Le climat évolue sous l’emprise de l’activité humaine. Les années 2015‑2024 figurent parmi les plus chaudes depuis 1850, et la disparition de 150 000 à 260 000 espèces depuis 1500 de notre ère illustre la rapidité des bouleversements comparée aux extinctions passées. Il nous faut donc revoir notre mode de pensée individuelle, afin de décortiquer les propositions politiques qui nous sont faites, à l’aune des réalités et non des idéologies.
L’urgence et la nécessité de cette réflexion heurtent nos habitudes et génèrent stress et angoisse1. Face à un sentiment d’impuissance, nombreux sont ceux qui jugent leurs actions insignifiantes, ou estiment que seules les autorités sont compétentes pour agir. Hélas, États et citoyens naviguent souvent entre déni et critiques des institutions (ou des ONG), limitant leurs réponses à des politiques « a minima ». Cette absence de réponse à la hauteur des enjeux aura un coût estimé sur les 25 prochaines années à une réduction de 19% des recettes économiques mondiales, soit bien plus que le coût lié aux efforts à fournir pour diminuer le réchauffement climatique2.
Malgré cela, les mesures adaptatives environnementales sont progressivement sapées, y compris par une partie de nos élus qui devraient pourtant, puisqu’ils sont les porteurs du projet commun de notre société, les défendre le plus ardemment. Il nous faut donc aller au-delà des discours aux objectifs électoralistes à court-terme et populistes qui veulent apaiser notre peur immédiate de l’inconnu ou de l’imprévisible, mais nous font courir un risque majeur.
Au lieu de laisser notre peur de demain nous guider, il nous faut faire acte de liberté et responsabilité citoyenne, saisir notre angoisse issue de l’inaction, appréhender avec raison ce que sont les changements globaux, pour finir par apercevoir avec espoir et détermination comment y faire face, et faire nos choix électoraux en conséquence.
L’environnement regroupe les facteurs abiotiques (climat, sol, air) et biotiques (les autres espèces, donc la biodiversité) qui forment un écosystème. Ces éléments interagissent suivant des schémas complexes nés de millions d’années d’évolution. La première constatation pour tout un chacun est qu’il n’existe pas de «potion magique» pour réparer un système aussi intriqué, d’autant plus si on inclue notre société humaine dans l’équation de ce qui devient alors un socio-écosystème3: les solutions simplistes qui se résument souvent à remettre en avant des gestions non-adaptées aux enjeux nouveaux environnementaux (récemment exemplifié par la loi Duplomb) sont vouées à l’échec car elles ne font que prolonger un lien à l’environnement qui se dégrade progressivement depuis l’après-guerre. Ainsi, nos décideurs politiques doivent s’appuyer sur l’expertise et les données scientifiques pour élaborer des démarches collectives intégrées, projetées sur des années, avec des évaluations régulières, en tenant compte des dimensions multiples qui touchent à la biodiversité.
La charge politique de la biodiversité
La tendance en 2025 est à l’édulcoration des principes et des mesures de protections environnementales. C’est un courant mondial, qui prend sa source dans les difficultés économiques et sociales d’une partie de notre société. On peut discuter la réalité de ces difficultés, mais rien que de constater que tout un pan de la population affronte une situation dégradée doit susciter notre intérêt. La première chose à faire est de comprendre les racines de ce mal-être, de communiquer sur le bien-fondé des mesures de régulation qui sont décidées par le législateur, tout en imaginant des solutions qui répondent aux attentes actuelles de toutes les couches sociétales, des défenseurs d’un environnement préservé aux acteurs économiques qui exploitent la Nature. On comprend alors que traiter la question de l’environnement comme une question centrale des années 2025-2035 est d’abord une question politique et citoyenne.
Le plus important reste que nous soyons conscients du rôle que nous jouons en tant que citoyens. Devant l’urgence de la situation actuelle, les questions environnementales ne peuvent être considérées à la légère, et nos votes, souvent motivés par des considérations de « dégagisme », ne doivent pas nous éloigner du but commun à atteindre sur les 10-20 ans à venir. Pour cela, nous devons nous méfier des discours simplistes, car l’environnement est un système qui tire de son histoire biologique millénaire un enchevêtrement de facteurs qui lui permettent de s’autoréguler.
