Le groupe des élus écologistes et citoyens au conseil municipal de Strasbourg vient de publier une petite brochure intitulée « Panorama de cinq ans d’actions ». Sur un format A5, le fascicule de 22 pages, préfacé par Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, liste une série de 47 mesures votées par la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg depuis l’accession aux commandes des écologistes et de leurs alliés en 2020.
« Ce n’est pas un bilan mais un état des lieux, prévient d’emblée Benjamin Soulet, le co-président du groupe municipal :
« Nous avons tout de même réalisé 80% du programme que nous avons proposé aux Strasbourgeois en 2020, à la louche. On fera un vrai bilan du mandat plus tard, mais ça méritait tout de même que nos réalisations soient un peu plus visibles. »
Rendre visibles les réalisations du mandat des écologistes, dont le principal projet d’urbanisme, l’extension du tramway vers le nord, a été stoppé net, voilà bien le problème de l’équipe municipale, comme le précise Benjamin Soulet :
« En communication politique, je reconnais que nous n’avons pas été les meilleurs. Mais nos actions sont aussi parfois invisibles. Quand on refait toute la tarification solidaire des services publics par exemple, ou lorsqu’on étend les compétences du Centre d’actions communales, ça aide des milliers de personnes mais ça ne se voit pas autant qu’une place rénovée. »

Expliquer « l’ampleur de la transformation sociale »
Alors le document, édité avec les moyens du groupe municipal, liste des chiffres à longueur de pages : 75 000 jeunes qui voyagent gratuitement sur le réseau de la Compagnie des transports strasbourgeois, 26 000 paniers de légumes bio offerts pour sensibiliser les futures familles aux perturbateurs endocriniens, 200 nouvelles places en crèche, -36% de dioxyde d’azote dans l’air… Il y a même le nombre d’animaux sortis de l’ex-zoo de l’Orangerie (87), dont on ne sait s’ils voteront écologiste en mars 2026.
« On s’aperçoit qu’on doit expliquer aux gens l’ampleur de la transformation sociale que nous avons menée depuis 2020 », détaille Benjamin Soulet qui ira à la rencontre des citoyens et des citoyennes sur les marchés et à la sortie des écoles avec ce livret :
« D’après nos premiers retours, les gens avaient des questions sur notre action et sont heureux de constater, concrètement, que Strasbourg n’a jamais autant bénéficié de politiques de gauche. C’est pourquoi j’ai proposé que nous réimprimions d’autres exemplaires de ce livret et que nous poursuivions ces rencontres de terrain, au moins jusqu’à l’été. »
Est-ce le début de la campagne électorale des écologistes pour les élections municipales de Strasbourg en mars 2026 ? « Ouhla non, ça viendra à l’automne », assure Benjamin Soulet qui estime qu’il faudra bien l’été pour arrêter les grandes lignes du nouveau programme et une stratégie d’alliance. « Il y a beaucoup à faire encore », assure-t-il. « Nous n’avons pas été capables d’expérimenter le revenu universel à Strasbourg par exemple ».
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