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Mardi, c’était « convergence des luttes » au barbecue des cheminots

Tandis qu’un TER sur quatre a circulé mardi en Alsace, sur le parvis de la gare, les cheminots ont tenu leur barbecue, pour protester contre la future convention collective nationale. D’autres mouvements étaient présents, pour la convergence des luttes.

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Mardi, c’était « convergence des luttes » au barbecue des cheminots

Malgré le froid et la pluie, une quarantaine de personnes se sont rassemblées mardi en fin de matinée sur le parvis de la gare, autour du barbecue des cheminots. Le mouvement de grève est national et lutte contre la future convention collective nationale (CCN) qui « mettra en danger les vie des cheminots », mais pas seulement, selon Arnault Cesar, qui travaille au poste d’aiguillage de Strasbourg :

« Avec l’ouverture du marché à l’international, cette convention collective va créer du dumping social. Elle nous fera travailler six jours pour une journée de repos. On n’aura donc plus de vie de famille. On sera au même niveau qu’un travailleur roumain, on n’aura plus de week end. Et tout ça, c’est pour enrichir les patrons, encore une fois. La CCN n’offrira plus de stabilité, on sera presque en astreinte à cause de la disponibilité qui nous sera demandée. On veut travailler mais pas dans ces conditions. Avec ces lois, les accidents augmenteront. Tout se dégrade à cause de problèmes d’entretien. Ce n’est pas en supprimant 10 000 postes et en nous faisant travailler plus que cela va s’arranger ».

Ambiance guinguette devant la gare ce midi : merguez et variété française étaient au menu.
Ambiance guinguette devant la gare ce midi : merguez et variété française étaient au menu. (Photo PD / Rue89 Strasbourg)

« Dès le début, on était avec Nuit Debout »

À côté d’Arnault se tient Blandine Douillet, salariée chez Pôle Emploi. Elle aussi lutte contre les futures mesures qui auront des conséquences négatives sur les travailleurs :

« On va subir les mêmes conséquences néfastes que les cheminots, c’est-à-dire moins d’effectifs, les départs en retraite non remplacés, une modification du fonctionnement de Pôle Emploi. On est en train de disparaitre tout doucement. Ils [ndlr : le Gouvernement] ne tapent pas sur les bons, ils ne font que durcir les règles. Il faudrait qu’ils soient plus à l’écoute des problèmes des salariés ».

Tous deux iront à Paris, le 15 mai, pour le rassemblement de Global Debout, grande réunion des différentes « Nuit Debout », mais aussi « convergence des luttes ». Pour Arnault, ce regroupement est logique :

« Dès le début, on était avec Nuit Debout. On lutte contre la même chose ».

Étaient aussi présents des membres du Mouvement des jeunes communistes de France ainsi que des étudiants, contestataires de la loi El Khomri mais pas que :

« On essaie de construire avec tout le monde, les cheminots, les intermittents… Nous, étudiants, avons une vraie volonté de nous diriger vers une convergence des luttes, notamment avec Nuit Debout. Ce jeudi, nous irons manifester dans le cadre d’une action collective ».


##NuitDebout

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