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Agglo de Strasbourg : votre maire se représente-t-il ?

L’agglomération de Strasbourg, c’est 28 communes et 28 maires. S’il est de notoriété publique que l’édile strasbourgeois est candidat à sa succession, qu’en est-il ailleurs ? Certains maires ne lâcheraient leur siège pour rien au monde, d’autres ont décidé de passer la main. Revue de détails.

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Agglo de Strasbourg : votre maire se représente-t-il ?

(carte et photos CUS)

A 6 mois des élections municipales, 12 maires de la communauté urbaine de Strasbourg souhaitent rempiler, cinq passent la main, tandis qu’onze font encore durer le suspense. Parmi eux, la moitié devrait au final annoncer sa candidature d’ici la fin de l’année. Dans cette catégorie, des maires de petites communes du sud de l’agglomération, telles que Eschau (Jean-Louis Freyd, vice-président de la CUS en charge de la cartographie et de la coordination des communes du sud de l’agglomération), Entzheim (Jean Humann), Lipsheim (René Schaal) ou sa voisine Fegersheim (René Lacogne).

Ils n’ont « pas encore pris de décision »

Sur ces quatre communes, certains seraient enclins à repartir, tels René Schaal qui pour le moment « consulte son équipe et [s]’interroge ». Élu en 2008 pour la première fois, il aura 67 ans à la fin de l’année, « un élément central dans [son] interrogation ». Jean-Louis Freyd, lui, « aurait l’intention de ne pas se représenter », note un de ses collègues maires, mais rien n’est arrêté.

Dans le nord et l’ouest de l’agglomération, les maires de la Wantzenau (Claude Graebling, vice-président de la CUS en charge de l’informatique et des nouvelles technologies), de Lampertheim (Sophie Rohfritsch), de Souffelweyersheim (Pierre Perrin, qui a pris la suite d’André Reichardt en 2011), ou d’Oberschaeffolsheim (Eddie Erb), sont également dans l’expectative. La conseillère régionale et députée UMP Sophie Rohfritsch serait tentée, dit-on, de ne pas se représenter pour cause de cumul des mandats, mais des dissensions dans son camp ne rendraient pas le passage de flambeau aisé. L’intéressée dément : « Nous sommes dans l’action et rien ne nous pousse à prendre une décision rapide par rapport à l’année prochaine. Nous sommes une bande de copains, l’équipe fonctionne depuis 2001 et personne ne s’est encore manifesté… » Eddie Erb, maire depuis 2001, lui, n’a « pas encore pris de décision ». « Je fais le tour de mon équipe, assure-t-il, et me prononcerai en fin d’année. »

Passage de relais après… 5 mandats !

Cinq maires en revanche rendront leur écharpe en mars 2014. André Klein-Mosser d’abord, maire de Bischheim, qui arrive au terme de son… 5ème mandat ! C’est le président de la CCI de la Région Alsace, Jean-Louis Hoerlé (UMP), qui brigue sa suite.

Toujours dans le nord de l’agglomération, les maires Norbert Reinhardt (Mundolsheim), vice-président de la CUS en charge des commandes publiques et de la coordination des communes du nord de l’agglomération, Jean-Richard Diebolt (Oberhausbergen) et Henri Bronner (Vendenheim), vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement, passent eux aussi la main. Au sud, à Plobsheim, même chose pour Gérard Kammerer, élu maire pour la première fois en 1995. A Mundolsheim et Vendenheim, Norbert Reinhardt et Henri Bronner adouberaient des femmes, tandis qu’à Plobsheim, encore personne n’est « pressenti » pour prendre la mairie.

Les mêmes poids lourds du PS en 2014

Restent ceux qui rempilent. Ils sont les plus nombreux. A Strasbourg, le maire sortant Roland Ries (PS) devra d’abord l’emporter le 10 octobre sur Jean-Michel Augé lors d’une primaire interne au parti socialiste avant d’être officiellement tête de liste. Une formalité, jugent les observateurs.

A Illkirch-Graffenstaden et Schiltigheim, les poids lourds de la majorité de gauche Jacques Bigot (président PS de la CUS) et Raphaël Nisand (vice-président PS en charge du commerce et de l’artisanat) n’ont pas rencontré d’opposition au sein de leur parti et n’auront donc pas à passer par une primaire interne – obligatoire au PS dans les villes de plus de 20 000 habitants pour prendre la tête de liste dans leur ville respective. Illkirch et Schiltigheim sont les deux plus grosses communes de la CUS hors Strasbourg. Elles gagneront d’ailleurs des conseilleurs communautaires (au total, elles en compteront respectivement 7 et 8) lors du prochain mandat, tout comme Lingolsheim et Bischheim, au détriment de Strasbourg qui en perd trois.

L’opposition UMP rempile aussi

D’autres vices-présidents, les maires de Mittelhausbergen, Bernard Egles (en charge de l’urbanisme, du patrimoine et de l’habitat, ainsi que de la coordination des communes de l’ouest), d’Ostwald, Jean-Marie Beutel (en charge des cimetières et de la coordination des communes du sud-ouest), ou d’Eckwersheim, Doris Hahn (vice-présidente en charge de la petite enfance, du handicap, des personnes âges…), se représentent également. Idem dans l’opposition communautaire, où les maires qui repartent sont notamment Georges Schuller (UMP) à Reischtett, Eric Amiet (UMP) à Wolfisheim, Vincent Debes (UMP) à Hoenheim ou André Stoeffler (divers droite) à Holtzheim (qui partirait pour un 5ème mandat !).

Article mis à jour la 16 octobre pour intégrer la candidat de Jean-Louis Hoerlé à Bischheim.

Y aller

Conseil de communauté urbaine de Strasbourg, ce vendredi à partir de 8h30 en Salle des conseils, au centre administratif place de l’Etoile. Public autorisé au balcon.

 

Aller plus loin

Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur les élections municipales de 2014

Sur Strasbourg.eu : l’annuaire des élus communautaires


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