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L’hôpital de Strasbourg épinglé par la Cour des comptes pour l’attente à ses urgences

France 3 Alsace a déniché que le Centre hospitalier universitaire de Strasbourg avait été épinglé dans un tome du rapport annuel de la Cour des comptes sur les urgences hospitalières, publié ce mercredi 6 février, comme l’une des structures où le temps d’attente aux urgences est le plus long. Les magistrats citent une étude réalisée …

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L’hôpital de Strasbourg épinglé par la Cour des comptes pour l’attente à ses urgences

France 3 Alsace a déniché que le Centre hospitalier universitaire de Strasbourg avait été épinglé dans un tome du rapport annuel de la Cour des comptes sur les urgences hospitalières, publié ce mercredi 6 février, comme l’une des structures où le temps d’attente aux urgences est le plus long.

Les magistrats citent une étude réalisée en 2016 selon laquelle la majorité des patients doivent attendre 2 heures avant d’être pris en charge dans un service d’urgences hospitalières. Mais à Strasbourg, ce temps de passage médian atteint… 4h15 !

La Cour des comptes rappelle qu’elle avait déjà formulé des recommandations pour améliorer la prise en charge des patients aux urgences en 2014. Mais ces mesures n’ont pas été mises en oeuvre, alors que le nombre de passages a augmenté de 15% en quatre ans. Résultat : les urgences sont engorgées et les délais de prise en charge s’allongent.

Les urgences sont si pratiques…

En outre, les urgences souffrent en raison de leurs côtés bien pratiques. Bien connues, ouvertes tout le temps, gratuites, elles attirent nombre de patients dont les maux auraient pu être traités par la médecine de ville. Les magistrats évaluent cette proportion à au moins 20% et recommandent l’installation, près des urgences, de maisons médicales de garde où des médecins libéraux pourraient assurer la prise en charge des cas les plus simples.

France 3 Alsace a interrogé Syamak Agha Babaei, médecin urgentiste, syndiqué à l’Association des médecins urgentistes de France (dont le président est Patrick Peloux) et également conseiller municipal de Strasbourg :

« Les problèmes d’engorgement se répètent d’année en années parce que les autorités de santé réduisent le nombre de lits en France depuis 20 ans. Or, on a besoin de lits. Sinon qu’est-ce qu’on fait des patients ? On les garde aux urgences, parce qu’il manque des lits d’hospitalisation dans les autres services. En outre, les urgences pallient les capacités d’accueil de toute une série de services. »


#Hôpitaux universitaires de Strasbourg

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