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Iller, Virgin, Coop… La carte des plans sociaux en Alsace

Aucun secteur ne semble y échapper : agroalimentaire, industrie chimique, textile… Les plans sociaux se succèdent : 68 postes par-ci, 108 autres par-là. Depuis le début de l’année 2013, près de 1 460 Alsaciens ont perdu leur emploi dans le cadre d’un plan social ou d’une liquidation judiciaire. Tour d’horizon des suppressions de postes dans la région depuis le début de l’année.

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Iller, Virgin, Coop… La carte des plans sociaux en Alsace

Cliquez sur les bulles pour faire apparaître les noms des entreprises et le nombre d’emplois concernés. Cliquez ici pour afficher la carte en grand.

Les 22 salariés du Virgin Megastore de Strasbourg, la reprise d’Iller par le groupe André-Bazin qui laisse sur le carreau 61 salariés, et le plan de restructuration de Coop Alsace qui prévoit la suppression de 258 postes… Et ce ne sont que les plans sociaux les plus récents. Depuis le début de l’année 2013, on enregistre au moins 23 entreprises concernées par des suppressions d’emplois dans la région (voir la carte ci-dessus).

Le commissaire au redressement productif en Alsace, Jacques Muller, assure pourtant qu’on ne peut pas parler d’une hausse des plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) depuis janvier 2013 :

« Il n’y a pas d’explosion du nombre de plans sociaux en Alsace. Les six premiers mois de 2013 ne sont pas plus alarmants qu’en 2012 à la même époque. Ça peut paraître paradoxal, parce que ce sont des sujets de plus en plus médiatisés. Ces derniers temps, la presse a par exemple beaucoup parlé du cas de la charcuterie industrielle Iller ou encore de l’usine de papeterie Stracel. Ce sont des grosses structures, donc on en parle forcément, mais ça ne veut pas dire qu’il y a plus de PSE et d’entreprises en difficulté en Alsace cette année. Et puis on est quand même dans une région avec un bonne attractivité économique, il y a une capacité intéressante de rebond. On arrive dans pas mal de liquidations à trouver des repreneurs, comme par exemple pour Frédéric Chocolatier près de Colmar. »

« La trahison, c’est maintenant ? »

Les 20 et 21 juin a eu lieu l’annuelle conférence sociale mise en place par le Président de la République François Hollande et destinée à réunir autour d’une table gouvernement, organisations syndicales et patronat pour discuter de la problématique de l’emploi. Jugeant le gouvernement « sous influence patronale », la CGT du Bas-Rhin n’a pas attendu les résultats de la conférence pour appeler à la mobilisation : mercredi 19 juin, une soixantaine de militants se sont rassemblés devant la permanence du parti socialiste à Strasbourg, brandissant une banderole flanquée d’une question : « La trahison, c’est maintenant ? ». Jacky Wagner, secrétaire fédéral de la CGT, explique qu’à travers cette manifestation, le syndicat voulait peser sur la conférence sociale :

« On estime que François Hollande ne tient pas ses promesses de campagne présidentielle. Le gouvernement avait pris des engagements pour stopper la progression du chômage. Or il fait tout à fait le contraire. »

Jacky Wagner n’est en tous cas pas très optimiste sur les solutions que pourrait apporter cette conférence sociale face aux licenciements pour motifs économiques.


#Coop Alsace

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