
L’idée m’est venue en lisant un article du magazine Terra Eco. Son titre : « J’ai testé la vie sans argent ». La journaliste, célibataire et sans enfant (du moins elle n’en parle pas), a joué le jeu pendant une semaine sans trop de soucis. Qu’est-ce que ça donne à Strasbourg, et surtout avec deux têtes blondes de moins de 4 ans ? Et bien, pour une bobo du centre-ville comme moi, ce n’est pas simple !
Jour 1 – jeudi 5 juillet. Je suis motivée, très motivée. Le réfrigérateur est raisonnablement rempli. Je n’ai pas spécialement anticipé l’expérience, histoire de voir où ça coince le plus vite… Mon mari a pour consigne de ne rien acheter d’inutile (ce n’est pas son genre de toute façon) et surtout de ne rien acheter pour moi. De mon côté, je m’interdis de lui demander quoi que ce soit. 8 heures, je glisse un brugnon dans mon sac pour mon en-cas de 10h30 au bureau. Pas besoin de lunch box, j’ai une invitation presse à l’heure du déjeuner, ça tombe bien. J’aime mon boulot. Je gère, ça va être facile.
Et puis non, en fait. A 16 heures, je me rappelle que je dois aller chercher depuis plusieurs jours une paire de chaussures chez le cordonnier. « C’est 10€ madame. Non, je ne prends pas la carte bleue, il faut retirer au distributeur, juste au coin. » Ok, le distributeur propose un retrait minimal de 20€…
A 17 heures, mon enfant n°2 est récupéré à la crèche. Son syndrome pieds-mains-bouche a empiré, les boutons sont infectés, il faut l’emmener chez le pédiatre. Ouf, ce dernier affiche complet ce soir-là, je me rabats donc sur le généraliste : je paye la consultation 6,60€ (tiers-payant au régime général) au lieu de 35 à 50€ chez le spécialiste (fourchette des tarifs à Strasbourg). Ça tombe bien, il me restait 10€ après le passage chez le cordonnier… Re-ouf, les médicaments sont entièrement remboursés par le combo Sécu-mutuelle. Je récupère mon panier de légumes avant de rentrer à la maison. Il est payé d’avance tous les six mois (environ 10€ par semaine). Bilan de ce premier jour : 20€ retirés, 16,60€ dépensés. Mais si je ne payais ni mutuelle, ni maraîcher à l’année, la note aurait été plus salée…
Adieu concert, adieu fromages…
Jour 2 – vendredi 6 juillet. La journée commence mal. Il n’y a plus ni lait frais, ni fruits, ni yaourts pour les enfants. Mon mari se dévoue, c’est lui qui va dépenser les 8€ et des brouettes nécessaires. De mon côté, je pars travailler avec une boîte de maïs et une autre de thon dans le sac. Je n’ai pas les bons réflexes, j’ai oublié de me préparer quelque chose de bon pour midi… Heureusement, je peux finalement rentrer déjeuner. Après-midi avec les enfants. On reste tranquille à la maison, moi à travailler, eux à jouer.
Et puis finalement, je ne résiste pas à faire un tour en ville, malgré les multiples tentations que cela entraine, ne serait-ce que pour les enfants. Plutôt que d’aller au manège ou manger une glace, on va faire un petit tour à l’exposition de photos de Lewis Carol à la galerie La Chambre, place d’Austerlitz. Les petits réclament à boire. Vade retro la terrasse de café qui nous tend les bras, on demande gentiment un verre d’eau au galeriste. Pas de passage ni au vidéo club, ni chez le fromager, ni chez le caviste. Bon. Je prends conscience de mes habitudes de consommation, qui mine de rien, pimentent mon quotidien.
Dans la journée, je fais quelques recherches sur les loisirs et services gratuits à Strasbourg. Je sais que nous avons une sortie programmée de longue date le lendemain et les 35 à 55€ de baby-sitting qui vont avec. Les sites d’échanges de services, comme Le Bon échange ou Voisineo, ne sont pas très engageant et ne proposent pas grand chose, voire rien du tout à Strasbourg. Un petit peu plus de propositions sur le site Don contre don, mais dans le domaine du matériel technique (bricolage, équipement sportif, électroménager…). Je trouve également, dans un autre registre, le Réseau d’échanges réciproques de savoirs de Strasbourg, installé à La Ruche, dans le quartier de la Montagne Verte. Tout ça ne va pas beaucoup m’aider pour ma garde d’enfants.
