
Huit jours à lire les réactions musclées suite à la publication de mon billet précédent m’ont conduite à ce mea culpa. Effectivement, je n’ai pas passé « une semaine sans argent ». Je n’ai pas non plus essayé de ressentir la détresse des plus pauvres. Le propos était tout autre : j’ai tenté de ne pas dépenser d’argent, de ne pas « consommer » de biens ou de denrées pendant une semaine, dans une optique d’économies et d’écologie.
C’est avec incompréhension que j’ai d’abord accueilli les réactions au billet du blog « Mariée, deux enfants », publié la semaine dernière. Son titre : « J’ai testé la vie (de famille) sans argent« . Après réflexion, si j’ai voulu ce titre (une reprise du titre de Terra Eco), je me rends compte que je suis tombée à côté. « J’ai testé la vie de famille sans dépenses » ou « Comment j’ai échoué à ne pas dépenser d’argent pendant une semaine » auraient été plus justes. Car il était évident (et pour moi et pour mon relecteur), à tort sans doute, qu’il n’était pas question à travers cette expérience de « faire semblant d’être pauvre » ou d’ « humilier » les plus démunis en me mettant à leur place, comme j’ai pu le lire, sidérée, dans certains commentaires !
Mon propos était pourtant expliqué à différents niveaux du billet. Je souhaitais d’abord identifier mes habitudes de consommation, avec un constat : que dans ma vie de tous les jours, de femme et mère urbaine issue des classes moyennes, ne pas dépenser d’argent au quotidien, même des petites sommes, demande pas mal d’organisation. Et notamment parce que dans mon métier, le restaurant à midi est fréquent, les rendez-vous professionnels se prennent aux terrasses des cafés, les petits achats en ville sont fréquents.
Il s’agissait ensuite de changer mes habitudes. Et c’est là que l’expérience est devenue « enthousiasmante » pour moi. Je conçois que ce mot ait pu choquer des lecteurs, surtout s’ils ont en tête l’idée que je me mets à la place d’une personne démunie ! J’ai cuisiné, j’ai combiné de nouveaux produits, je me suis promenée, j’ai réfléchi sur mes pratiques… Autant de moments riches qu’avec un billet de 5 ou 10€ en poche, on ne prend pas toujours le temps de vivre. Mon « effort », certes minime pour beaucoup, était avant tout enfin une démarche politique (consommer moins pour polluer moins), mais également personnelle (consommer moins pour adapter mes habitudes à des revenus en baisse). Il n’a pas été compris et j’en porte une part de responsabilité. Mea culpa donc.
La vrai vie ce n'est pas de se priver. Si on se prive c'est qu'on peut.
Quand on a rien, on ne se privé pas, on fait pas, tout simplement.
Contactez moi si vous voulez je vous expliquerai mieux.....
Donc merci, merci à vous de faire prendre conscience aux gens que non ils ne sont pas de la classe moyenne et devraient arrêter de se croire libérés de la lutte des classes parce que passés de l'autre côté de la démographie sociale.
Une question reste en suspend, comment faire pour en finir avec cette misère ou les gens n'ont plus la possibilité de se nourrir correctement et ou tout est hors de prix ?
Voyons les choses d'un autre point de vue... 37€ c'est cher et je crois savoir où exactement ils ont été dépensés : une boutique de luxe qui vend les produits du terroir de producteurs souvent engagés dans des démarches bios, et qui préservent notre patrimoine gustatif et nos traditions avec détermination, des producteurs que l'on est tous d'accord pour préserver et dont les fromages sont plus chers que les ersatz vendus au supermarché, évidemment. Ils ne peuvent pas se contenter des petits marchés locaux pour survivre, ils vendent au national, et ça fait encore grimper les prix, mais roulent-ils tous sur l'or ? Je ne crois pas.
Grâce à qui vivent-ils et nous font-ils partager leur savoir faire ? Grâce à ces boutiques aux tarifs exorbitants, qui existent parce qu'il y a des bobos comme notre journaliste maladroite.
Hop, la boucle est bouclée ! Enfin c'que j'en dis, je ne suis ni pétée de thunes, ni productrice... Mais si j'avais de l'argent, Ahhhh combien j'aimerais me taper indécemment la cloche à coups de fromto !
Le titre était maladroit et ce mea culpa me semble tout à fait nécessaire, mais la critique (répétitive et somme toute assez stérile) est fatigante à la longue.
Néanmoins, le 1er billet était sans équivoque. Ce que vous aviez écrit était très stigmatisant.
Mais prenons ce méa culpa comme une annonce que vous ferez à l'avenir plus "attention à comment formuler vos pensées".
Il reste néanmoins blessant pour les gens qui ne sont pas des "bobos chroniques" et qui n'ont même pas idée que l'on puisse dépenser 37€ chez le fromager...
(certaines mères de famille, femmes urbaines comme vous vous décrivez ne vont toujours sans doute pas comprendre ce post...)
Il faudrait surtout stopper là!
Nous avons compris votre gêne, mais là, STOP, arrêtez, vous continuez à vous rendre insultante pour une bonne partie de ces mères et femmes urbaines qui ont une vie "normal" contrairement à vous.
Quand comprendrez-vous qu'il y a autre chose que les vacances sur la côte d'az', les caddies plein chez carrefour, les crédits à la conso pour s'acheter une 5 portes...
Je veux pas jeter un pierre, mais ils où sont les gens qui se battaient y'a 30 ans pour une révolution culturelle ?
Sinon, j'aimerais bien un article m'expliquant ce que sont les classes moyennes. Quelle catégorie passe-partout !
En tout cas de mon côté j'avais compris et apprécié cet article de "vie quotidienne". Bravo pour cette tranche de vraie vie au milieu de toute l'actualité.
Jacques DIDIER
Sinon à part ça je ne vais pas critiquer la dépense en fromages (même si elle est ahurissante dans une "semaine sans argent"...) mais j'aimerai parfois le faire, sans devoir manger des pates tous les soirs ensuite.