Avec ADMCS, des centaines d’Alsaciens ont investi des millions d’euros dans un projet vide

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Depuis 2020, Nicolas Sarrut vend un projet censé bouleverser le secteur de la logistique. Mais le terminal ADMCS et le logiciel révolutionnaire qui devait le faire fonctionner n’ont jamais vu le jour. Peu à peu, collaborateurs et autres investisseurs finissent par se demander où sont passés les plus de 17 millions d’euros levés.

Guillaume Krempp

Publié le 17 décembre 2025 ·

Modifié le 31 décembre 2025 ·

11 minutes

Écouter 6 min

Plus de 17 millions d’euros levés auprès de plus d’un millier d’investisseurs, principalement des Alsaciens. Autant de personnes convaincues qu’elles prenaient l’autoroute du profit en investissant dans le projet ADMCS (Alsace digital multimodal container services). Il faut dire que Nicolas Sarrut vendait du rêve. Autoproclamé expert en logistique, l’entrepreneur alsacien ambitionnait de révolutionner le secteur du transport de marchandises. Dès 2020, il commence à lever ses premiers millions d’euros. Sa promesse : construire plusieurs terminaux logistiques économes en énergie, grâce à « une technologie combinant blockchain, internet des objets, intelligence artificielle et deep learning », assure-t-il alors dans les Dernières nouvelles d’Alsace.

Beaucoup de millions pour rien

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À propos de l’auteur de l’article :

Guillaume Krempp

Rédacteur en chef de Rue89 Strasbourg. Spécialisé depuis 2019 en enquêtes locales, à Strasbourg et en Alsace sur des sujets variés allant de l’extrême-droite à l’hôpital public en passant par la maison d’arrêt de Strasbourg, les mouvements sociaux, les discriminations et l’expertise-psychiatrique.

@guillaume.krempp.1 @kremppguillaume @guillaumekrempp.bsky.social

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Droit de réponse

Un droit de réponse d’ADMCS

Nicolas Sarrut a exercé son droit de réponse à la suite de l’enquête publiée ci-dessus. Le texte est reproduit ci-dessous. Rue89 Strasbourg maintient l’ensemble de ses informations.

L’article présente le projet ADMCS comme un « projet vide », suggère l’absence de toute réalité industrielle ou technologique, laisse entendre une utilisation irrégulière ou détournée des fonds levés, met en doute la réalité du développement du logiciel Sirius, qualifie certaines communications de mensongères et établit des rapprochements avec des affaires d’escroquerie, sur la base de témoignages anonymes et non contextualisés. Ces présentations appellent les précisions et rectifications suivantes.