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« Gangsters d’Alsace » : une série d’été, neuf histoires de vol, de braquages et d’arnaque

Braquage de casino, arnaqueuse monumentale, cavale sans fin, vol d’œuvres d’art ou de livres anciens… Le gangstérisme alsacien compte nombre d’histoires incroyables. Cet été, Rue89 Strasbourg vous en racontera neuf, tous les vendredis à partir du 5 juillet. Mais, au fait, pourquoi les gangsters nous fascinent tant ?

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Strasbourg a aussi connu son « casse du siècle ». Le 30 juin 1971, le Gang des Lyonnais braque l’Hôtel des Postes, situé avenue de la Marseillaise, et en sort avec un butin de plusieurs millions de francs. Vol de livres anciens ou de tableaux, cavale sans fin d’un « robin des bois » alsacien ou arnaque à plusieurs milliards par une Colmarienne nommée Marguerite… En Alsace, des années 60 à aujourd’hui, le gangstérisme a pu passionner un public avide d’histoires rocambolesques.

Audiences théâtrales et fantasmes

Les gangsters nous fascinent. Nicolas Clausmann, avocat, le voit bien lors des procès. Avec l’expérience, certains visages deviennent familiers : « Il y a des gens qui vont au tribunal comme on va au spectacle. Certaines audiences ont des airs de théâtre. » Habitué des comparutions immédiates et des cours d’Assise, ce pénaliste explique l’admiration pour les gangsters par le « fantasme de la vie facile, avec l’argent, les femmes, les films et les séries. »

« Notre film est un braquage, viens prendre ta part » Sous le trailer du film « Dernier Soleil », le réalisateur strasbourgeois Etienne Constantinesco invite l’internaute à soutenir la post-production du long-métrage. Il a été tourné à Strasbourg et Célia Constantinesco a travaillé sur la scénographie. Pour expliquer la fascination habituelle pour les gangsters, la marionnettiste évoque une « longue tradition de films comme les « Tontons flingueurs », « Touchez pas au grisbi » ou « Mesrine – L’ennemi public numéro 1″  » L’artiste décrit les braqueurs et autres voleurs comme des « héros violents mais poétiques, jetés dans les méandres d’un destin qui les dépasse », quelque chose de l’ordre du « mythe ».

Moins de place pour le récit

Interrogé sur le sujet, Christian Bach, journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace, souligne le rôle du conteur derrière le gangster. « Quand un voyou devient une personnalité publique, c’est parce qu’il est très présent dans l’actualité, explique-t-il, Simon Schneider par exemple (le « Robin des bois alsacien »), c’est un journaliste (François Bernard, ndlr) qui raconte sa vie et lui donne ce surnom. On retrouve ça avec tous les gangsters. » Au-delà de la personnalité du malfrat, parfois séduisante, il y aurait donc « la volonté de créer un récit. »

Lorsque l’actuel chef du numérique des DNA donne des exemples de ces malfrats légendaires, il évoque toujours des gangsters historiques. Car le travail journalistique autour de ce type de faits divers est différent aujourd’hui : « Le cadrage du travail de la presse a changé. Aujourd’hui, le suivi médiatique se fait principalement autour des faits révélés par la police, la mise en examen et l’audience. » Moins de temps pour rencontrer l’entourage du gangster, voire le braqueur lui-même. Moins de moyen pour décrire sa personnalité, son parcours. Pour sa série d’été, Rue89 Strasbourg vous propose donc de revisiter le gangstérisme alsacien, en huit épisodes, pleins d’arnaque, de vol et de braquages.


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