer ces ateliers aux écoles. Le centre s’est aussi équipé d’un microscope ultra-puissant, qui servira également d’équipement de base pour des ateliers sur l’infiniment petit…

Des tarifs vite élevés

Évidemment, tout ce luxe n’est pas donné. Kédé’kidz coûte 8€ la première heure pour un enfant, puis 6€ les heures suivantes. Trois heures avec deux enfants, ça passe vite, et voilà 36€ qui s’envolent. Pour Sébastien Marie-Boos, ces tarifs sont calibrés pour le service rendu et visent à favoriser une rotation :

« Les centres de loisirs ont souvent des offres à durée illimitée… Mais laisser les enfants dans ces endroits pendant des heures n’est pas un service à leur rendre. De notre côté, on veut que les enfants viennent, s’amusent et passent à autre chose lorsqu’ils retrouvent leurs parents. Ainsi, les enfants ne sont pas fatigués ou surexcités, ce qui améliore les conditions de vie de tous les usagers du centre, enfants comme adultes. »

Un magasin de jouets de 150 m² complète l’ensemble. Sébastien Marie-Boos prévoit d’y assurer une sélection drastique sur les jouets qui seront en rayon, avec des critères de qualité et d’éthique dans leur fabrication. Si le concept de la chambre d’enfant idéale mutualisée de Kédé’kidz fonctionne, Sébastien Marie-Boos se verrait bien décliner le concept ailleurs en France, voire en Europe. Car dit-il, « il n’a jamais vu ça ailleurs ». Les enfants non plus.


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