
La question alsacienne passionne-t-elle vraiment la population ? Le président de la nouvelle Collectivité européenne d’Alsace veut pousser la population, même si elle n’habite pas dans la région, à s’exprimer pour lui donner du poids dans son grand combat pour un retour à une Région Alsace.
Des sondages commandés par des mouvements régionalistes qui plébiscitent une sortie du Grand Est, mais un flop des listes opposées aux Grand Est aux élections locales de 2021… Le président de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) Frédéric Bierry (LR) s’attaque à ce paradoxe qui interroge une partie de la classe politique et de la société depuis la fusion des régions de 2015.
La Collectivité européenne d’Alsace n’a pas le pouvoir d’organiser seule un retour à une Région Alsace. Mais à défaut de pouvoir décider, elle pose la question : « L’Alsace doit-elle sortir sortir du Grand Est pour redevenir une région à part entière ? »
Pas besoin d’habiter en Alsace pour donner son avis
N’importe qui peut remplir un bulletin, sur internet, dans l’un des 54 établissements appartenant à la CeA ou par courrier. La question s’adresse aux « habitants sur le territoire de la Collectivité européenne d’Alsace », mais aussi aux « personnes déclarant y avoir une attache ». Il suffit de donner une identité et une date de naissance.
La collectivité pourra enlever des doublons, mais ne pourra pas vérifier la représentativité des participants, voire la véracité de certaines voix. Mais ce n’est pas grave, la consultation n’a de toute façon « pas de portée juridique, mais une portée politique », selon Frédéric Bierry.
Ce partisan du « oui » se donne un objectif de participation pour faire pression sur les candidats à l’élection présidentielle :
« Nous avions 50 000 participations pour la consultation sur les plaques minéralogiques (trois logos étaient proposés). À partir de 100 000, cela aurait du sens. »
Ce total, qui ne ferait que 5% de la population, semble atteignable. Il est bien en-deçà de la participation aux dernières élections (30%), le déclencheur de sa réflexion. « La respiration démocratique ne se fait plus dans les urnes », explique l’élu de Schirmeck. « On ne pourra pas me reprocher de ne pas avoir demandé l’avis à la population », défend il.

La pression exercée aura-t-elle une traduction politique ? Avec sa question simple, Frédéric Bierry prend le risque de créer une attente qu’il ne pourra pas concrétiser. Lors de la primaire « Les Républicains », les candidats de droite ont bien pris soin de ne pas prendre parti sur le sujet, soucieux de ménager des soutiens élus à la Région Grand Est comme à la CeA. « Les candidats ne maîtrisaient pas le sujet », balaie Frédéric Bierry, tandis que « Valérie Pécresse m’a dit qu’elle missionnera Xavier Bertrand sur le sujet et qu’elle était prête à cette hypothèse ». Pour que la situation institutionnelle change, il faudra une loi comme pour la CeA il y a quelques années. « Je suis sûr que tous les candidats diront être les plus grands démocrates », ironise Frédéric Bierry. Et selon sa logique, ils devraient donc suivre le résultat de la consultation.
Pas de campagne physique
Partisan du « oui », Fréderic Bierry n’innove pas dans ses arguments : rapprocher les décisions des habitant, une région avec une identité, moins de déplacements et moins d’élus… En plus de la fusion des pouvoirs de la Région Grand Est, Frédéric Bierry imagine en revanche garder le mode de scrutin par canton, contrairement aux autres régions qui ont un scrutin de liste et une dose de proportionnelle. Il prévoit d’autres « consultations » sur la taxe poids-lourds, ou Stocamine, que le gouvernement a décidé de confiner définitivement.
L’élu bas-rhinois a réussi à convaincre les dirigeants des trois principales associations mobilisées sur le sujet (Mouvement pour l’Alsace, Initiative citoyenne alsacienne, Club Perspectives Alsaciennes), dont quelques phrases figurent sur la plaquette de communication. Une brochure de six pages qui ne donne que des arguments pour la sortie du Grand Est.
Le sujet mobilisera-t-il au-delà des cercles passionnés et concernés par le sujet ? Alors que le vote est possible jusqu’au 15 février, la CeA n’a pas prévu de campagne physique de terrain ou de débat. Ce sera aux élus de s’impliquer. Frédéric Bierry n’a pas révélé le montant de l’opération, qui est « inscrite au budget annuel de communication ». Celle en 2018 qui préfigurait de la CeA avait coûté 120 000 euros.
Dans son discours d’intronisation le 2 juillet, Jean Rottner (LR) le président de la Région Grand Est pensait avoir tourné la page de la question alsacienne. « L’exercice démocratique dont nous sortons signifie également que le Grand Est tant décrié a bien une raison d’être », déclarait-il, avant du conclure sur « ce Grand Est que j’aime tant ». Avec l’initiative de Frédéric Bierry, l’ancien maire de Mulhouse risque d’être à nouveau interrogé.
Frédéric Bierry promet toutefois que si la réponse est négative, il n’en fera plus un sujet de revendication. Suffisant pour motiver les partisans du statu-quo ?
La droite Alsacienne à donc déjà passé outre l'avis des Alsaciens.
C'est déjà là le déni de démocratie.
