« Elles ont passé la nuit en garde à vue », soupire Kévin, posté devant le commissariat de Strasbourg depuis 9h ce vendredi 3 octobre. La veille, deux militantes ont été interpellées par la police en marge de la manifestation de soutien à la flottille humanitaire pour Gaza, interceptée quelques heures plus tôt par l’armée israélienne. Suspectées d’être à l’initiative de la manifestation, non déclarée en préfecture, les deux jeunes militantes ont été placées en garde à vue dans la foulée. « La sommation était inaudible », se remémore un jeune manifestant du collectif Palestine 67, qui s’est « extirpé de la rue pour échapper aux gaz lacrymogènes ».
Un rassemblement de soutien
Suite au rassemblement du jeudi 2 octobre à 18h place Kléber, une centaine de personnes avaient décidé de poursuivre la manifestation sur les voies du tramway, bloquant partiellement la circulation. « Il y a eu gazage, charges et coups de matraques », rembobine de son côté Gabriel, lui aussi présent. « L’une d’elles a été suspectée d’être l’organisatrice de la manifestation sauvage car elle tenait le mégaphone », poursuit le manifestant. Il craint que les jeunes femmes « ne connaissent pas bien leurs droits ».
« Je suis fâchée et en colère qu’on puisse arrêter des jeunes qui se mobilisent contre le génocide à Gaza », réagit Perrine, membre du CJACP, le collectif judéo-arabe et citoyen pour la Palestine. Un rassemblement de soutien « aux deux camarades interpellées » à l’initiative d’Urgence Palestine est prévu à 18h devant le commissariat.



Chargement des commentaires…