Une baby-sitter et un craquage
Jours 3 et 4 – samedi 7 et dimanche 8 juillet. Je suis enthousiasmée par cette expérience ! Ce week-end a été ultra-productif. Je n’ai jamais autant cuisiné de ma vie : gâteau, tartinade, couscous, salade de fruit, thé glacé… Je prends conscience de tout ce que l’on peut faire soi-même et du potentiel de ce qu’il y a dans mes placards. Certains me jugeront sévèrement à la lecture de ces lignes. Enfant gâtée, bobo consommatrice, poil dans la main, etc. Je le mérite, je ne sais pas faire grand chose en cuisine, mais là, ce petit stage m’a fait le plus grand bien et, surtout, sans dépenser un sou.
Avec les enfants, pas de souci. Ils ont joué à la maison et en forêt (on a mis 10€ d’essence dans la voiture pour aller jusqu’à Offendorf, en bordure du Rhin). Pas de virée en ville et d’achats intempestifs qui vont souvent avec. Mais il y a un mais. Un gros fail : le coût du baby-sitting de samedi soir, 54€, payés moitié-moitié avec mon mari. Ouch. Pour ne pas arriver les mains vides chez nos amis, pas de passage à la caisse : j’ai fait un cake sucré et nous avons pris une bouteille que nous avions en stock. Pour me rattraper, j’ai préparé soigneusement un repas pour le lundi midi, histoire d’être sûre que je ne me rabattrai pas sur un sandwich industriel… J’ai également mis en place un système de liste de courses avec les indispensables à acheter jeudi, une fois la semaine (à peu près) sans argent terminée. Un gros progrès par rapport à mon habitude de courses le nez au vent, en rentrant avec des choses inutiles et une facture jusqu’au sol.
« Vous prenez les chèques ? »
Jour 5 – lundi 9 juillet. Tout allait bien, j’avais déjeuner d’un frichti fait-maison et puis toc. Migraine et une seule envie : du fromage. J’ai eu la main leste : 37€ chez le fromager. Mon mal de tête s’est arrangé, mais je m’en veux. Surtout que le lendemain mardi, j’ai rendez-vous avec un spécialiste non-remboursé par la Sécu. Bam : 60€.
Jour 6 – mardi 10 juillet. J’ai trouvé la parade chez le médecin, un bon vieux chèque à encaisser dans quelques jours. A midi, grand moment de solitude au bureau, alors que tout le monde déjeune à l’extérieur. Une fois grignotés mon fromage et mes épinards aux noisettes faits de mes blanches mains, je broie du noir. Et sors finalement (les mains vides, sans sac) me faire dorer au soleil sur les transats de Rivétoile. Et puis, au lieu de flâner dans les boutiques, je monte au 5ème étage de la médiathèque Malraux. Non, parce que la bibliothèque, quand on emprunte pas, c’est gratuit. Plus que 24 heures…
Jour 7 – mercredi 11 juillet. Une journée de travail et un déjeuner à la maison. J’ai résisté aux gâteaux industriels achetés sous le coup d’une petite faim, les pâtisseries pour le dessert, le vidéo club qui me tendait les bras (3,50€ les trois jours de location). Bilan des courses (héhé) : 84€ pour ma pomme, entre 100 et 150€ en y ajoutant ce qu’a dépensé mon mari (mais a-t-il tout déclaré ?). Ce qui m’a mis dedans : la baby-sitter et le craquage fromager de lundi.
En conclusion : ce ne sont pas les enfants qui font marcher la planche à billets. Ce qu’il leur faut, c’est du frais à acheter tous les trois ou quatre jours (fruits, yaourts, lait). Le reste, ils s’en passent bien volontiers si on les occupe autrement, gratuitement. Les quelques réclamations (manège, ballons, etc.) ont rapidement été oubliées.
