« J’ai tout essayé », commence l’étudiant de 25 ans, qui débute bientôt sa troisième année d’étude à la Haute école des arts du Rhin (HEAR). « J’ai même demandé de l’aide au directeur de la HEAR, mais il n’a rien pu faire. » Fin juin 2025, Stepan, réfugié russe, attend depuis bientôt sept mois son titre de voyage pour avoir l’autorisation de sortir de France. Mais il est sans nouvelle de la préfecture du Bas-Rhin sur l’avancée de son dossier. À bout, il envoie un courriel à tous les étudiants de l’institution : « Le 4 juillet, je vais mener une action individuelle devant la préfecture du Bas-Rhin. »
À quatre reprises au mois de juillet, les jeudis, de 11h à 13h, Stepan répète alors un piquet de grève contre la lenteur administrative de la préfecture. Il ajoute dans son courriel à ses camarades :
« Si même cela ne donne aucun résultat, je serai contraint de passer à une forme de protestation plus radicale : m’attacher avec des menottes aux portes de la préfecture. Je suis désolé d’en arriver là mais mes droits ne sont pas une blague. »
Il n’en arrivera pas jusque là. Le 21 août, assis à une terrasse de café, le réfugié russe enchaîne les cigarettes. Il reconnaît que son piquet de grève n’a eu aucun effet. « Me voir avec mon panneau devant la préfecture faisait rire les agents. » Résigné, il témoigne de sa longue lutte administrative, qui dure depuis son arrivée en France, en décembre 2022.

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