Et cette fois-la c'était un réferendum constitutionnel, pas un bricolage populo-Bierry.
Cependant ça n'a aucun rapport avec notre annexion forcée au Grand Est.
Bierry n'a rien d'autre à foutre que d'instrumentaliser le chauvinisme et le quant-à--soi.
Cette consultation sera soumise à un énorme biais de sélection:
- Les 99% de la population qui n'aura pas l'occasion de se rendre dans un établissement de la CEA les prochains mois passera complètement à côté;
- Les visiteurs qui s'en foutent et ont d'autres préoccupations plus importantes ne prendront même pas la peine de s'y intéresser.
Au final, n'arrivera dans la pseudo-urne que l'expression de la minorité ringarde que Bierry veut draguer.
Alors que les Alsaciens avaient rejeté cette idée, Monsieur BIERRY a tout de même réussi à faire adopter le regroupement en essuyant ses pieds sur la décision de la majorité des Alsaciens.
Ils se prennent pour des citoyens supérieurs, cela ne surprend pas en fait, vu l'ambiance puante actuelle et le nombre de candidats à l’extrême droite pour les présidentielles , Monsieur Bierry va-t-il nous surprendre aussi de ce côté-là !!!
Les rares études d'opinion qui ont été faites ont montré que les lorrains et les champardennais réjetaient également dans leur majorité la création du Grand Est.
Sonon je vous rappelle que la Champagne-Ardenne a été ajoutée à l'Alsace-Moselle parce que les Picards n'en voulaient pas (ne parlons pas des Parisiens, eux ils spnt évidemment au dessus de tous)
La CEA est un immonde bricolage auquel on ne comprend rien...
A un moment il faudrait arreter de sans cesse vouloir remanier les collectivités.
Ce monsieur n’à rien d’autre à faire pour occuper son temps ?
Une suggestion, liée à une compétence de sa collectivité "la construction et l'entretien des routes départementales et autoroutes": faire corriger les "erreurs" de signalisation afférentes au GCO.
Toutes les grandes régions sont contestées, pas seulement le Grand Est
Ce que l'on peut reprocher à hollande, c'est son manque de courage.....
Comment exister à tout prix (ou justifier une rémunération ?)
Et personnellement mon bien être ne dépend pas du conseil régional, fut il d’une graaaaaaaaaande région....
Quels sont les "avenirs" proposés aux habitant.e.s du bassin rhénan par ces soit disant décideurs ?
- se regrouper autour d'un drapeau ou d'un écusson ?
- se retrouver autour des histoires "idéalisées" de nos ancêtres ?
Où sont les projets fédérateurs, à destination des habitants et électeurs potentiels, autour des capacités à avoir un revenu décent, un logement correct, le respect mutuel...?
Les élus maîtrisent ils les sujets ?
Ça existe encore ce genre de stupide réflexion ???
Depuis quand la création du grand Est est une ouverture ????
L’Alsace c’est plus de 37 milliards d’exportations (c’est plus que l’Algerie) et presque autant d’importations, c’est 20 millions de touristes, près de 60 000 frontaliers vers la Suisse et l’Allemagne, 2 aéroports, la deuxième gare régionale et les deuxième et troisième ports fluviaux français.
L’Alsace n’a rien de fermé, bien au contraire.
Seule la question est important me disait un jour mon psychiatre !
La fonction d'élu(e) en tant que Maire, Président(e) et autres fonctions devraient être obligatoirement suivies par un psychiatre...au moins l'argent public servirait concrètement à quelque chose d'utile...
-Difficile d’ailleurs pour elle de se passer de sa part juive comme
nous le rappelle Tomi Ungerer :
« L’Alsace a été vendue à l’Allemagne. Elle a été aussi vendue à la
France à d’autres moments. On aurait dû la vendre aux juifs, comme
cela elle serait restée dans la famille ».
Difficile de comprendre le silence unanime autour du passé trouble, jusqu'en 1944, de Pierre Pflimlin.
Il a bien eu 2 Pflimlin et après 45 sa mue fut politique, reconnaissons-le.
Nous n’avons pas la prétention de juger ou de rendre la justice mais souhaitons rappeler aussi « qu’il existe des itinéraires initiaux plus adaptés et conformes pour un futur démocrate-chrétien européen que l’Action française, les Jeunesses patriotes, Force nouvelle et Vichy dont Pflimlin s’est accommodé ».
Mais pourquoi s’évertuer à cacher son parcours initial avec le succès et les complicités que l’on sait.
Comme il est indiqué par le chercheur et historien Dominique LERCH (DNA du 6 octobre 2021) son passé trouble n’a jamais été évoqué et a donné lieu bien au contraire à une espèce de ferveur aveugle et grégaire pour le masquer et le mettre sous le tapis.
Qui interroge.
Quelles sont les raisons qui ont poussé tout le personnel politique local à garder un silence qui pourrait passer pour de l’assentiment ?
Par ailleurs les richesses de la région sont inouïes aux plans historique, culturel, linguistique, économique .
L'appartenance aux 3 régions est un atout formidable .
Mais tout cela va se diluer dans le Grand Est , sauf certains pans de l' économie.
Le reste sera sacrifié sans remords ...