La gestion court-termiste remplace l’autorégulation millénaire
Au fur et à mesure que l’Humain extrait des ressources de ces environnements, les capacités d’autorégulation sont affectées, et doivent souvent être remplacées par des mesures de gestion, qui prennent en compte un nombre réduit de facteurs. Par exemple, l’appauvrissement des sols est traité via l’ajout d’intrants ou la présence de parasites ou de prédateurs par des traitements létaux chimiques ou cytogénétiques. Malgré leurs potentiels effets immédiats, ces réponses anthropiques restent des formules simples qui répondent partiellement aux attentes et entraînent des coûts nouveaux aux multiples impacts négatifs. Il n’existe pas de solution unique aux problèmes environnementaux actuels.
Seules des approches qui mettent en jeu des avis de spécialistes de différents secteurs d’activités, scientifiques mais aussi des acteurs locaux, industriels, administrations, économistes, citoyens, et la mise en place de processus de collaboration seront de mise.
Ces approches intégrées couplées à des mesures déployées sur un temps long, avec des évaluations régulières de l’efficacité des mesures appliquées, et donc des plans jalonnés de repères, permettront de rejeter les solutions erronées, et de répondre au piège de l’inaction.
Si l’Etat trace le chemin, cette démarche pourra prendre ces racines à l’échelle locale où les volontés d’agir se concentrent aujourd’hui.
La valeur économique de la biodiversité
La biodiversité ne rapporte rien4. Cette idée reçue est à corriger avec ardeur, car la valeur économique de la biodiversité est à mettre au centre des discussions entre partisans ou opposants aux réévaluations des décisions politiques pro-environnement qui planent actuellement au-dessus de nos têtes. Les concepts comme l’action des pollinisateurs, par exemple, sont à prendre en compte. Il ne s’agit pas seulement d’une question de volume de fleurs (ex : colza) ou de fruits (comme le cas du cassis) produits grâce à ces pollinisateurs, mais aussi de qualité nutritionnelle5 des aliments qui est améliorée par la présence de ces précieuses espèces de pollinisateurs. Ainsi, plusieurs résultats expérimentaux ont illustré comment les rendements et les revenus agricoles peuvent être significativement augmentés par le retour d’une biodiversité associée aux cultures (de 30 à 100 %).
Au-delà de ces considérations, cette richesse en espèces a bien d’autres effets qui rendent nos écosystèmes résilients face de nombreux impacts des changements globaux qui nous attendent, tels que la sécheresse, la pullulation d’espèces destructrices ou invasives, la détérioration de la qualité de l’eau, la captation de CO2 ou de méthane, la limitation des risques d’émergence de nouvelles épizooties…
Au final, défendre la biodiversité, c’est assurer la stabilité des écosystèmes avec des effets directs et mesurables sur les sociétés humaines, de l’économie à la santé. Détruire la biodiversité actuelle, c’est entamer la qualité de vie des générations futures, à l’horizon 2050-2100, soit celle de nos petits-enfants, sans avoir l’assurance de pouvoir les rétablir. Ce pour deux raisons principales : tout d’abord à cause du montant exorbitant des services rendus gratuitement par les écosystèmes qui est estimé à 125 000 milliards de dollars par an6. Qui payera pour cela si ces services doivent (pour ceux qui pourront l’être) être assurés par l’Humain ou sa technologie (pour autant que cette chimère technologique soit vraie) ?
Autre exemple indirect induit par l’appropriation des zones sauvages au profit de l’activité humaine : la promiscuité qu’elle provoque avec les espèces sauvages potentiellement porteuses de pathogènes. La crise de la Covid, qui a mis au grand jour la vulnérabilité de notre société face aux pandémies d’origine animale. Cette catastrophe mondiale s’est avérée avoir un coût exorbitant autant humain qu’économique. La seconde raison, c’est que rétablir à l’identique un écosystème détruit est une illusion scientifique, car il est le résultat de millions d’années d’évolution ayant mené à l’intrication d’éléments constitutifs dont la communauté scientifique est loin de connaître l’ensemble des mécanismes d’autorégulation. Encore moins sur des écosystèmes peu ou pas explorés (n’oublions pas qu’une grande partie de la biodiversité est encore inconnue, sans doute 80 % !). Mieux vaut donc préserver ce que l’on a.
