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Hommage vendredi aux victimes du 17 octobre 1961

64 ans après la sanglante répression des manifestations du 17 octobre 1961, une commémoration est organisée à Strasbourg. Les organisateurs souhaitent rappeler l’importance de la lutte contre le racisme et le colonialisme.

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Lors d’une manifestation en hommage aux victimes de la police française le 17 octobre 1961 à Paris.

« Un crime d’État qu’on n’oublie pas ! » Vendredi 17 octobre, à 17h30, une commémoration du massacre du 17 octobre 1961 est organisée à Strasbourg, au pont du Corbeau, à l’appel du collectif D’Ailleurs nous sommes d’ici (DNSI 67) et d’une trentaine d’organisations locales. Après un lancer de fleurs à la mémoire des victimes et des prises de parole, le cortège rejoindra la place du 17 octobre 1961, située au croisement de la rue de la Douane et de la rue de la Division Leclerc.

Pour les organisateurs, il s’agit de rappeler qu’il y a 64 ans, la police parisienne, placée sous l’autorité du préfet Maurice Papon, a réprimé une manifestation d’Algériens pour l’indépendance, dans un contexte de couvre-feu racialisé. Le nombre exact de morts demeure discuté par les historiens, les estimations les plus hautes allant jusqu’à 200 morts. Mais les témoignages convergent sur la brutalité de la répression policière, de nombreux manifestants ayant été jetés dans la Seine.

Contre l’oubli d’un crime colonial

Le rendez-vous strasbourgeois emprunte un parcours chargé de symboles, rappelle Tonio Gomez, porte-parole du collectif DNSI 67 :

« La place du 17 octobre 1961 a une importance toute particulière pour nous. Nous l’avons obtenue après un an de discussions avec la Ville, sous Roland Ries (PS), qui a finalement donné son accord pour nommer la place. Un pas important dans la reconnaissance publique de cette répression sanglante. »

Pour les organisateurs, il est nécessaire de demander à la France de rendre des comptes sur un « crime colonial d’État » qui n’est toujours pas reconnu comme tel. « Maintenir la mémoire est indispensable dans le combat contre le racisme et le fascisme », rappelle Tonio Gomez.


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