Mardi 3 juin, Schiltigheim. Un nouveau parti politique centriste appelé « Utiles » lance sa campagne pour les élections municipales de mars 2026 en présence d’une vingtaine de personnes. Pour les accueillir, Bertrand Pancher, président d’Utiles et ancien député, et Mohamed Sylla, tout nouvellement intronisé président du comité du Bas-Rhin.
Mohamed Sylla est juriste et syndicaliste, il a été candidat aux élections législatives de 2024 dans la 3e circonscription du Bas-Rhin. Avec Bertrand Pancher, ils rappellent l’origine de leur parti né en 2023, dont l’acronyme signifie « Ultra-marins, territoires, indépendants, liberté, écologie et solidarités ».
Ce nouveau parti politique est lié à la formation parlementaire Liot, popularisée pour son opposition au gouvernement lors des échanges législatifs sur la réforme des retraites en 2023. « Le groupe Liot n’était ni un parti, ni un groupe parlementaire, nous avons donc créé Utiles », résume Bertrand Pancher. Utiles revendique 3 000 adhérents et 11 parlementaires.
Secrétaire général de l’Unsa 67 et de l’Unsa Lidl, conseiller prud’hommal et membre du conseil d’administration de l’Université de Strasbourg en tant que personnalité extérieure depuis 2025, Mohamed Sylla doit implanter le mouvement dans un maximum de communes du Bas-Rhin, soit en nouant des alliances, soit en présentant des listes autonomes :
« À Strasbourg par exemple, je serais ouvert à une stratégie commune avec Jeanne Barseghian, si celle-ci tient compte de nos préoccupations sociales. »
Consultation numérique, démarches physiques
Sur l’échiquier politique, Utiles revendique un positionnement à « l’ultra-centre, ni à droite, ni à gauche » mais ouvert à la collaboration avec celles et ceux « qui partagent nos projets ». Pour s’ancrer localement, les deux représentants disent vouloir travailler en Alsace avec le Mouvement régions et peuples solidaires (RPS) et Unser Land.
« Nous militons pour un choc par la décentralisation, afin de donner davantage de marge de manœuvre aux communes », ajoute Bertrand Pancher.
Tout au long de leur présentation, Mohamed Sylla et Bertrand Plancher insistent sur les concertations et leur envie de faire émerger des « propositions du peuple » pour « un gouvernement par le peuple ». Ils prévoient de multiplier les rendez-vous en Alsace durant tout l’été pour tenter de se faire connaître.
Avant d’élaborer un programme, Utiles prévoit de récolter des avis et envies des Strasbourgeois et Strasbourgeoises dans un « cahier de doléances » numérique en matière d’éducation, de santé, de sécurité, d’aménagement urbain ou de vie associative. Accessible en ligne à partir du 15 juin, ce vaste sondage sera ouvert jusqu’en décembre et donnera lieu à des « ateliers de co-construction » début 2026.
Mardi soir, Mohamed Sylla cite une liste de mesures que son parti souhaiterait porter dans les municipalités bas-rhinoises : une revalorisation des services publics de proximité, la fin de la dématérialisation des démarches, des contrats de sécurité locaux, d’autres pour l’éducation et la santé et tout ça avec la promesse de ne pas augmenter les impôts…
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