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ZZ Top, Louise Attaque, Last Train… Accents rock pour les Eurocks 2016

Il y en aura pour toutes les chapelles du rock du 1er au 3 juillet aux Eurockéennes de Belfort. Tour d’horizon de la programmation de cette 28e édition dévoilée jeudi soir.

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ZZ Top

Du blues-rock, du rock garage, du rock psyché, de la pop rock, du rock électro et synthétique, de la soul à guitares électrisées, du desert rock, du surf rock, de la country rock, du punk-rock ainsi qu’une bonne part de hip hop, de l’électro pure et dure et une création originale autour d’un soundsystem malien des rues de Bamako (Balani Show Bizness, le 1er juillet sur la scène Green Room).

Pour ces Eurockéennes 2016, l’éclectisme reste de mise (avec, à la clé, l’étrange présence des ambianceurs du Woop, le gang superstar du stand-up, le vendredi 1er juillet) mais les programmateurs ont cherché à fédérer à nouveau le rock d’hier et d’aujourd’hui dans un esprit évident de cohérence.

Retour des anciens et papys barbus

A chaque soir ses vétérans ! Le vendredi 1er juillet, la grande scène accueillera Les Insus, ex-Téléphone sans Corine Marienneau. Depuis l’automne dernier, Aubert, Bertignac et Kolinka sont de retour pour une tournée best-of très rock et bon enfant qui ressuscite leurs grands succès des années 80 (ils seront aussi de passage au Zénith de Strasbourg le 6 octobre prochain).

ZZ Top
ZZ Top, tête d’affiche des Eurockéennes 2016 (photo www.zztop.com)

Autre retour, également scellé en 2015 : Louise Attaque. Programmé sur la grande scène le samedi 2 juillet, le désormais trio (Gaëtan Roussel, Robin Feix, Arnaud Samuel) a sorti en février l’excellent Anomalie, quatrième album d’un groupe qui rappelle à tous les trentenaires les ferveurs adolescentes du premier opus éponyme en 1997, lorsque J’t’emmène au vent, Les Nuits parisiennes, Léa ou Ton Invitation squattaient les ondes FM.

Enfin, pour refermer les Eurocks 2016, c’est ZZ Top qui officiera sur la grande scène le dimanche 3 juillet.

Du bon blues-rock texan bien crasseux avec Billy Gibbons, Dusty Hill et Franck Beard. Des riffs devenus mythiques tant ils sont électrisants et magnétiques. Des barbes ultra-fournies qui ont précédé de loin les hipsters contemporains, des bikers et de la bière par hectolitres. ZZ Top, c’est assurément le point d’orgue de ces Eurocks 2016.

Du rock qui gratte et qui démange

Ca commence par Ty Segall & The Muggers (le 1er juillet sur la plage), dernière livraison en date du Californien fou dont on ne compte plus les projets et les sorties d’albums. Mais en live, Ty Segall reste une valeur sûre, sauvage et jouissive que l’on ne peut qu’apprécier.

Le même soir, allez donc faire un tour du côté du club Loggia pour vous en mettre plein les tympans avec le combo américain de Phoenix, Destruction Unit. Du rock sombre et noisy, ultra-psyché, aux interminables nappes sonores qui vous précipitent dans les profondeurs d’un monde en perdition.

Le samedi 2 juillet, atmosphère électrique garantie sur la scène Green Room avec Foals, groupe de scène par excellence, emmené par le très charismatique Yannis Philippakis. Leur dernier album, What Went Down, est sorti à l’été 2015.

Dans le genre enfants terribles survoltés, voici The Kills. Alison Mosshart et Jamie Hince, c’est brut et féroce, diablement efficace, bref le défouloir assuré. (le 3 juillet à la Green Room). Frank Carter & The Rattlesnakes mettent la barre encore un peu plus haut (le 3 juillet à la Loggia) avec un punk-rock qui met les nerfs à vif :

Des enfants furieux

C’est assurément LA sensation au potentiel exponentiel : Last Train (le 2 juillet à la Loggia). Depuis leur victoire aux Inouïs du Printemps de Bourges en 2015, les Alsaciens enchaînent les dates prestigieuses et convainquent par leur énergie partout où ils se produisent. On ne fait pas la première partie de Johnny Hallyday deux soirs de suite à Bercy pour rien.

Idem pour l’ouverture de Muse cet été aux Arènes de Nîmes. Le quartette rock, qui vient de signer chez Barclay, mettra le feu aux Eurocks après avoir déjà enflammé Rock en Seine l’an dernier par une après-midi dominicale ensoleillée.

Autre bombe à surveiller le même soir sur la scène de la Loggia : DBFC. Le collectif parisien est un dancefloor mobile qui sonne furieusement Madchester et Hacienda. Enfin, Yak (2 juillet à la Plage) redonne ses lettres de noblesse au pogo à la sauce punk anglaise. Trois Londoniens survoltés et insolents qui mettent un sacré bordel !

Bon Beck et son légend’Air et planant

Génie perché qui s’affranchit des étiquettes et abolit les frontières, Beck est toujours aussi attendu à chacune de ses tournées (le 2 juillet sur la grande scène). Le même soir, les pionniers de la French Touch, Air, animeront la plage de leur son hypnotique et soigné. Et pour planer encore un peu plus, il faudra attendre le lendemain, dimanche 3 juillet, et retrouver Tame Impala. Les Australiens, conduits par Kevin Parker, redonnent vie au psychédélisme hypnotique.

Hip hop, rap et marketing

Evacuons d’emblée le phénomène Nekfeu (le 3 juillet sur la grande scène) et sa gueule de playboy peut-être bien plus inspirante que ses paroles pour ses fans en pleine adolescence.

Comme l’an dernier, les Eurocks déploient la bannière So Fresh So French afin de mettre en lumière une sélection Jeunes du rap hexagonal : Vald et MHD (1er juillet sur la plage).

Le samedi 2 juillet, sur la plage, Section Boyz générera une onde sismique susceptible de déclencher un tsunami sur le Malsaucy. Le crew londonien propose un hip hop lourd et massif ultra-percutant.

Même jour, même lieu : Vince Staples, Californien gangsta au flow technique qui fleure bon le goudron de Long Beach. Le lendemain, dimanche 3 juillet, Action Bronson investira la scène de la Green Room avec un son East Coast et son flow qui tabasse.

Pêle-mêle

Sans s’attarder, ces Eurocks 2016 proposent aussi à l’affiche : Lou Doillon, Elle King, M83, Courtney Barnett, The Inspector Cluzo, Son Lux, Allah Las, Mr Oizo, Disclosure, Bagarre, Chocolat, Darius, The Last Shadow Puppets, Pumarosa.


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