À l’évocation de la situation des étudiants étrangers de l’Université de Strasbourg, sa voix se noue. L’étudiante tunisienne, qui préfère garder l’anonymat, est parvenue à payer les 3 941 euros de droits d’inscription réclamés par l’université en tant qu’étudiante venue hors de l’Union européenne. Affectée par la situation de ses camarades, la jeune étudiante dénonce « le ton utilisé par les administrations » pour les inciter à payer, et des formulations qu’elle juge « sans considération » à l’égard des étudiants étrangers. « Ces courriers étaient robotisés, brutaux », rembobine-t-elle, au bord des larmes.
Les frais différenciés ont été mis en place pour les étudiants issus de pays non-membres de l’Union européenne à la rentrée 2019, dans le cadre de la circulaire « Bienvenue en France ». À l’instar d’autres universités, celle de Strasbourg a choisi de ne pas se plier à cette différence de traitement entre étudiants. Mais en 2024, « l’exonération de tous les étudiants n’était plus réglementairement possible », soutient l’Université de Strasbourg, en raison d’un seuil fixé à 10 % d’étudiants exonérés par établissement. Si une dispense des frais d’inscription est accordée aux étudiants de licence, ceux de master sont contraints de payer.
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