Making Of
Suite à notre article du lundi 25 juillet, « À Niederhausbergen, le maire Jean-Luc Herzog n’écoute plus personne« , Jean-Luc Herzog, par le biais de son avocat, a fait valoir son droit de réponse. Les intertitres sont de la rédaction.
Je me permets de vous apporter les éléments contradictoires relatifs à votre article.
Le Maire est l’expression de son conseil municipal et met en œuvre la politique définie. Il applique ses prérogatives en matière d’urbanisme dans le cadre de la loi.
Terres du Sud
Le programme des Terres du Sud a été voté à l’unanimité en conseil municipal le 15 janvier 2015 (15 voix sur 15). Il vient d’être soumis à enquête publique préfectorale du 13 juin au 22 juillet 2016 permettant à chaque concitoyen de s’exprimer pleinement. Ce programme répond aux obligations du Plan Local de l’Habitat de l’Eurométropole.
Salle culturelle
Le projet de salle culturelle et sportive assorti de son budget a été voté à l’unanimité en conseil municipal dès le 2 février 2015 (15 voix sur 15). Il permet d’apporter une réponse à toutes nos associations et de développer 2 pôles émergents (Futsal et danse sportive) avec l’aide de l’Etat, de la Région, et de la LAFA pour ne citer que les plus gros contributeurs. Plus de 700 licenciés et membres sont concernés. Sur un budget global de 3,9 M€, la commune n’empruntera que 1,6 M€ sans aucune incidence fiscale.
Brasserie
Concernant la brasserie, M. F. Julich ne dit pas que je l’ai soutenu en lui attribuant d’emblée un permis de construire en date du 30 janvier 2015 pour construire son atelier de brasseur rue Mercière, et que son activité a démarré grâce à ce permis. 18 mois plus tard, il remet tout en cause !
Il a jeté son dévolu sur un terrain agricole non constructible, terrain sur lequel son grand père a construit des baraquements dans les années 1980 sans jamais avoir obtenu un quelconque permis de construire ; les municipalités successives n’ont jamais accepté de régulariser cette situation ni de modifier le POS ou PLU de la commune en conséquence ; il en va de même pour notre municipalité actuelle. Une situation de fait ne peut devenir une situation de droit !
AgriCoolTure
La manifestation musicale organisée par l’association Les Semailles de madame Wolf est soutenue et encouragée par la mairie ; une subvention est versée chaque année y compris en 2016 malgré une demande postérieure de 1 mois à ladite manifestation. D’ores et déjà, je l’ai encouragée à développer son projet pour l’accueillir dans notre nouvelle salle en 2018. On est très loin de ses propos.
Associations de riverains
Vous citez 2 associations qui s’expriment contre nos projets communaux :
– L’une regroupe quelques riverains proches des terres du sud ! Ils ont pu s’exprimer lors de 2 réunions publiques et lors de l’enquête publique terminée voici quelques jours (6 demi-journées de présence du commissaire enquêteur).
– L’autre regroupe les propriétaires terriens concernés par le parcellaire des Terres du Sud qui font pression sur la commune pour obtenir beaucoup d’argent, soit un prix de l’are deux à trois fois supérieur au prix du marché eurométropolitain; la concession d’aménagement prévoit 4 500 euros alors que les services des Domaines les ont valorisés à 2 300 euros. Ils en veulent 8 à 10 000 euros, soit ! Le même terrain sans projet municipal a une valeur de 45 euros l’are.
Enfin Mme C. Barbot, conseillère dissidente comme elle se déclare, est concernée à titre personnel par une cession de terrain ce qui explique sa dissidence soudaine 8 ans après ; elle est à l’initiative et membre de l’association des propriétaires et veut depuis lors être juge et partie pour obtenir un prix fort, ce que je refuse car il y a conflit d’intérêts. Elle a par ailleurs voté le projet de salle sportive qu’elle décrie aujourd’hui (3 délibérations successives en 2 années) ».
Des réponses, bonne nouvelle !
Recevoir un droit de réponse d’une personne qui a refusé… de répondre est toujours amusant. Mais il en va ainsi avec certains, qui ne peuvent envisager de répondre aux questions des citoyens ou des journalistes que s’ils s’estiment contraints à le faire. À noter que devant le silence de M. Herzog, nous avons adressé des demandes de précisions directement aux services de la mairie de Niederhausbergen, elles aussi restées sans réponse.
Les éléments listés par Jean-Luc Herzog sont intéressants, surtout pour les habitants de Niederhausbergen qui vont trouver là des réponses à des questions qu’ils avaient posées.
Bien entendu que les membres ayant créé Nieder Patrimoine et Nieder Authentique sont directement concernés par les Terres du Sud, sinon ils n’auraient pas créé d’associations. Un projet immobilier génère toujours des oppositions, mais à Niederhausbergen, le maire est parvenu à réunir ceux qui sont opposés aux Terres du sud parce qu’ils veulent rester tranquilles et ceux qui veulent que le projet se concrétise à leurs conditions !
M. Herzog indique que ces personnes ont eu l’opportunité de participer à l’enquête publique. Super ! Ils l’ont fait d’ailleurs mais ils auraient juste souhaiter parler à leur maire avant, voire à leurs conseillers municipaux.
Sur la brasserie de Franck Julich, certes les constructions sur le terrain sont illégales mais ce n’est pas de la faute du grand-père de Franck Julich. Ce dernier a acquis le terrain au prix constructible après un accord du maire de l’époque, c’est la mairie n’a jamais régularisé ensuite le statut du terrain. Reste que le maire d’aujourd’hui a l’opportunité d’installer une brasserie autonome et un lieu de vie à la place d’une friche industrielle…
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : À Niederhausbergen, le maire Jean-Luc Herzog n’écoute plus personne
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