Lutte contre les achats compulsifs
Pour ma part en revanche, il y a du boulot. Travailler au bureau (loin de sa cuisine) nécessite de préparer des plats. Il n’est pas toujours possible d’être sur-place à midi (reportage, etc.) et surtout difficile de toujours prévoir. De même, mes habitudes culinaires ont parfois été frustrées et mes habitudes « sociales » avec (restos, apéros en terrasse, glaces au parc avec les enfants, etc.). Côté loisirs, c’est plutôt facile si l’on veut bien s’en donner la peine : la ville offre toutes sortes d’options : médiathèques, expos, concerts (Live on Docks) ou musées gratuits (payés avec nos impôts tout de même…) ou à tous petits prix. C’est inestimable et sous-utilisé pour ma part.
Le plus facile finalement a été de me passer du superflu : achats de fringues en soldes, passage rapide au supermarché pour acheter des choses dont on n’a pas vraiment besoin, etc. Points très positifs : une purge pour les placards de la cuisine, prise de conscience de trop acheter, et une pause pour mon compte en banque. A refaire… tous les mois ?
vous-même, ou vous avez besoin d'un prêt pour payer des dettes ou
payer vos factures?
Si oui, se il vous plaît contactez-nous aujourd'hui et remplir le formulaire de demande
Prêts ci-dessous.
PRÊT FORMULAIRE DE DEMANDE:
Nom: ........................
État: ........................
sexe ............................
Profession: ........................
Téléphone: ........................
Montant nécessaire .....................
Le but du prêt ...................
La durée du prêt ........................
Revenu mensuel: ........................
Avez-vous demandé avant? ..................
Se il vous plaît nous répondrons via notre société de private email:
perryclementloan@gmail.com
mais je crois que ce qui a le plus choqué c'est -me semble-t-il - que la journaliste ne se rendait même pas compte de sa désinvolture ni que "son soi-disant sans argent " est en fait beaucoup d'argent pour certains ( malheureusement de plus en plus ) et que ces derniers doivent bien faire "avec" tout au long de l 'année et non pas juste durant une petite semaine "expérimentale enthousiasmante !!"
l'intention était louable , le compte-rendu du résultat pas vraiment ...
Pas d'empathie sur ce coup tellement l'expérience est ratée.
Remboursez-vous chez Rue89, une pigiste sans talent vous a roulé avec un titre fallacieux.
Tschüss
oui certes mais vous avez une méthodologie très particulière en considérant que ce que VOTRE mari payait n 'était pas votre argent (puisque non inclus dans les 84 euros ) idem pour le fait de reporter de quelques jours le chèque pour le spécialiste ....
on ne parle même pas du frigo à peu près plein , des placards remplis et de toutes les factures courantes payées !!
Où est "l 'expérience" du sans argent là -dedans ? Je pense que cela serait plus convaincant sur 2 ou 3 semaines à suivre ,sans carte bleue sans liquide , ni chéquier pour tous les deux et non pas seulement vous ....
Je comprends que beaucoup aient pu être choqués car la façon de faire est un peu désinvolte sans même s'en rendre compte ...
Bref , article déroutant , qui pose des questions sur VOS habitudes de consommation , avant que de poser celles de tout un chacun .
150 euros d'alimentation pour une semaine ? et encore "a-t-il tout déclaré" ? Vous imaginez le résultat sur un mois ?
37 euros de fromager ? Mais madame, 37 euros c'était ma facture alimentaire pour 10 jours lorsque j'étais étudiante !
Prenez 1000 euros, enlevez loyer et factures (électricité, internet/téléphone, téléphone portable, gaz) et voyez ce qu'il vous reste. Avec cela, prenez un vélo (plutôt que le tram) et faites vos courses. Hmm pas facile n'est-ce pas, même à Strasbourg !
Vous avez eu de la chance aussi d'avoir des placards encore à peu près fournis. Et de la chance d'avoir le temps de faire la cuisine. Faire des gâteaux, ça fait fonctionner le four, ça fait de l'électricité, ça coûte. Si si, sans plaisanter, faites deux ou trois gâteaux par semaine et ça augmente vite !
Et vous avez eu de la chance aussi avec votre maraîcher. En somme avec tout ce que vous avez déjà acheté par avance, même sans avoir prévu cette "semaine de pauvre".
Le titre de cet article est particulièrement mal choisi.
Si vous aviez introduit la chose comme étant une réflexion sur le fait qu'on consomme beaucoup, j'aurai pas dit non.
