Enquêtes et actualité à Strasbourg et Eurométropole

Au conseil de l’Eurométropole : budget, santé et tram nord

Le conseil de l’Eurométropole du 7 février démarre par un débat sur les finances de l’agglomération, marqué par un contexte national difficile. Par la suite, l’exécutif présentera sa nouvelle stratégie en matière de santé.

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Flux vidéo fourni par l’Eurométropole de Strasbourg


Après la chute d’un gouvernement, quelques renversements d’alliances et à grand renfort d’article 49.3, le projet de loi Finances (PLF) a fini par être bouclé dans la douleur. Définitivement adopté par le Sénat ce jeudi 6 février, le budget de l’État pourra permettre à l’Eurométropole (EMS) d’examiner le sien, dont le débat d’orientation budgétaire se déroule… le lendemain, au conseil de l’EMS du 7 février.

En plus d’un débat d’orientation budgétaire inédit, la vice-présidente en charge de la Santé, Françoise Schaetzel, exposera la nouvelle feuille de route de l’EMS en matière de santé, intitulé sobrement « Une seule santé ». En fin de conseil, la présidente de l’EMS Pia Imbs ouvrira également un temps d’échange sur le tram nord, plus d’un mois après que la commission d’enquête publique ait rendu un avis défavorable enterrant le projet pour un moment.

10 millions d’euros d’économie

« Pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, ce PLF n’était pas disponible plus tôt pour nous permettre en amont d’intégrer les grands éléments », lance Pia Imbs en préambule, lors d’une conférence de presse organisée au Centre administratif, jeudi 6 février. Avec l’adoption définitive du PLF dans la matinée, l’horizon s’éclaircit tout de même et s’annonce difficile pour la collectivité.

L’Eurométropole va ainsi être « ponctionnée », d’une somme de « près de 10 millions d’euros », au nom d’un fond de résilience, ainsi que 5 millions d’euros pour la caisse nationale des retraites des agents des collectivités territoriales, explique le vice-président en charge des finances, Syamak Agha Babaei. Ce dernier ne précise pas encore la manière dont ces coupes budgétaires se feront sentir sur le budget. Il laisse tout de même comprendre que la politique évènementielle pourrait en pâtir et que des provisions budgétaires de 40 millions d’euros pourront être en partie mises à contribution.

Au niveau énergétique, les dépenses de l’EMS baissent de 22% pour s’établir à 15 millions d’euros. Même moindre, l’addition reste sensiblement supérieure aux dépenses énergétiques pour l’année 2019, chiffrées à 9 millions d’euros. Au-delà d’un contexte favorable pour les coûts de l’énergie, Syamak Agha Babaei met également en avant une stratégie d’achat plus flexible « au fur et à mesure, là où le marché est le meilleur », une diminution de la consommation d’énergie et le lancement d’une société publique locale d’énergie renouvelable. « Les variations du coût de l’énergie nous impacteront moins que d’autres collectivités. »

Pour la santé, une approche globale

Après cette présentation servant d’introduction au débat d’orientation budgétaire du lendemain, la conférence de presse bascule sur un autre sujet : la santé. À travers sa délibération « Une seule santé », présentée en début de conseil, l’exécutif veut prôner une approche holistique de la santé : il ne s’agit plus uniquement de santé humaine, mais aussi animale et environnementale.

Françoise Schaetzel résume ça d’une phrase : « Nous sommes malades parce que notre environnement est malade. » Au-delà des exemples évidents, comme le lien entre maladie respiratoire et pollution, la vice-présidente en charge de la qualité de vie et de l’air souligne par exemple l’incidence du bruit urbain, du chant des oiseaux ou du son des fontaines, sur la santé mentale ou les maladies cardiaques.

Avant d’être élue, Françoise Schaetzel est docteure et spécialiste de la qualité de l’air.Photo : Abdesslam Mirdass / Rue89 Strasbourg

Concrètement, en quoi consiste cette délibération ? Il s’agira essentiellement pour l’EMS d’adopter une nouvelle feuille de route, « d’intégrer » ses objectifs aux futurs projets de l’EMS et d’associer ensemble des services, des agents et des chercheurs sur ces thématiques.

Tram nord, toujours en débat

Cinq jours après leurs homologues du conseil municipal de Strasbourg, les élus de l’EMS auront également le loisir de s’écharper publiquement au sujet du tram nord. Encore. Après l’avis défavorable rendu par la commission d’enquête publique, Pia Imbs abordera l’avenir du projet, qui n’est pas enterré pour autant. L’exécutif défendra la mise en place d’une future convention citoyenne avec des participants tirés au sort.

Dans les rangs de l’opposition, on s’est déjà déclaré fermement hostile au projet, estimant qu’il s’agira d’un simple outil aux mains de l’exécutif.


#budget 2025

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