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Poursuite du déclin de l’économie alsacienne en 2012

Comme dans le reste du pays, en Alsace, c’est – La – Crise ! L’institut national de statistiques a livré un bilan économique annuel un brin déprimant : taux de chômage inégalé depuis 30 ans, recul de l’activité industrielle, essoufflement du BTP… Il n’y a guère que le tourisme qui progresse. Et la production de maïs.

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Ancienne centrale EDF au Port-du-Rhin (Photo Reflets de Vert / FlickR / CC)

Ancienne centrale EDF au Port-du-Rhin (Photo Reflets de Vert / FlickR / CC)
Ancienne centrale EDF au Port-du-Rhin (Photo Reflets de Vert / FlickR / CC)

Plus personne ne sait vraiment quand a commencé « La Crise ». En 2008 avec les subprimes aux Etats-Unis ? Peut-être, mais ce n’était pas non plus le plein emploi avant. Au final, y a-t-il vraiment une crise ou assiste-t-on à une dégradation lente et continue de l’économie ? Il y a le ressenti, et il y a la brutalité des chiffres. L’Institut national des études statistiques (Insee) fait plutôt dans les chiffres. En voici une sélection.

Voir le résumé du bilan économique 2012

11 000 chômeurs supplémentaires

Aussi le bilan annuel de l’Insee n’étonnera personne. Oui, en 2012, l’économie alsacienne a souffert. Le premier signe visible, c’est bien sûr l’emploi, qui a reculé de 1,2% en Alsace pour s’établir à 9,2% de la population active (8,8% dans le Bas-Rhin, 10% dans le Haut-Rhin). La baisse vertigineuse du recours à l’emploi intérimaire (-15%) est un autre signe clair.

Évolution trimestrielle du taux de chômage

Les écarts sont sensibles entre les différents bassins d’emplois de la région. Ceux de Wissembourg et de Saint-Louis profitent de l’activité de la Rhénanie et de Bâle mais même les frontaliers sont touchés par le chômage, à la remorque de la baisse de la conjoncture en Allemagne. Dans les zones urbaines, les taux de chômage sont à la fois élevés et en augmentation (10,3% à Strasbourg, +0,8% en 2012).

Moins de créations d’entreprises

Le nombre de créations d’entreprises a légèrement baissé (-1,5%) mais l’Alsace a vu pire : -13% en 2011. Les créations en auto-entrepreneurs accusent un recul plus net (-3,6%). Tous les secteurs sont touchés, sauf celui des services aux particuliers qui voit le nombre de ses créations d’entreprises progresser de 6,1% (soit 3 030 créations). Et dans la construction, 2012 confirme une tendance lourde qui consiste à supprimer des entreprises individuelles pour les transformer en auto-entreprises (+19,7%).

L’activité industrielle en recul

Le chiffre d’affaire de l’économie alsacienne a baissé de 4,8% en 2012 selon l’Insee, surtout à cause du secteur produisant du matériel de transport (CA -28%). Pour autant, les prévisions d’activité, issues de réponses faites par des chefs d’entreprises à une enquête de la Banque de France, laissent prévoir une reprise du chiffre d’affaire de +2,5% en 2013.

Tourisme et maïs, nouvelles mamelles de l’économie alsacienne ?

Mais tout n’est pas sombre dans le tableau dressé par l’Insee ! D’abord, la fréquentation touristique se maintient, avec 7,9 millions de nuitées en 2012, en léger recul par rapport à 2011 (-0,9%) mais en forte croissance depuis 2006. L’effet « marchés de Noël » est évalué à 11% de ce total.

L’Insee se félicite que la production de maïs ait atteint « de nouveaux sommets », sans pour autant dépasser les records de 2011. Le rendement moyen 2012 s’est tout de même établi autour de 120 quintaux à l’hectare, 134 quintaux sur les parcelles irriguées. L’Alsace a produit en 2012 17 milliards de tonnes de maïs en 2012. Rappelons que les nouvelles orientations de la Politique agricole commune, malgré leurs objectifs affichés, risquent encore de favoriser la culture du maïs dans la région.


#Alsace

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