La valeur pour la santé humaine
Où partons-nous en vacances quand nous le pouvons ? Rarement le long d’une autoroute, nous recherchons souvent une retraite qui nous soustrait au stress quotidien des périodes d’activité professionnelle. Cette retraite est souvent faite d’un retour à la nature, parce que la biodiversité et ses paysages, ses sons, ou ses odeurs agissent comme autant de facteurs positifs sur notre santé7. Une étude du CNRS de 2022 est venue confirmer que les personnes les plus connectées à la nature sont également en moyenne en meilleure santé8.
Maintenir la biodiversité et les pratiques qui la préservent est donc une question de santé publique. Ce constat est déterminant, puisque de nombreuses décisions au sujet de notre manière de traiter notre environnement impactent de fait la santé de certaines catégories socio-économiques, comme celle de nos agriculteurs. Ils sont parmi ceux le plus connectés à la biodiversité de l’agroécosystème et pourtant, les agriculteurs sont loin d’être la communauté socio-économique la plus heureuse qui soit.
Le modèle économique qui s’impose à eux induit dépendance envers un système souvent prédateur, exigence productive, cadence élevée, décalage entre valeur du travail et reconnaissance sociétale, conflit moral envers le bien-être animal et exposition à des produits dangereux. Ce dernier point est assez emblématique des stress quotidiens infligés à cette profession. L’utilisation de produits phytosanitaires est reconnue comme comportant des risques avérés pour la santé animale (bien sûr, les insectes qu’ils visent à détruire mais bien d’autres également comme les oiseaux des agroécosystèmes dont l’abondance a diminuée de 40 à 80% depuis les années 609). Pour l’Humain, les cas de cancer, perturbation endocrinienne, malformations à la naissance sont illustrés régulièrement.
De plus, nous savons que ces produits s’accumulent dans l’environnement et restent actifs pendant des années, voire des décennies. Un retour à un état initial sain sera donc un processus, au mieux, très lent10. Enfin, nous ne connaissons que peu de choses sur les produits engendrés par leurs dégradations une fois répandus dans les champs, ou par des effets conjugués (dits cocktails) de plusieurs produits associés ou des adjuvants utilisés, ou encore en lien avec des facteurs écologiques11 non pris en compte dans l’évaluation sanitaire de ces molécules.
Répondre au défi du bien-être des agriculteurs est une priorité. Parce qu’ils sont les garants de nos ressources alimentaires avec des objectifs de production mais aussi de qualité. Parce que l’agroécosystème forge nos paysages12 et notre accès direct à la nature, qu’il soit à la campagne, sur nos rivages (pêche ou conchyliculture) ou à la montagne (agropastoralisme). Parce que l’agroécosystème actuel produit 25 % de nos émissions de gaz à effet de serre et participe ainsi grandement au réchauffement climatique. Parce que le déclin de la biodiversité trouve également ses racines dans les pratiques actuelles productivistes qui sont un héritage direct de la révolution agricole d’après-guerre, qui a accompagné l’amélioration des conditions de vie des générations de nos grands-parents et parents.
La biodiversité est une alliée de la productivité
La biodiversité des haies, des sols13 préservés des intrants et pesticides, s’avère être une alliée efficace pour assurer la productivité, et ce à moindre coût. Cette biodiversité sera également un atout maître pour faire face aux défis climatiques comme la sécheresse ou les épisodes d’inondations, en dressant des couverts végétaux, en retenant l’eau souterraine ou en absorbant des surplus dans des zones humides. Adapter les paysages agricoles est une des clefs du changement nécessaire.
