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Au conseil municipal : la gauche défend des « finances maîtrisées »

Le compte à rebours a commencé pour l’exécutif socialiste aux manettes à Strasbourg depuis 2008. A partir de 15 heures ce lundi, le conseil municipal débattra sur les orientations budgétaires pour 2014. A suivre sur Rue89 Strasbourg en direct et sur Twitter avec le mot-dièse #Cmstras.

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Au conseil municipal : la gauche défend des « finances maîtrisées »

Robert Herrmann, 1er adjoint, Roland Ries, maire sortant, Alain Fontanel, adjoint aux finances (Photo Pascal Bastien)
Robert Herrmann, 1er adjoint, Roland Ries, maire sortant, Alain Fontanel, adjoint aux finances (Photo Pascal Bastien)

Après quelques mois de relative discrétion, ce sera cet après-midi l’occasion pour Alain Fontanel, adjoint au maire PS en charge des finances, de se faire entendre. Le futur premier adjoint de Roland Ries – en cas de victoire de la gauche aux élections municipales de mars – présentera les marges de manœuvres financières de la ville de Strasbourg pour 2014, à partir de 15 heures au centre administratif – le public peut assister à la séance en tribune, ou la suivre en vidéo et en direct ci-dessous.

Dépenses stables, recettes en baisse

Alors que le budget 2014 ne sera discuté qu’en décembre, le débat d’orientations budgétaires (ou DOB) dont il est question aujourd’hui, permet d’évaluer les grandes masses, les sources de recettes et les dépenses de la collectivités, passées et à venir. Strasbourg, apprend-t-on dans les documents remis par la ville, c’est 385 millions d’euros d’investissements sur les 5 premières années du mandat, principalement dans l’éducation et la petite enfance (crèches, écoles…), les travaux et opérations d’aménagement de l’espace public, la sécurité, la culture ou l’action sociale. C’est aussi 304,41 millions d’euros de dépenses de fonctionnement (masse salariale, charge de la dette, etc. hors énergie). Le tout dans un contexte de baisse de la dotation globale de fonctionnement versée par l’État, « les collectivités contribuant à l’effort national de résorption du déficit public » indique le communiqué.

En amont de ce débat d’orientations budgétaires (ou DOB), la municipalité a dévoilé jeudi une « analyse financière rétrospective 2008-2012 » de la collectivité, commandée au cabinet Michel Klopfer. Plutôt flatteuse, cette étude conclut :

« La période 2008-2012 est marquée par une grande stabilité tant dans le niveau que dans la structure des recettes et des dépenses. Le fait principal à relever est constitué par les produits exceptionnels afférents à Gaz de Strasbourg. En effet, cette vente permet à la collectivité non seulement d’assurer une partie de financement des investissements (…) mais surtout de reconstituer un fonds de roulement [ndlr, de la trésorerie] positif. (…)

La photographie effectuée en 2012 témoigne d’une fragilité néanmoins de la section de fonctionnement. En effet, même si le taux d’épargne se maintient autour de 10% des recettes réelles de fonctionnement, l’évolution parallèle, à des taux de croissance mineurs, de la courbe des recettes et des dépenses sera certainement mise à l’épreuve d’un effet ciseaux au gré notamment des éléments de contexte national. [Elle témoigne également] d’une situation satisfaisante du point de vue de la solvabilité d’une commune qui a pu limiter son recours à l’endettement par l’arrivée de recettes exceptionnelles. Avec une capacité de désendettement de 3,5 années, la ville a encore des marges de manœuvres. »

François Loos : « Baisser les indemnités d’élus de 20% »

Recettes exceptionnelles : celle de la vente de Gaz de Strasbourg pour 60 millions d’euros, auxquels se sont ajoutés 30 M€, produits d’autres ventes. « Des coups partis » ou one shot, tacle François Loos, candidat centriste aux élections municipales de 2014, qui appelle désormais à une réflexion sur les dépenses de fonctionnement. Exemple – un brin léger – donné jeudi 21 novembre, lors d’une conférence de presse sur ce thème : « Une politique d’achats plus stricte, comme le préconise Anticor », mais également, plus symbolique, « une baisse des indemnités d’élus de 20% et une coupe franche dans les dépenses de cabinet » [ndlr, les conseillers techniques et politiques du maire].

Ce débat d’orientations budgétaires, point numéro 1 à l’ordre du jour sur 43, devrait occuper l’essentiel de la séance. D’autres sujets chauds seront néanmoins abordés, notamment au travers des interpellations de l’opposition, en fin de conseil. Au menu : les rythmes scolaires, la rémunération et les effectifs de la police municipale – le dada du conseiller municipal Jean-Charles Quintiliani, et les choix politiques opérés (ou non) par le maire Roland Ries, critiqués par Pascal Mangin, proche de la candidate UMP aux élections de mars, Fabienne Keller.

L’interpellation de Pascal Mangin (UMP)

Le conseil municipal en direct à partir de 15h

Flux vidéo fourni par la ville de Strasbourg

Les commentaires sur Twitter


L’ordre du jour du conseil municipal du 25 novembre 2013


#Alain Fontanel

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