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Brexit, quotas laitiers, patron… L’Europe a « changé leur vie »

« L’Europe a changé ma vie », c’est le titre de notre feuilleton à un mois des élections européennes. Ces portraits montrent l’impact des choix des décideurs européens sur le quotidien d’Alsaciens.

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Brexit, quotas laitiers, patron… L’Europe a « changé leur vie »

L’Union européenne (UE) « un machin » à 28 (bientôt 27), trop éloigné de la vie de ses 500 millions d’habitants ? À travers une série de portraits, Rue89 Strasbourg s’est efforcée de rendre concret l’impact des décisions des pays membres et de ses institutions sur la vie d’Alsaciens. Et peut-être éclairer son vote du 26 mai.

Les quatre portraits de notre série « L’Europe a changé ma vie »

Les épisodes

Quotas laitiers et libre-échange

Didier Braun a subi la fin des quotas laitiers et se souvient avec nostalgie d’une période où l’UE était plus interventionniste sur ce marché. Comme le patron vosgien Éric Neri, il craint les conséquences du Brexit sur le niveau de la demande britannique.

Didier Braun à Hoffen
Didier Braun dans sa ferme à Hoffen (photo Rue89 Strasbourg)

Pour le chef de l’usine textile Maille Verte Vosges, l’UE fournit un soutien de taille pour son entreprise. Outre deux subventions européennes, l’ancien ingénieur bénéficie de la libre circulation des marchandises. Son entreprise exporte environ deux tiers de sa production vers l’Allemagne et la Belgique. Déjà touché par les conséquences du Brexit, ce Vosgien d’adoption craint la montée du populisme à l’approche des élections : « Il faudrait pas que ça débouche sur un bazar européen ».

Eric Neri, 62 ans, chef de l’entreprise Maille Verte Vosges depuis 2009 : « Face à des blocs comme les Etats-Unis et la Chine, nous avons besoin d’une Europe forte, avec un marché intérieur fort. » (Photo Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc)

Semences libres et Brexit

Du côté de Sébastien Seguin, vendeur de semences libres, le Parlement européen devrait être source d’espoir. Les eurodéputés ont récemment voté un texte ouvrant la voie à la légalisation de la vente de certaines graines absentes du catalogue officiel français. Mais l’ancien commercial ne croit plus en l’UE… Trop lente, trop abstraite, dit-il.

Sebastien Seguin, devant des semences Kokopelli.

Pas pour James Brannan, qui vit ses derniers mois en tant que citoyen britannique. Depuis le référendum sur le Brexit, cet employé du Conseil de l’Europe s’est senti abandonné par son propre pays. Expatrié de longue date, il n’a même pas pu participer au référendum du 23 juin 2016. Exclu de cette décision, le père de famille préfère donc prendre la nationalité française… pour rester européen. Car l’expatrié a beaucoup à perdre avec la sortie britannique de l’UE : fin de la liberté de circulation, difficultés croissantes pour trouver un emploi sur le sol européen, sans compter les frais de scolarité en hausse pour ses filles scolarisées en Angleterre…

Comme beaucoup d’expatriés britanniques, James Brannan se sent abandonné par le Royaume-Uni. Européen convaincu, il vient de demander la nationalité française. (Photo Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc)

À quelques jours des élections européennes, une question cruciale se dégage de la campagne : plus ou moins d’Europe? Avec ou sans l’UE ? Par cette série, Rue89 Strasbourg espère contribuer à la réflexion politique de ses lecteurs et lectrices, électeurs et électrices.


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