Cette transformation ne peut être la résultante que du changement des pratiques actuelles, dont l’effort économique ne peut pas peser que sur la profession agricole. Il faut en lever les verrous qui sont, au moins de trois natures :
- l’assurance, pour chaque agriculteur, de retour sur les prises de risques économiques qu’engendrent la transformation des pratiques.
- la levée des freins existants, imposés soit par le système d’exploitation des matières premières agricoles (distributeurs, accords commerciaux globaux…) ou par des visions politiques mal-adaptées aux changements climatiques (PAC, part des programmes d’enseignement dans les lycées agricoles consacrée aux pratiques alternatives…).
- le changement de la vision que nous avons du rôle des agriculteurs dans cette transformation.
Certes l’agriculture actuelle est émettrice d’un quart de notre CO2, et a ou fait disparaître une grande partie de la biodiversité de nos agroécosystèmes. Pour autant, les agriculteurs sont aussi ceux qui, en lien avec scientifiques, industriels, politiques et citoyens, ont le pouvoir de développer une agroécologie dont on ne connait que les contours, pour construire notre monde de demain.
La raison morale et l’alternative technologique
Malgré toute notre puissance technologique, la productivité agricole stagne14 et a vraisemblablement atteint un maximum, avec des risques de productivité sur certaines céréales15. Quelle est la solution simple au dilemme de production qui s’impose ainsi à nous, étant donné que la population humaine continuera de croitre au XXIe siècle ? Augmenter les surfaces cultivées16 ? Mais celles-ci représentent déjà, à l’échelle mondiale, la surface de l’Afrique et de l’Amérique du Nord réunies. Et rien que pour le maïs en France, celle de la région Auvergne-Rhône-Alpes !
Autre solution, la sélection génétique de souches toujours plus productives ou résistantes. Mais la stagnation actuelle démontre les limites d’un système qui ne prend pas en compte les aspects épigénétiques, c’est-à-dire dérivés à la fois de l’information non-codée portée par la structure de l’ADN17 ou des effets croisés entre gènes et environnement. Ces modifications en partie héritables favorisent l’expression de certains gènes, phénomène dont on commence seulement à comprendre les effets majeurs sur les individus, leurs capacités d’adaptation ou leur santé18.
Quant à la disparition de la biodiversité, la technologie pourra-t-elle nous la rendre ? Rien n’est moins certain. Prenons le cas des insectes pollinisateurs : nous ne connaissons même pas la biologie ou le rôle écologique exact de la plupart des abeilles sauvages. Comment pourrions-nous être capables de les recréer le jour où elles auront disparu ?
L’avenir nous appartient
Face à une situation de stress, les animaux réagissent de deux manières que les biologistes du comportement caractérisent par l’expression « Combattre ou Fuir ». Une analogie simpliste mais pourtant très parlante qui s’applique si bien à notre position actuelle. Faut-il admettre la dégradation climatique, la menace anthropique sur la biodiversité, faire la lumière et communiquer sur les risques encourus, pour travailler ensemble à une transformation adaptative de nos modes de vie qui en limitera les effets ? Ou faut-il en nier l’évidence scientifique et s’enfermer dans une posture idéologique dont le seul bénéfice est de surfer sur le trouble sociétal issu de nos incertitudes ?
Mais si nos politiques ne pourront nier leur responsabilité face au jugement de l’Histoire, les électeurs et les électrices n’y échapperont pas plus. Nos actions, électorales, civiques, familiales ou professionnelles sont les briques élémentaires de notre réponse transformative. Nous pouvons encore, dans les quelques années qui viennent, réduire l’impact de notre société moderne sur la santé de notre environnement, et donc la nôtre. Mais, l’ensemble des spécialistes en conviennent : pour la biodiversité, nous sommes au bord du précipice.