Cela dit, votre conclusion est un peu rassurante : vous avez pris conscience d'une sur-consommation de choses inutiles. C'est bien, vraiment bien. Pensez à donner vos vêtements inutiles, vos objets, ça pourra faire des heureux.
Maintenant, faites cela beaucoup plus souvent et mettez de côté en cas de coup dur... comme essaient de le faire les "sans argent" ^^
Un peu gonflé de ne pas résister à la ballade en ville puis de mettre l'origine principale des tentations sur les enfants.
Pour moi sans argent ça veut dire sans-ar-gent. 0€ sur le compte, pas de possibilité de découvert, pas de liquide, CB bloquée. Sans argent quoi. C'est : "chouette, mon loyer est passé ce mois-ci et il me reste même16€34, je vais pouvoir racheter des pâtes (le gros paquet pour pauvres tout en bas du rayon t'sais) et même de petites portions de fromage Éco Plus dégueus pour avoir un peu de protéines !"
Enfin c'est normal, je suis étudiante quoi.
Nous ne vivons pas dans le même monde \o/
Mais là franchement, j'ai l'impression d'un vrai fossé social. Je ne suis pas pauvre, plutôt classe moyenne dans une ville moyenne. Avec ma compagne, on fait attention, sans pour autant se priver. On a pas de problème d'argent. Mais, même sans faire spécialement attention, on ne dépense jamais autant que ce que vous décrivez !
Vous avez vécu une semaine normale pour nous, ou on dépense normalement (même si les postes budgétaires sont différents : pas de baby-sitter pour aller chez les amis, pas 37€ chez le fromager, ...).
Ensuite il aurait fallu compter ce qu'elle a réellement consommé. Le coût des fond de placard, du transport/voiture, de la sécu, des impôts, du maraîcher, devrait logiquement être compté pour être honnête.
Vous vous méprenez sur la question posée par cet article, qui concerne notre rapport à la consommation, pour un ménage avec des revenus.
Vivre sans argent, être dans la précarité au quotidien, c'est une toute autre situation, un autre sujet qui n'a rien à voir... Nous traitons de la précarité et des situations difficiles vécues par des familles régulièrement dans ces colonnes, mais évidemment pas sous l'angle "j'ai testé". La semaine dernière, nous avons publié un article sur la question des expulsions locatives par exemple.
Il ne faut pas tout mélanger. Et ce n'est pas parce qu'une famille dispose de revenus qu'elle ne doit jamais se poser la question de comment elle dépense.
"une semaine sans argent" aurait pu être "une semaine en repensant ses dépenses, en essayant de "dépenser moins"...et le débat était recentré.
A mon avis un sujet à faire justement sur les nouveaux modes de consommations partagés: pourquoi peinent-ils à décoller (système de partage de matériel etc...
un nouveau site orienté "échange" www.mesbonnescopines.com
Avec un titre tel que "j'ai testé la vie de famille sans argent", il aurait été bienvenu de préciser dans une intro que l'article visait à nous interroger sur notre rapport à la consommation, pour éviter tout mal entendu. Le sujet est grave. On ne peut pas se permettre de sous entendre qu'on s'amuse à voir comment on vit "comme des pauvres" pendant une semaine juste pour voir, du haut de sa tour d'argent, en ayant le culot de conclure qu'on pourrait remette ça tous les mois, histoire de faire des économies. Je ne parle même pas du raisonnement qui ne tient pas debout (les dépenses continuent, sont honorées, ou différées à la semaine suivante), ni de la conclusion (j'ai réussi -> oui, enfin avec 84€ de dépenses et un mari mécène)
En résumé, au delà d'une problématique non énoncée et d'une méthodologie discutable, le sujet - grave, et forcément potentiellement polémique - est traité à la légère et avec simplisme.
Enfin, avait-on besoin d'un article aussi documenté pour conclure qu'on peut occuper des enfants gratuitement, et qu'il suffit de pas aller dans les magasins pour dépenser ???....
A mon sens un bon vieil article sur "les bons plans de l'été" sous un angle "petit budget" avec un titre bien choisi aurait mieux fait l'affaire...
Reste que celui-ci a fait couler pas mal d'encre...
copie à revoir !
