Des sympathisants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) se réuniront lundi 15 septembre devant le Conseil de l’Europe de 13h à 16h pour faire pression sur l’organisation de défense des droits de l’Homme. Le comité des ministres – composé des représentants des 46 Etats membres du Conseil de l’Europe – se réunira cette semaine pour étudier le dossier d’Abdullah Öcalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), emprisonné en Turquie depuis 26 ans.
Pression sur le système judiciaire turc
Condamné à une « peine perpétuelle » empêchant toute réexamen de son cas, Abdullah Öcalan « a été le premier prisonnier condamné à cette peine en Turquie. Depuis, elle a été utilisée contre une centaine de prisonniers politiques », dénonce Sara Fontaine, membre de l’association for peace and justice à Strasbourg. La militante rappelle qu’en 2013, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a considéré que ces peines perpétuelles violaient l’article 3 de la Convention. La CEDH a ainsi établi que la Turquie devait mettre fin à ces « peines ou traitements inhumains ou dégradants ». Mais depuis, le système judiciaire turc n’a pas changé. Sara et les manifestants kurdes espèrent que le Comité des ministres sanctionnera la Turquie.
Des militants de la cause kurde resteront devant le Conseil de l’Europe jusqu’au vendredi 19 septembre, dernier jour de discussion des ministres et autres représentants des États européens. Sara explique la mobilisation de la communauté kurde : « Les gens manifestent pour que le système juridique turc change et qu’Abdullah Öcalan ait l’espoir d’être un jour libéré ». Entre 1 500 et 2 000 personnes sont attendues.
Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et l’Union Européenne, le le PKK a annoncé un processus de désarmement en juillet 2025. Une décision conditionnée à la libération du leader kurde Abdullah Öcalan. Le président turc Recep Tayyip Erdogan ne s’est pas engagé sur ce point.
Chargement des commentaires…