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Néonazis et extrémistes européens aiment se retrouver en Alsace-Lorraine

Concert pour l’anniversaire d’Hitler, festival néonazi, rencontres de groupuscules d’extrême-droite… Skinheads, néonazis et autres extrémistes de droite aiment se retrouver en Alsace ou en Lorraine, constate le journaliste Robert Schmidt dans le journal luxembourgeois Reporter

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Néonazis à Zweibrücken (Allemagne) lors d'une marche aux flambeaux (Photo Kai Schwerdt / FlickR / cc)

Début novembre, plusieurs corporations d’étudiants d’extrême-droite devaient se réunir près de Colmar. Thème de l’événement : « Le maintien du peuple allemand dans une société majoritairement multiculturelle. » Plusieurs députés du parti d’extrême-droite allemand Alternativ für Deutschland (AfD) devaient aussi s’exprimer… Suite à l’alerte d’un groupe antifasciste de Freiburg, les nationalistes allemands et autrichiens n’ont pas pu tenir leur raout dans le château du Hohlandsburg, comme prévu, mais dans un petit hôtel de Guebwiller.

Concert néonazi dans le Bas-Rhin

L’ultradroite de toute l’Europe organise de plus en plus d’événements dans l’Est de la France, en particulier en Alsace et en Lorraine. La mouvance néonazie Hammerskin a encore organisé un concert début novembre à Plaine (Bas-Rhin). 250 skinheads ont ainsi pu écouter le groupe « Kraft durch Froide », dont les paroles oscillent entre racisme et apologie de certains dirigeants du IIIe Reich…

Marche aux flambeaux par un groupuscule néonazi dans le Land de Rhénanie-Palatinat. (Photo Kai Schwerdt / Flickr)

Selon le journaliste d’investigation Robert Schmidt, les gendarmes étaient peu nombreux pour surveiller cette fête d’ultradroite. Dans plusieurs rapports, les renseignements généraux allemands ont pourtant alerté sur les violences commises par des membres de la scène Hammerskin.

« Fêter l’anniversaire de Hitler »

En novembre 2018, le festival Hammerfest a réuni près de 1500 personnes à Toul (Meurthe-et-Moselle). Le même événement néonazi a eu lieu en 2012 et en 2009, dans la même ville… A chaque fois, la stratégie est la même : l’événement est présenté à la mairie ou à un propriétaire de terrain comme une « fête privée », ou un « événement sportif ». A chaque fois, le maire apprend par la presse ou la gendarmerie la réelle teneur de l’événement ayant lieu dans sa commune…

Ainsi, samedi 20 avril 2019 au soir, le maire de Sexey-aux-Forges (54) célèbrait Pâques en famille. Vers 20h30, le téléphone sonne. C’est la gendarmerie. Patrick Potts apprend que sa salle polyvalente est occupée par une centaine de néonazis : « Ils sont en train de célébrer l’anniversaire d’Hitler« , lui dit le gendarme. « J’étais estomaqué », se souvient l’édile.

Moindre surveillance en France

En fait, les néonazis de toute l’Europe profitent d’une moindre surveillance et d’une législation moins stricte en France. Malgré les appels à l’aide des maires concernés par ces événements, aucune mesure n’a été mise en place pour freiner l’arrivée de néonazis avide de fête de fachos en Alsace et en Lorraine…


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