

De gauche à droite, le préfet de Lorraine Nacer Meddah, le préfet d’Alsace et préfigurateur d’ACAL Stéphane Bouillon et celui de Champagne-Ardennes Jean-François Savy (photo JFG Rue89 Strasbourg)
Que vont devenir les serviteurs de l’État dans la future grande région ALCA (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne) ? Aucune direction ne doit fermer ses portes. Certains fonctionnaires rejoindront le préfet à Strasbourg, tandis que d’autres seront amenés à rejoindre des « pôles d’excellence » répartis sur ce nouveau territoire.
Les tractations continuent autour des réorganisations de l’administration d’État qu’implique la future grande région Alsace – Champagne Ardenne -Lorraine (appelée pour l’instant ACAL mais ALCA, c’est quand même moins moche). Le lieu de réunion du conseil régional est le plus emblématique puisqu’il donne le titre de capitale de région, mais les services de l’État français sont aussi concernés.
La préfecture à Strasbourg, le reste…
Il est déjà acquis que la préfecture de région sera à Strasbourg, suite à l’amendement déposé par le député (PS) bas-rhinois Philippe Bies qui confère à la capitale alsacienne le statut de « chef lieu ». Mais au-delà de cette administration, une dizaine de directions de l’État opèrent dans les régions françaises, dont les services des Finances publiques (DRFiP), de l’Environnement (Dreal), de la Culture (Drac) ou encore des affaires économiques et du travail (Direccte).
Et c’est le préfet d’Alsace, Stéphane Bouillon, qui doit mener les discussions en tant que « préfet préfigurateur ». C’est dans ce cadre qu’il a convié ses homologues de Champagne-Ardenne et de Lorraine à une réunion de travail ce mardi 12 mai. Le projet final est attendu pour cet été, avec la possibilité pour le gouvernement de revoir la copie. La grande région commencera son fonctionnement le 1er janvier 2016, même si des ajustements sont à prévoir au fil des années.
Stéphane Bouillon rejette l’idée de regrouper chaque administration dans une seule ville de le future région :
« Il est hors de question de supprimer des emplois à Metz et Châlons. Les missions stratégiques, qui gèrent les contrats, les budgets ou les affaires courantes, seront concentrées à Strasbourg, mais les effectifs opérationnels doivent rester en région pour conserver la proximité. »
10 à 20 postes par direction à Strasbourg
Certains fonctionnaires peuvent néanmoins préparer leurs valises. Pour chaque direction, entre 10 et 20 postes seront déplacés à Strasbourg, auprès du préfet qui aura son « état major » auprès de lui dixit Stéphane Bouillon.
Pour le reste, l’actuel préfet d’Alsace entend développer des « pôles d’excellence » des directions et des services de l’État dans différentes villes. Aucune direction ne fermera ses portes dans l’immédiat, mais certaines développeront un plus grand degré de spécialisation selon les qualités de chaque administrations déjà en place.
À ce stade, il est encore trop tôt pour arrêter les décisions ou les chiffrer, mais on parle des services de l’eau à Metz, des services agricoles à Châlons. Là aussi, certains postes seront amenés à être redéployés et des fonctionnaires amenés à déménager. Un casse-tête en perspective, car il faudra tenir compte des compétences, de l’avancement de carrière, et de la situation personnelle de chaque serviteur de l’État.
Économies par la centralisation des affaires stratégiques
Les économies de fonctionnement se feront donc par une centralisation des services stratégiques à Strasbourg, qui n’existeront plus dans les préfectures régionales actuelles de Metz et Châlons. Il n’y aura ni embauche de personnel supplémentaire, ni de réduction accélérée du nombre de postes, selon Stéphane Bouillon. L’autre défi de la nouvelle région d’après les trois préfets sera de développer plus de coopération économique et administrative de l’est à l’ouest de l’ACAL ou ALCA.
La prochaine réunion de travail est prévue à Metz le 12 juin, avant un dernier rendez-vous à Châlons.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : À Strasbourg, les maires de la future grande région Alca se jaugent…
Le problème est dans l'approche jacobine et bonapartiste complètement hors sol. Elle est une régression démocratique, économique et culturelle pour la plupart des Français.
Je demeure convaincu que cette pseudo réforme pose et posera beaucoup plus de problèmes qu'elle n'en résoudra.
Esperons que cela ne poussera pas les Français des Régions actuelles aux extrémismes face à l'autisme et aux attitudes courtisanes de nos "princes PS" !
Pour le reste je suis d'accord avec vous.
Vive les lorrains, champenois, ardennais !
Je les aime, les respecte, et c'est out à fait normal pour un alsacien.
Vive la France,
NON au gouvernement jacobin.
Vous me désespérez !
:-))))
(et sans rancune?)
Cette fusion rejetée par presque tous les Alsaciens est cas symptomatique du mépris de certains politiques pour leurs concitoyens.
Ce qui est sûr : tous ces changements seront aux frais du contribuable.
A l'image de ce qui a été fait à Lyon avec la Métropole, un conseil unique qui gère environ 1,4 Millions d'habitants entre Givors et Villefranche-sur-Saône, le conseil unique d'Alsace était le projet le plus cohérent pour faire des économies à plus ou moins long terme.