L’inflation de la consommation
L’humanité va utiliser autant d’énergie et de matière19 dans les trois prochaines décennies que celle utilisée dans les 10 000 dernières années : ce simple constat est un appel profond à un retour à la raison naturelle…
Enfin et surtout, mettre en œuvre un mouvement citoyen sur ces questions, c’est porter une vision différente, commune, projetée sur le long terme, avec un but issu d’un consensus sur les moyens à mettre en œuvre. Les lieux de consensus peuvent être multiples (mairie, assemblées citoyennes, forum sur le net, réseaux sociaux, associations…) et certains existent déjà. Pour un exemple qui me touche, mais ne se veut pas réducteur, le CNRS et son institut Ecologie & Environnement déploie sur le territoire des infrastructures (Zones ateliers et Observatoires Hommes-Milieux) ou des évènements nationaux (Semaine Ecologie Environnement et Biodiversité, SEEB) qui permettent un échange sciences – partenaires locaux sur ses questions.
En 2025, lors des journées de la SEEB qui se sont tenues à Arc-et-Senans, Strasbourg ou Lyon, scientifiques, membres d’associations environnementales, représentants agricoles, industriels ou de communautés urbaines et citoyens ont pu s’exprimer pour parler de leurs visions de l’agroécosystème, avec toutes les divergences existantes. Cet exercice montre qu’au-delà des positionnements politiques, faire se rencontrer des personnes d’horizons différents est possible, et peut faire émerger des idées communes pour mieux avancer ensemble.
Les mesures globales gouvernementales se limitent à des ajustements économiques d’urgence. Cependant, replacer cet effort commun dans un projet consensuel d’une société mieux adaptée aux défis environnementaux qui se dressent devant nous est un message d’espoir, bien plus mobilisateur de nos efforts individuels.
François Criscuolo
- Sartre, célèbre philosophe français, dit bien que ce qui nous angoisse, cette notre liberté de ne rien faire et d’ensuite le regretter. ↩︎
- Kotz, M., Levermann, A., & Wenz, L. (2024). The economic commitment of climate change. Nature, 628(8008), 551-557. ↩︎
- Felipe-Lucia, M. R., Guerrero, A. M., Alexander, S. M., Ashander, J., Baggio, J. A., Barnes, M. L., … & Dee, L. E. (2022). Conceptualizing ecosystem services using social–ecological networks. Trends in Ecology & Evolution, 37(3), 211-222. ↩︎
- Le PIB national pourrait très bien inclure les bénéfices de la biodiversité en termes de services rendus économiques. Carrasco, L. R., Nghiem, T. P. L., Sunderland, T., & Koh, L. P. (2014). Economic valuation of ecosystem services fails to capture biodiversity value of tropical forests. Biological Conservation, 178, 163-170. La richesse nationale devient alors un concept basée sur la santé environnementale, qui englobe une santé économique : Dasgupta, P., & Levin, S. (2023). Economic factors underlying biodiversity loss. Philosophical Transactions of the Royal Society B, 378(1881), 20220197. ↩︎
- Perrot, T. (2018). Contribution des pollinisateurs dans la production de colza et de tournesol en zone atelier « Plaine et Val de Sèvre » (Doctoral dissertation, Université Bourgogne Franche-Comté). ↩︎
- Cardinale, B. J. et al. Biodiversity loss and its impact on humanity. Nature 486, 59–67 (2012) ↩︎
- Cet article analyse les données de plus de 950 publications et suggère des effets positifs sur notre santé mentale, physique et cognitive. Nejade, R. M., Grace, D., & Bowman, L. R. (2022). What is the impact of nature on human health? A scoping review of the literature. Journal of global health, 12, 04099. ↩︎
- Barragan‐Jason, G., de Mazancourt, C., Parmesan, C., Singer, M. C., &Loreau, M. (2022). Human–nature connectedness as a pathway to sustainability: A global meta‐analysis. Conservation Letters, 15(1), e12852. ↩︎
- Moreau, J., Rabdeau, J., Badenhausser, I., Giraudeau, M., Sepp, T., Crépin, M., … & Monceau, K. (2022). Pesticide impacts on avian species with special reference to farmland birds: a review. Environmental Monitoring and Assessment, 194(11), 790. ↩︎
