Seul ou en groupe, John Fairhurst incarne un blues brut et sans concession depuis maintenant plus de 10 ans. Avec 3 albums solo à son actif, et un album spécial réunissant des musiciens internationaux, le baroudeur a beaucoup tourné partout dans le monde. Originaire de Bristol, son dernier album en date, « Saltwater », sorti en 2014, a mis tout le monde d’accord outre-Manche, où on l’a comparé à Jimi Hendrix ou Captain Beefheart.
Une voix caverneuse incroyable
Pourtant, aucune des comparaisons ne prépare vraiment à ce qui se joue sur scène quand il y monte. Car c’est sa voix qui marque les esprits. Caverneuse, profonde et rugueuse, on voyage loin, et ce n’est pas dans son Angleterre natale qu’il nous emmène, mais plutôt du côté de champs de coton, à la croisée du blues et du gospel. Un lieu et une époque où le chant se faisait incantatoire, fédérateur et libérateur. C’est tout cela qui transpire de titres comme « No Shelter » notamment.
Côté musique, le blues est brut et lourd, mais très rythmique, avec des solos à se damner et une efficacité presque violente. Ses pendants strasbourgeois seraient sûrement Thomas Schoeffler Jr. et Dirty Deep. Même énergie, même humour, et même façon de faire bouger les foules tout au long d’un set. Avec un nouvel album dont la sortie est imminente, il y a donc fort à parier que John Fairhurst redonne au Mudd cette ambiance qu’on adore tant vendredi soir : chaude, moite et vibrante.
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