C'est dire si votre expérience est totalement décalée de la réalité que vous recherchiez.
Bizarrement, moi me retrouver sous médocs (que je vais avoir du mal à payer pour cause de pas de mutuelle) pour cause de surmenage - oui se demander si à chaque fin du mois, on va pas finir avec ses gosses sous un pont, ça stresse un peu - j'ai du mal à trouver cette expérience très très enthousiasmante.
Si vous voulez vraiment savoir ce que ça donne, échangez donc votre vie avec la mienne (tant qu'à faire, autant que cela me profite également, je suis sure que je trouverai cela très enthousiasmant) et pour un peu plus d'une semaine, histoire d'avoir une idée un peu plus concrète de la chose.
Je ne crois pas que vous preniez réellement conscience de vos propos !
Personnellement, je vis en couple, une fois les factures payées, il nous reste tout juste de quoi se nourrir (et encore, faut compter et on ne peut pas se payer des viandes chères, ni du poisson). Le shopping, le cinéma, les sorties, il y a bien longtemps que je ne sais plus ce que c'est. Pourtant je n'ose pas me mettre à la place de ces gens vraiment pauvres. Vous êtes de la classe moyenne, vous faite une expérience d'une semaine (sic) en partant sur la base d'un frigo rempli, d'une sécu et mutuelle payées à l'année et d'un espèce d'abonnement fruits et légumes par semaine, et vous pensez réellement avoir compris le quotidien des familles pauvres ?
Ridicule et méprisable.
Il n'y a que la mère et ses enfants qui sont pauvres dans une famille ?
Le mari lui il a crédit illimité...
37€ chez le fromager ! je ne pense pas que ce soit le budget fromage d'un mois d'une famille vraiment dans le besoin...
Enfin je vois pas ou l'auteur a voulu en venir...
Nous n'avons pas tous les mêmes moyens, mais nous avons tous des automatismes, qui y sont liés.
Là où je rejoins les autres commentaires, c'est sur le principe de ne pas inclure tous les membres de la famille dans l'expérience. Et de la débuter avec les placards plein. Ca fausse un peu le truc, non ?
C'est pendant UN AN qu'il faut faire le test, et après on en reparle...
Vous verrez que les problèmes d'argent minent le moral au quotidien et sur la durée !...
A voir si ce sevrage temporaire peut faire réfléchir sur nos habitudes et modérer nos comportements consuméristes...
Où est la privation ??
Où sont les économies ??
Où avez-vous vu que 84 € c'est pas de l'argent ??
De deux choses l'une, soit le titre est mal choisi, soit vous êtes trop "bobo" pour vous rendre compte de l'énormité de la chose.
Bref bienvenue dans le quotidien "sans argent" de milliers de français qui en ont mais qui ne le claque pas à tout va.
Enfin tout de même, merci pour le bon plan : "je ne dépense pas pendant une semaine" = je fais dépenser quelqu'un d'autre ( ! )
Ok, c' est simple sur une semaine. Mais quand vous devez vous priver du "superflu" tout au long de l'année, ça devient plus compliqué.
Et en plus, tout ça, c'était en vidant les placards de la cuisine. Quand on n'a pas assez d'argent, les placards sont souvent vides d'une semaine sur l'autre.
Article bien inutile qui doit juste faire mal à plusieurs personnes "sans argent" en voyant de quoi vous vous privez cette semaine, alors qu'eux, c'est compliqué à longueur de temps.
Nous sommes un foyer de 3 personnes, 31, 27 et 1 an.
Tous les deux un métier plus que correct sur le papier, sur la fiche de salaire pas au SMIC mais pas si éloigné, en regard de nos responsabilités cela est parfois difficile à comprendre.
Nous avons la chance de pouvoir rembourser un crédit immobilier, sur 20 ans, pour un appartement hors Strasbourg devenue inaccessible pour les bobos de base.
J'aimerais pouvoir envisager une routine faite de craquage chez le fromager, de dégustations de bouteilles achetées chez le caviste ou de concerts à l'improviste..
Mais quand j'ai payé mon crédit, mes charges, la nourrice et les frais basiques pour le foyer (nourriture / essence/ petits imprévus) et bien 2900€ se sont envolés.
