Making Of
Suite notre article « Les filles de Marcel Marceau écartées de l’exposition Le pouvoir du geste », Valérie Bochenek, commissaire de l’exposition, a fait parvenir à la rédaction le texte ci-contre, en faisant valoir son droit de réponse.
Contrairement à ce qui est affirmé, les organisateurs de l’exposition « Le pouvoir du geste, avec un hommage au mime Marceau », se sont mis en contact dès le 22 novembre 2016 avec les ayants-droits de Marcel Marceau, en vue de les associer à cet hommage, mais ceux-ci ont réclamé une importante contrepartie financière (30 000 euros, hors droits de diffusion des œuvres dues à l’INA).
L’entrée de l’exposition « Le pouvoir du geste » était gratuite et l’association Un Musée pour le Mime, organisatrice de cette exposition, est une association loi 1901, à but non lucratif. Compte tenu des exigences financières réclamées, nous n’avons pas pu les associer à cette manifestation.
En conséquence, les œuvres créées par Marcel Marceau qui auraient pu être présentées dans cette exposition sur le mime ont été retirées dès avant le vernissage.
Un conflit qui ne date pas d’hier
Valérie Bochenek a bien contacté les héritières de Marcel Marceau, Camille et Aurélia. Mais, comme indiqué dans l’article, « ça s’est très mal passé, » et pas seulement à cause d’un différend numéraire. Camille et Aurélia Marceau connaissent bien Valérie Bochenek et n’en sont pas à leur premier grief contre la commissaire de l’exposition « Le pouvoir du geste ». Lorsqu’elle les a contactées fin novembre, Camille et Aurélia Marceau étaient déjà sur la réserve.
Puis elles ont eu la surprise d’apprendre qu’une exposition montée avec une partie du patrimoine de leur père allait voir le jour trois mois plus tard à Strasbourg, des objets parfois chargés de souvenirs qu’elles ont vu partir, sans avoir les moyens de les racheter aux enchères. Quant à l’exposition, toute la scénographie avait déjà été décidée sans qu’elles y soient associées et Valérie Bochenek leur a bien fait comprendre qu’il était hors de question qu’elles interviennent dans le contenu.
Dans ces conditions, leurs demandes financières, 10% du budget total de l’exposition, devaient servir à instaurer une base de confiance, un début de considération pour leurs efforts, afin de travailler ensemble ensuite.
On sait ce qu’il en a été.
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