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À l’Université, une Assemblée générale contre la loi de programmation de la recherche

Une trentaine d’enseignants, chercheurs et étudiants de l’Université de Strasbourg se sont réunis lundi en assemblée générale en opposition à la loi de programmation de la recherche. Ils ont voté la poursuite de la lutte sur le terrain malgré la crise sanitaire, entre manifestations à venir et demande d’occupation permanente d’un amphithéâtre.

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À l’Université, une Assemblée générale contre la loi de programmation de la recherche

« Je suis très heureuse de nous voir de retour en présentiel », adresse Suzie, enseignante, lors d’une assemblée générale contre la Loi de programmation de la recherche (LPR) et la précarité dans un amphithéâtre de l’Université de Strasbourg, lundi 30 novembre.

Pendant deux heures, une trentaine d’enseignants, chercheurs et étudiants ont débattu des moyens de mobiliser contre les réformes du monde universitaire et de la recherche du gouvernement.

Assemblée Générale contre la Loi de Programmation de la Recherche (LPR) et la précarité dans un amphithéâtre de l’Université, lundi 30 novembre. (Photo Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc)

En cause, entre autres : le financement de la recherche par projets, qui précariserait les chercheurs à travers des contrats courts, mais aussi la pénalisation de l’occupation d’une partie de l’Université, désormais passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Les saillies du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer et d’autres députés contre « l’islamo-gauchisme » à l’Université suscitent aussi des craintes sur les bancs de l’amphithéâtre.

Un calendrier de manifs chargé

Les participants à l’Assemblée générale se sont d’abord accordés sur la nécessité d’élargir leur lutte en rejoignant les mobilisations en cours contre la précarité et la loi « Sécurité globale ». Ils ont dressé une liste des prochaines manifestations strasbourgeoises pour appeler l’ensemble des enseignants, chercheurs et étudiants à former des cortèges universitaires.

Pour un retour en amphi

« La dernière chose que l’on rouvre en France, ce sont les universités », regrette Nicolas Poulin, responsable du syndicat Sud Éducation à l’Université de Strasbourg. Et le modérateur de l’AG de dénoncer une « volonté d’étouffer un lieu de contestation ».

Nicolas Poulin appelle donc à reconnaître « la première action positive de Michel Deneken en quatre ans ». Le président de l’Université de Strasbourg a en effet signé une tribune dénonçant la réouverture tardive des établissements universitaires : la « détresse morale des étudiants tuera plus, à terme, que le virus, » a-t-il soutenu.

« Il faut faire une sorte de tribune pour dire « Bravo M. Deneken, on va montrer que le présentiel est possible en respectant les mesures sanitaires, laissez nous cet amphi » », a proposé Nicolas Poulin. Une motion a ainsi été votée pour demander la mise à disposition permanente d’un amphithéâtre auprès de la présidence de l’Université.


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