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Strasbourgeois et traileur – 2 : le Mont Sainte-Odile

Courir, c’est bien, mais courir en montée c’est mieux, surtout dans les bois et au dessus de l’Alsace. Direction le Mont Sainte-Odile.

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Strasbourgeois et traileur – 2 : le Mont Sainte-Odile

J’avais déjà mis en avant une trace de trail à quelques encablures de Strasbourg, cette alternative nature ou montagne à la course sur route lors de la présentation du Kochersberg. J’y vantais ses terres et ses possibilités de pratiquer la course à pied dans un cadre nature, essentiellement des champs, à deux pas de Strasbourg.

Comparaison des lieux de trails proches de Strasbourg (Tableau / AM)
Comparaison des lieux de trails proches de Strasbourg (Tableau / AM)

Un parcours à deux pas de Strasbourg

Dans ce récit, je vais présenter un autre terrain d’entraînement, cette fois un peu plus loin de Strasbourg, à savoir l’ascension du Mont Sainte-Odile. Il me faut généralement une demi-heure pour me rendre au pied de la montagne située au sud-est de la ville, dans la ville d’Ottrott, peu après Obernai.

Arrivé, en levant la tête, j’aperçois facilement, sur les hauteurs, le couvent qu’il faut atteindre. Là il n’y a pas d’arnaque ni de surprise, via le Chemin des Pèlerins, ça monte tout droit, c’est large, c’est régulier et c’est quasiment linéaire sur 4 km. C’est presque long car linéaire et les muscles chauffent très vite puisque ça monte directement. Niveau paysage, je n’aperçois pas grand chose de la plaine d’Alsace car le paysage forestier est assez dense. Je me dis que tout en haut, la vue sera plus dégagée.

Vue depuis le départ à Ottrott (Photo Rue89 Strasbourg /AM)
Vue depuis le départ à Ottrott (Photo Rue89 Strasbourg /AM)

Arrivé en-haut, la récompense

J’atteins la basilique, située à 764 m d’altitude. Il y a du monde, vu le nombre de bus stationnés sur le côté, je pense que ce sont essentiellement des touristes. Ils sont pour la plupart vêtus chiquement et chaudement, ils me regardent bizarrement avec mes baskets, et mon short. Je ne m’attarde pas et prends direction le château du Landsberg (sur commune de Heilgenstein, construit au début du XIII ème siècle  et classé monument historique) sur les hauteurs de Barr.

Là, le long du GR5, à quelques mètres à peine des stèles érigées en hommage aux victimes de l’accident aérien de 1992, c’est presque plat et le chemin qui mène vers le château me fait passer par une table d’orientation du Maennelstein. D’ici on voit tout : la plaine d’Alsace, en face, la Forêt Noire et en condition météorologique favorable, plus au loin, les pointes blanches du massif alpin !

Un aperçue de la plaine d'Alsace (Photo Rue89 Strasbourg /AM)
Un aperçu de la plaine d’Alsace (Photo Rue89 Strasbourg /AM)

C’est un peu une récompense pour les efforts fournis,  le lieu est magnifique mais la prise au vent, tout aussi magnifique, me fait rapidement continuer mon chemin. Ça descend, ce n’est pas forcement technique mais il faut tout de même être attentif aux racines et aux roches jonchées sur le chemin. Si l’on est habitué aux surfaces bitumineuses ou novice en trail, on peut se faire surprendre !

Arrivé plus bas, il me faut remonter du côté de la forêt de Barr. Une nouvelle fois, ça pique car j’ai pour objectif d’atteindre une seconde fois le sommet du Mont Sainte-Odile. Ici, qu’il fasse beau ou pluvieux, le sol constitué de terre ou d’épine de pins ne glisse que très peu et les chemins sont rarement boueux. Lorsque l’on s’aventure dans ce coin du massif, il faut soit connaître la montagne ou soit avoir correctement préparé sa sortie car je n’y ai jamais croisé personne, donc pas d’éventuelles aides pour se faire guider si l’on s’égare !

Là encore, c’est une grosse différence avec la pratique de la course à pied dans Strasbourg. Quelques kilomètres plus loin je suis sur le chemin du retour, en longeant le mur païen (vestige celte constitué de 300 000 blocs de pierre visiblement construit à partir du VIIe siècle), encore une marque de ce tracé chargé d’histoire. Je suis à cet instant pas loin de la petite vingtaine de kilomètres et les jambes s’alourdissent, il est temps de regagner la voiture. Ça descend et ça ne fera alors plus que descendre. Je regagne les habitations de la ville d’Ottrott, les seules de toute ma sortie, au bout de plus de 2h30 d’effort.

Table d'orientation Mont Sainte-Odile (Photo Rue89 Strasbourg /AM)
Table d’orientation Mont Sainte-Odile (Photo Rue89 Strasbourg /AM)

Cette montagne et ce tracé sont idéals pour les coureurs qui cherchent du dénivelé, mais il ne faut pas s’attendre à vouloir travailler sa technique, les chemins étant assez « lissés ». Ma sortie de 25 km peut aisément être allongée ou raccourcie tant les intersections et les chemins de montagnes sont nombreux dans cette partie des Vosges.

L’intérêt de la sortie figure aussi dans l’ensemble des monuments ou édifices historiques à côté desquels on peut passer. C’est incontestablement un bel endroit, une chance, pour le coureur citadin désireux de changer de décors en quittant les parcs ou augmenter la difficulté en cherchant les chemins pentus du massif vosgien. Ici aussi la montagne est verte.


#course à pied

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