Il reste juste de quoi acheter quelques affaires à bébé (puces + soldes), économiser quelques euros pour envisager un départ en vacances, en voiture, dans un lieu choisi beaucoup en fonction de son tarif bas.
Comment notre vie peux être aussi "humble" (pardon si ça fait bondir, je suis conscient d'avoir de la chance mais..) avec des revenus qui a l'époque de mes parents faisaient de vous des gens aisés?
J'ai vraiment, au jour d'aujourd'hui, l'impression d'être un pigeon de la fameuse "classe moyenne" utile à créer de la richesse et enrichir les puissants (qui se rémunèrent deux fois).
J'ai le nez dans le guidon, j'en veux, mais je suis bien obliger de me résigner et trimer sans pouvoir rien changer.
Ça ouvre d'autres sujets.
En tout cas article très intéressant, je pense qu'en tentant l'expérience sur une période plus longue, d'autres automatismes et moyens se mettraient en place car vous avez "subi" le reliquat de votre mode de vie qui ne pouvait être substitué totalement.
(Et je n'ai rien contre votre mode de vie chère Madame)
Votre post aurait pu s'appeler : "Trucs et astuces à piquer aux pauvres".
J'avoue qu'avant d'avoir lu les commentaires et le "recadrage" au sujet du titre, j'étais à deux doigts de m'emporter.
Ce genre d'article relève presque de l'insulte pour des personnes aux revenus réellement modestes. Il existe à Strasbourg beaucoup de familles pour lesquelles 84€ est le budget MENSUEL après avoir réglé ses frais fixes.
Je vous en prie, faites le test un mois, en ayant donné vos chéquiers et carte bleue, ainsi que ceux de votre époux, à une personne de confiance pour qu'elle les garde. Vivez-donc un mois avec 100€ (en espèces on voit mieux ce qu'on dépense) pour les courses, les transports, les différentes dépenses courantes... là, vous verrez que c'est bien plus difficile.
Vous avez la possibilité de travailler, et d'être payée pour ce faire, d'avoir un appartement où le loyer est payé tous les mois et où vous ne vous posez pas la question si vous payez la facture d'électricité ou si vous allez faire les courses. Profitez-en bien. Ce n'est pas un luxe que tout le monde peut s'offrir.
Je vous envie, et ne vous en veux pas de cette expérience. A l'avenir, veuillez cependant penser à ne pas heurter le reste de fierté auquel s'accroche la basse populace qui s'est offusquée de cet article. Cette fierté, c'est parfois tout ce qui leur reste, le 15 du mois, pour tenir jusqu'au RSA du 5...
Cordialement,
Une lectrice qui aime vos articles :)
Bien à vous
Tout dépend ce qu'on considère comme classe moyenne…
A 4000 put*ins d'euros par mois il faut faire attention à tout, moins que beaucoup de ceux qui témoignent mais attention quand même.
Pour moi cet article et les commentaires disent pas mal de choses : ils y a des gens qui bossent à temps plein, qui limitent à toutes forces leurs dépenses et qui s'en sortent à peine. Nous qui gagnons bien notre vie on se demandent comment deux tiers des bagnoles qui traversent Strasbourg sont des BM, Mercedes Porsches et autres (je ne parle pas des allemands), qui sont ces gens qui font que les restaurants ne désemplissent pas ? Combien gagnent et quel métier exercent les gens qui partent en vacances à l'étranger et/ou partent une semaine au ski ? En tout cas ce n'est pas nous avec nos revenus assez supérieur au salaire médian. C'est presque grotesque quand je pense au confort dans lequel je vivais enfant alors que mes parents avaient des qualifications inférieures aux notre.
Je vois juste que les rémunérations, pour beaucoup, ne sont pas en phase avec le coup de la vie. Comment peut-on accepter qu'un travail à temps plein donne en retour un salaire qui ne permet que de vivre dans une quasi pauvreté (je ne parle pas de moi !).
Ca me navre de voir qu'en plus pas mal de gens culpabilisent pour les rares plaisirs qu'ils s'accordent ! Ils se font exploiter et s'excusent. Merde à la fin, l'économie sert (notamment) à créer de la richesse, les produits et les services dont nous avons besoin et envie. Rien ne dit que tout cela doit s'organiser dans la plus grande injustice.