Bref sur la photo nos trois préfets ont l'air bien embêtés d'être obligés de réorganiser leurs services sans études préalables ni feuille de route. Faire et défaire, voila ce qui occupe nos administrations, de toute façon c'est le citoyen qui paiera.
Mais ces assoiffés de lorrains, bien trop content de rafler la mise ne vont pas se faire prier pour tout réclamer au nom de leur centralite et de 400 000 corniauds perdu entre les Vosges et la Meuse qu'ils ont en plus par rapport a l'Alsace....
La Lorraine a sans douse un des pire bilan economique de l'apres-guerre et va enfin pouvoir avoir les moyens de son developpement....
Sur le dos de ses voisins !!
Et je trouve que dire " Les lorrains" est un peu fort.
Le peuple lorrain n'est pas moins vertueux que les alsaciens.
Le problème ne sont pas les habitants mais les politiciens.
Donc, je trouve que le langage utilisé n'et pas très correct et ne correspond pas à l'objet des critiques.
J'apprécie les lorrains, et autres français d'outre-Vosges autant que les alsaciens.
Et ce n'est que le début du délire, attendons l'année prochaine pour la nouvelle organisation de l'Alcanie et d'ailleurs je suis impatient de voir le premier panneau routier "bienvenue en Alcanie".
Mais quel rapport avec le charcutage de la carte des régions ?
Etes-vous en train de m'expliquer que les mois passés avec des ciseaux et des crayons à redessiner la carte des régions de france, n'a été qu'un prétexte pour entreprendre une réorganisation des services de l'Etat ???
Est-ce que cela signifie qu'il aurait été impossible de réorganiser les services de l'Etat en gardant nos 22 régions dans leurs contours actuels? Tiens donc et pourquoi?
Le chapitre économies d'échelle est complètement passé à la trappe. Certains disent même que ça va coûter encore plus cher : changement de logo, changement des en-têtes, des enseignes, et nouveau nom de région (partout où il y avait écrit "Conseil régional d'Alsace" ou encore "Conseil régional de Lorraine" ou "Conseil régional de Champagne-Ardenne", il faudra rebaptiser). ,Il faudrait calculer, comme pour les nouveaux conseils départementaux d'ailleurs.
Les préfectures de département et les directions départementales ne disparaîtront pas.
Et pourquoi Strasbourg devrait-elle se tailler la part du lion ? N'y a-t-il pas une petite place pour les autres villes, qu'elles soient lorraines ou champenoises ?
Alsacien je suis CONTRE cette fusion dont absolument personne n'a eu d'explication du fonctionnement, ni avant ni après son vote. Bref, on nous fait acheter (très cher) un chat dans un sac.
ça ne peut exister nul part, voter pour l'inconnu, la pochette surprise !
--- C'est ce qu'on appelle la foire, la kermesse et tout ce qu'on veut.
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Je suis, aussi surprenant que ce soit, contre la capital de région à Strasbourg parce que ... Entre Stras et "Mon Idée", petit hameau au Nord des Ardennes, il y a env. 400 km..., entre ce même village et St Louis à, l'extrême opposé, il y a 500 km ! Et tout ça doit s'appeler une région. En e capitale aussi excentrée est totalement débile.
Et puis, il semble que les réunions de l'assemblée se feront alternativement un Alsace, en Lorraine, en Champagne, en Ardennes.
Mais c'est quoi cette organisation de merde !!!
Bon, une bonne raison d'ouvrir des aéroport et des lignes TGV pour que ces gens voyagent bien et vite.
ça va aussi améliorer notre train de vie ... enfin, surtout des dépenses sous forme d'impôts.
Voila dans quel merdier on nous a fichu.
On s'y perd un peu avec ces histoires de capitales. Vu que Strasbourg ne peut recevoir le conseil régional, elle ne serait donc pas capitale en fin de compte ?
Il y a d'une part la préfecture (les services de l'Etat central), qui est fixée à Strasbourg par la loi et son amendement Bies. Il y a d'autre part, le siège du Conseil régional, c'est-à-dire là où se réunit l'assemblée régionale, autrement dit l'ensemble des élus régionaux (que nous éliront en décembre, ce que l'on appelle souvent "capitale régionale", bien que tout le monde ne reconnaisse pas ce terme. L'amendement fixe que dans les six premiers mois, le conseil régional se réunira à Strasbourg. D'ici là, la nouvelle assemblée devra voter pour son siège définitif, avec une majorité des 3/5 (60% des voix). Strasbourg peut accueillir ce futur conseil régional de manière permanente, mais il faudra convaincre des élus des autres régions.
L'actualité récente sur l'ALCA s'est focalisé autour du Conseil Régional, ce qui - je pense - n'est que le point de vue politique donc inutile.
A noter également que l'étape suivante dans cette régionalisation sera vraisemblablement la disparition des Préfectures de Département
Alors je pose une question : en tant que citoyen ; qui a affaire au Conseil Régional ?
Et aux Services de l'état ?
Et un coût faramineux :-(
Encore une cochonnerie qui va coûter le peau des fesses au contribuable.
Le titre de votre article devrait plutôt s'intituler : On vous prend pour des cons.