

« Première fiction française sur le graffiti », Vandal sort sur les écrans le 9 octobre. Il a été tourné en partie à Strasbourg, avec l’aide de graffeurs strasbourgeois.
« Ambiance scandale danses de vandales
Sent d’où vient la chaleur
Gloire à l´art de rue
Dj, Breaker, Bboy, Graffeurs, Beatbox
Jusqu´au bout art de rue »
Art de rue – Fonky Family
C’est la première chose à laquelle m’a fait penser le nom de ce film: Vandal.
Le pitch : Chérif, 15 ans, est un adolescent rebelle et solitaire. Dépassée, sa mère décide de le placer chez son oncle et sa tante à Strasbourg, où il doit reprendre son CAP maçonnerie. C’est sa dernière chance. Très vite, dans cette nouvelle vie, Chérif étouffe. Mais toutes les nuits, des graffeurs oeuvrent sur les murs de la ville. Un nouveau monde s’offre à lui…
Bande annonce de Vandal.
Le réalisateur du film Hélier Cisterne, auteur de plusieurs courts métrages, explique d’où lui est venu l’envie de ce premier long métrage:
« Je voulais faire le portrait d’un adolescent, et incarner à travers lui l’expérience étrange et insolite de cet âge écartelé entre les univers familiaux, amicaux et amoureux que l’on sait être les espaces de toutes les confrontations. La scolarité aussi, qui est alors tendue par l’angoisse des choix d’orientation et d’avenir. Loin de l’insouciance, cette période est pourtant encore traversée par des fantasmes et des aspirations qui subliment le quotidien. Je tenais à cette dimension romanesque et lyrique propre à l’adolescence que j’avais déjà abordée dans mes courts métrages, déjà produits par Justin Taurand. »
Le collectif El Cartel à la rescousse
C’est Pisco Logik, graffeur strasbourgeois,qui m’a contacté pour me parler du film pendant l’été. Il fait parti avec Orka, de Paris, du collectif El Cartel. Ils ont participé à la conception et réalisation des graffitis, esquisses et tags des ORK mais également à coacher en graffiti les comédiens. Tous deux issus de la scène graffiti depuis les années 90. Ils partagent une passion pour la culture latino-américaine et sont inspirés entre autres par le muralisme chilien. Cette passion les a amenés à tisser des liens à travers la sphère du graffiti mondiale, à exposer et à être appelés pour des performances au Brésil, au Chili, en Suisse, en Allemagne, notamment lors des Meeting Of Styles, mais aussi pour le premier Salon d’Art Contemporain à Strasbourg ou encore pour l’Unicef.
Mais c’est Lokiss qui s’est occupé des graff’ signé Vandal dans le film. Lokiss est un artiste multi-forme. Son terrain de départ est celui du graffiti dont il fut l’un des tout premiers acteurs français à partir des années 80. De nombreuses publications relatives à l’art urbain publient régulièrement son travail mural. Sur le plan pictural, son modèle est classique et s’incarne dans l’œuvre du peintre František Kupka. Ses travaux, récemment exposés à la galerie Lavignes Bastille en avril 2013, le seront à nouveau à la galerie Hélène Bailly à partir de septembre 2013.
Une première française
C’est la première fois que dans la culture cinématographique française, on voit ce genre de film. Pour autant le réalisateur ne vient pas du monde du graffiti :
« Je suis né en même temps que le graffiti au début des années 80, j’ai grandi entouré de son expression comme toute ma génération. Ce n’est pas un film « sur » le graffiti mais je voulais qu’il soit beaucoup plus qu’un décor fantasmé. Le cinéma me permet de découvrir des univers, d’explorer des milieux et des vies qui ne sont pas les miens. »
Quand Pisco m’a contacté il m’a dit :
« C’est un projet où Hélier Cisterne, Laurent Orka et moi on a mis beaucoup d’énergie donc c’est pour ça que j’essaie d’en faire la promo un max. »
Il n’y a pas que les décors qui sont authentiques et de qualité. On retrouve dans Vandal des acteurs connus qui donnent encore plus de « cachet » au film. Selon Hélier Cisterne :
« Ils nous rappellent qu’on est au cinéma et ont tous une présence qu’ils imposent en un plan. Marina Foïs, Ramzy, Jean-Marc Barr, Brigitte Sy, Corinne Masiero, Sophie Cattani, Isabelle Sadoyan, Sava Lolov… Tous m’ont fait un cadeau immense, ils permettent aux personnages d’adultes d’exister très fortement en très peu de scènes. »
Bref j’ai vraiment hâte de voir Vandal, et de m’en faire une idée. Le film sortira le 9 octobre, mais le Star St-Ex programme une séance avant-première le 3 octobre. Et vous pourrez bientôt retrouver Pisco en interview sur Radio RBS dans l’émission Misiz que je co-anime avec Ophélie… Mais aussi son interview, et ses impressions sur le graff’ alsacien sur ce blog.
je me demande si il etait "legal" (puisque fait sur un batiment privé) ou pas ?
Encore une oeuvre dont on aurait bien pu se passer!
Où s'arrête l'art de la rue ? Et pourquoi est ce qu'il est considéré comme négatif.
Et puis je vous propose d'aller voir le film avant de dire que ça va encourager à détériorer...
Les beaux graffitis sont des oeuvres d'art. Mais ça c'est mon avis.
A partir du moment où un individu s'octroie le droit de recouvrir le mobilier urbain et le patrimoine immobilier de dessins que personne n'a demandé, dont personne ne veut et qu'il faut payer pour enlever, oui, ce sont des détériorations. S'il s'agit d'une commande, alors c'est différent.
Zavez vu la gueule de votre mobilier ? On vous a demandé votre avis, vous, sur l'utilisation de vos impots pour des neo/new/modernes mobiliers urbains inconfortables, pratiques, pas chers et surtout qui ne ressemblent a rien. Regardez votre ville et pleurez devant tant de gachis chromatique et pictural ...
Tout n'est pas beau, tout n'est pas moche, cest une histoire de gout ... Apres, venez quand meme pas me sortir la deterioration du Si BEAU mobilier urbain ...
Argument nul.
(je profite au passage pour les mecontents qui sont ici a utiliser internet -> Google, recherche 'graffitis' ou 'graffs' et regardez les images. Dites moi pas qu'il y a pas de jolies choses dans le lot ...)
Pour la citation de la FF, c'est "sent d'où vient la chaleur" par contre ;)