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Une semaine sans « dépenses » : mea culpa
Mariée, deux enfants
Ce blog a pour vocation de partager avec vous questionnements, coups de gueule et bons plans de parents qui travaillent et élèvent leurs enfants à Strasbourg. J'officie aussi sur le site de La PorteBBthèque (www.laportebbtheque.fr).
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Une semaine sans « dépenses » : mea culpa

par Marie Marty.
Publié le 25 juillet 2012.
Imprimé le 22 septembre 2023 à 21:22
2 721 visites. 17 commentaires.

(Photo Itonys / FlickR / CC)

Huit jours à lire les réactions musclées suite à la publication de mon billet précédent m’ont conduite à ce mea culpa. Effectivement, je n’ai pas passé « une semaine sans argent ». Je n’ai pas non plus essayé de ressentir la détresse des plus pauvres. Le propos était tout autre : j’ai tenté de ne pas dépenser d’argent, de ne pas « consommer » de biens ou de denrées pendant une semaine, dans une optique d’économies et d’écologie.

C’est avec incompréhension que j’ai d’abord accueilli les réactions au billet du blog « Mariée, deux enfants », publié la semaine dernière. Son titre : « J’ai testé la vie (de famille) sans argent« . Après réflexion, si j’ai voulu ce titre (une reprise du titre de Terra Eco), je me rends compte que je suis tombée à côté. « J’ai testé la vie de famille sans dépenses » ou « Comment j’ai échoué à ne pas dépenser d’argent pendant une semaine » auraient été plus justes. Car il était évident (et pour moi et pour mon relecteur), à tort sans doute, qu’il n’était pas question à travers cette expérience de « faire semblant d’être pauvre » ou d’ « humilier » les plus démunis en me mettant à leur place, comme j’ai pu le lire, sidérée, dans certains commentaires !

Mon propos était pourtant expliqué à différents niveaux du billet. Je souhaitais d’abord identifier mes habitudes de consommation, avec un constat : que dans ma vie de tous les jours, de femme et mère urbaine issue des classes moyennes, ne pas dépenser d’argent au quotidien, même des petites sommes, demande pas mal d’organisation. Et notamment parce que dans mon métier, le restaurant à midi est fréquent, les rendez-vous professionnels se prennent aux terrasses des cafés, les petits achats en ville sont fréquents.

Il s’agissait ensuite de changer mes habitudes. Et c’est là que l’expérience est devenue « enthousiasmante » pour moi. Je conçois que ce mot ait pu choquer des lecteurs, surtout s’ils ont en tête l’idée que je me mets à la place d’une personne démunie ! J’ai cuisiné, j’ai combiné de nouveaux produits, je me suis promenée, j’ai réfléchi sur mes pratiques… Autant de moments riches qu’avec un billet de 5 ou 10€ en poche, on ne prend pas toujours le temps de vivre. Mon « effort », certes minime pour beaucoup, était avant tout enfin une démarche politique (consommer moins pour polluer moins), mais également personnelle (consommer moins pour adapter mes habitudes à des revenus en baisse). Il n’a pas été compris et j’en porte une part de responsabilité. Mea culpa donc.

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Article actualisé le 25/07/2012 à 19h16
L'AUTEUR
Marie Marty
Marie Marty
Journaliste indépendante, co-fondatrice de Rue89 Strasbourg. Membre de l'association des Journalistes - écrivains pour la nature et l'écologie.

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