Dans un monde où les repères vacillent et se redessinent, où les jours filent à toute allure, chaque instant s’échappe et la vie bascule sans cesse dans des périodes de doutes et de changements. Toujours situés entre hier et demain, nous sommes tous et toutes confrontées – consciemment ou non – à des étapes éphémères et flottantes.
Appelées Mésotopies – du grec mesos (milieu) et topos (lieu) – ces interstices suspendent le temps dans le présent et ouvrent un champ d’introspection. Le mot, spécialement inventé pour l’exposition, sert de clé de lecture : il désigne un espace intermédiaire physique, symbolique ou imaginaire, qui interroge les conditions personnelles, les périodes passagères et les rapports au monde.
Les artistes exposés – Pablo Airut, Feuille Bauer, Pierre Gabriel Bibal-Sobeaux, Ugo Caquais, Manon Chanthavong, Camille Chavent, Julie Delepine, Ambre Hanesse, Salim Hilali, Flora Le Pipec, Mélanie Taffin et Ariane Vercueil – explorent cette notion avec une approche sensible et intime à travers divers médias, comme la peinture, la photographie, l’écriture ou l’installation. Leurs œuvres traduisent cette zone floue et mouvante où les repères et les sens se brouillent.
Pensée comme un parcours sensoriel, la scénographie invite les visiteurs et les visiteuses à errer dans ce lieu d’exploration et à habiter l’incertitude. Apollonia devient alors un refuge et une œuvre à part entière où chacun·e est acteur·rice de son voyage intérieur par le biais des œuvres conçues comme des fragments de vie. Visible sur une courte durée, l’exposition Mésotopies propose de se pencher sur ses propres passages et d’y marquer une pause.
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