- Voir cet article mesurant la réduction de présence des pesticides dans les fermes biologiques dans une zone expérimentale des Deux-Sèvres. Fuentes, E., Moreau, J., Millet, M., Bretagnolle, V., & Monceau, K. (2024). Organic farming reduces pesticide load in a bird of prey. Science of the Total Environment, 930, 172778. ↩︎
- Cette étude récente montre comment la léthalité des pesticides varie avec les conditions climatiques ou le régime alimentaire…Tissier, M. L., Shahmohamadloo, R. S., & Guzman, L. M. (2025). Pesticide risk assessment in a changing world. Global Change Biology, 31(4), e70203. ↩︎
- Ils représentent en surface la moitié de la France métropolitaine, et à l’échelle mondiale la surface de l’Amérique du Nord et de l’Afrique. ↩︎
- Toute une partie de cette faune du sol associée de manière très intriquée aux plantes (qui ne forment plus qu’un organisme, appelé holobionte) permet d’expliquer de manière très convaincante des diversités de croissance. Cela doit nous rappeler que tout n’est pas génétique. Voir Wang, T., Vandenkoornhuyse, P., & Ling, N. (2024). Comment la plante et le microbiote s’influencent mutuellement et conséquences conceptuelles. Vandenkoornhuyse, P., Quaiser, A., Duhamel, M., Le Van, A., & Dufresne, A. (2015). The importance of the microbiome of the plant holobiont. New Phytologist, 206(4), 1196-1206. ↩︎
- Liu, F., Xiao, X., Qin, Y., Yan, H., Huang, J., Wu, X., … & Doughty, R. B. (2022). Large spatial variation and stagnation of cropland gross primary production increases the challenges of sustainable grain production and food security in China. Science of the Total Environment, 811, 151408. ↩︎
- Comme le riz et le blé à l’échelle mondiale. Gerber, J. S., Ray, D. K., Makowski, D., Butler, E. E., Mueller, N. D., West, P. C., … & Sloat, L. (2024). Global spatially explicit yield gap time trends reveal regions at risk of future crop yield stagnation. Nature Food, 5(2), 125-135. ↩︎
- Cet article modélise les possibilités et les limites de cette voie de développement à l’échelle mondiale.. Gerber, J. S., Ray, D. K., Makowski, D., Butler, E. E., Mueller, N. D., West, P. C., … & Sloat, L. (2024). Global spatially explicit yield gap time trends reveal regions at risk of future crop yield stagnation. Nature Food, 5(2), 125-135. ↩︎
- La modification chimique des bases sucrées de l’ADN, la méthylation, modulent l’ouverture du double brin et favorise ou non l’expression des gènes concernés. Razin, A., & Cedar, H. (1991). DNA methylation and gene expression. Microbiological reviews, 55(3), 451-458. Newell-Price, J., Clark, A. J., & King, P. (2000). DNA methylation and silencing of gene expression. Trends in Endocrinology & Metabolism, 11(4), 142-148. ↩︎
- Deux exemples frappants qui montrent comment l’environnement modifie notre trajectoire de vie via l’épigénétique : fumer modifie la méthylation de certains gènes associés au cancer dans le poumon. Li, J. L., Jain, N., Tamayo, L. I., Tong, L., Jasmine, F., Kibriya, M. G., … & Pierce, B. L. (2024). The association of cigarette smoking with DNA methylation and gene expression in human tissue samples. The American Journal of Human Genetics, 111(4), 636-653. Le taux de methylation est un marqueur du vieillissement animal et des conditions de vie difficiles peuvent expliquer l’âge de nos cellules : Lemaître, J. F., Rey, B., Gaillard, J. M., Régis, C., Gilot‐Fromont, E., Débias, F., … & Horvath, S. (2022). DNA methylation as a tool to explore ageing in wild roe deer populations. Molecular Ecology Resources, 22(3), 1002-1015. Lu, A. T., Fei, Z., Haghani, A., Robeck, T. R., Zoller, J. A., Li, C. Z., … & Singh, K. (2023). Universal DNA methylation age across mammalian tissues. Nature aging, 3(9), 1144-1166. ↩︎
- Pour donner quelques chiffres, ce sont 90 millions de tonnes d’espèces animales péchées chaque année, ou 30 milliards de m3 d’eau utilisées en France (dont 10 % pour l’agriculture). ↩︎
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