
Souplesse et flexibilité, les clés pour un voyage engagé…
Un mois après notre départ, nous nous posons à Tirana, la capitale d’Albanie. C’est le moment de partager nos observations sur certains aspects liés à l’organisation de ce voyage engagé.
Notre équipement : associer affaires perso et matériel pro
Si le minimalisme est un challenge lorsque l’on part en voyage en sac à dos, cela l’est d’autant plus lorsque le voyage comporte un projet audio-visuel comme le demande “The Local Shakers”. En plus des affaires personnelles “classiques” de la plupart des voyageurs (vêtements, chaussures, trousses de toilette et pharmacie), nous sommes équipées d’un appareil photo, d’un trépied, d’un micro-cravate et de trois ordinateurs. Une dizaine de kilos supplémentaires, mais nécessaires pour les belles images que nous rapporterons dans nos bagages.
Souplesse et flexibilité
Voyager en un temps imparti à travers plusieurs pays – trois mois pour huit pays – nécessite de se renseigner un minimum sur les lieux incontournables, les transports, les logements, les passages de frontières, etc. Avant le départ, nous avons effectué ces recherches et créé l’un de nos documents organisationnels principaux : l’itinéraire associé au calendrier. Ce dernier rythme notre périple en nous apportant des points de repère. Mais nous tenons à ce qu’il reste souple puisque le projet, qui vise à mettre en avant des personnes engagées et porteuses de solutions localement, que nous menons en parallèle apporte son lot d’imprévus. Il faut donc pouvoir rester flexibles.
Sur place, notre itinéraire s’affine au fil des rencontres, des conseils donnés par les locaux, mais surtout par rapport aux “agitateurs locaux” à rencontrer. Nous adaptons notre parcours en fonction des rendez-vous qui se trouvent généralement hors des sentiers touristiques habituels. Nous découvrons ainsi des régions et lieux où nous ne serions jamais allées sans ce projet : la petite ville grecque Katsikas, l’île peu touristique d’Eubée, le quartier Victoria à Athènes ou encore la périphérie de Tirana et ses bunkers. Des lieux peu connus ou peu attrayants qui apportent pourtant une vision plus globale et authentique des pays visités. En Grèce, nous avons ainsi rencontré des personnes qui aident les réfugiés comme les locaux démunis ou qui s’appuient sur les arbres pour cultiver des espaces dégradés.
L’agroforesterie, vous connaissez ?
Un ferry qui reste à quai à cause du vent, un rendez-vous qui tombe à l’eau à la dernière minute, une séance de montage vidéo qui déborde sur le temps imparti… Nous avons été confrontées à ce type de “couacs” qui ont modifié notre calendrier à la marge. Des imprévus qui peuvent être contraignants étant donné que ce projet implique la production de contenus – vidéos et articles – de manière régulière.
Face à ces situations, nous recherchons rapidement un plan B pour limiter leur impact sur le rythme de nos publications. Et pour l’instant, cela a fonctionné ! Ajustement du calendrier, recherche express d’un autre rendez-vous ou courte nuit pour finaliser un montage, c’est aussi cela notre quotidien !

Ce type de voyage demande de s’aménager du temps pour envoyer texte et vidéos après les rencontres. (Photo The local shakers)
Voyage et projet, un sacré duo
« L’explor’action » nous amène à jongler entre voyage et projet pour qu’aucun de ces deux aspects ne prenne le dessus sur l’autre. D’un côté, savourer la beauté des paysages, s’imprégner des diverses cultures, visiter les lieux et rencontrer les personnes. De l’autre, consacrer du temps pour les interviews, répondre aux mails, monter les vidéos ou encore écrire les articles.
Pour satisfaire ces deux dimensions, nous faisons des compromis. Par exemple, passer plusieurs heures dans un café à Athènes pour finaliser une vidéo alors que le soleil brille et que la ville regorge de choses à voir. Loin d’être des sacrifices, ces moments consacrés au projet sont au contraire enrichissants et formateurs. Sans parler de la satisfaction que nous ressentons à mettre en lumière des personnes généreuses et inspirantes.