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Au 1er octobre, fin du train de nuit Strasbourg – Nice

Un clou de plus a été enfoncé dans le cercueil des trains de nuit, dont le Strasbourg – Nice. Comme nous vous l’annoncions en juin 2015, l’État ne veut plus subventionner le fonctionnement de ces trains. L’an dernier, la SNCF avait déjà mis fin à la tranche vers Port Bou. Jeudi, le secrétaire d’État aux Transports, …

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Trains de banlieue à Crépy-en-Valois (Photo Rino54 / FlickR / cc)

Un clou de plus a été enfoncé dans le cercueil des trains de nuit, dont le Strasbourg – Nice. Comme nous vous l’annoncions en juin 2015, l’État ne veut plus subventionner le fonctionnement de ces trains. L’an dernier, la SNCF avait déjà mis fin à la tranche vers Port Bou.

Jeudi, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a indiqué que faute de repreneurs privés, ces trains cesseront de circuler au 1er octobre.

Sur les 8 lignes Intercités de nuit, seules les liaisons Paris – Irun (Espagne) et Paris – Nice seront encore financées jusqu’en juillet et octobre 2017. Les liaisons Paris-Briançon et Paris-Rodez-Latour-de-Carol seront maintenues.

Fabienne Keller et cheminots, même combat

Sénatrice du Bas-Rhin, Fabienne Keller (LR) a critiqué la décision d’Alain Vidalies dans un communiqué. Selon l’ancienne maire de Strasbourg, la fin du Strasbourg – Nice ne peut être justifiée par l’amélioration de l’offre TGV entre Paris et Strasbourg :

« Cette décision est tout à fait illogique. D’abord, l’offre de service du train de nuit Strasbourg-Nice où l’on dort et se réveille le matin à destination n’est en rien comparable à un voyage réalisé en journée où l’on se rend d’abord en TGV à Paris, à Lyon ou à Marseille, avant de devoir effectuer un changement de train pour se rendre à Nice, ou à Cerbère. Ensuite, le coût d’un tel voyage en train de nuit est autrement plus économe que celui en TGV. Je regrette cet abandon d’une double ligne de nuit, l’Etat refusant d’investir pour maintenir ou favoriser les liens entre les territoires. »

Trains de banlieue à Crépy-en-Valois (Photo Rino54 / FlickR / cc)
Trains de banlieue à Crépy-en-Valois (Photo Rino54 / FlickR / cc)

Fabienne Keller se trouve sur la même ligne que les syndicats de cheminots, qui déplorent également le désengagement de l’État dans les trains Intercités. La CGT-Cheminots regrettant que le gouvernement « tire un trait sur la cohérence territoriale et l’aménagement du territoire assurés par ces trains » et dénonçant une « saignée » pour les trains de nuit. Quand à la CFDT-Cheminots, la centrale remarque que « rien n’a été fait depuis des années pour améliorer le service des trains de nuit et inciter les voyageurs à les prendre, donc automatiquement ils sont vides. »

La fréquentation des trains de nuit est en baisse de 25% depuis 2011. Alors qu’ils ne représentent que 3% des passagers Intercités, ils pèsent pour 25 % du déficit de cette même branche, selon un rapport transmis au secrétaire d’État l’an dernier. Cette activité de la SNCF perd chaque année environ 340 millions d’euros.


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