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Chanson romantique sur beat électronique, The Pirouettes vendredi à La Laiterie

Vendredi 5 mai, The Pirouettes, duo français qui a le vent en poupe, vient faire danser le Club de la Laiterie sur les titres de « Carrément, carrément », leur premier album. Un arrêt à Strasbourg avant de retrouver la capitale, où leur concert à la Cigale annonce déjà complet.

Son

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The Pirouettes ©-Elodie-Gouillier-1

Vicky Chérie et Leo Bear Creek sont en couple. Ils se sont rencontrés à Annecy, vivent à Paris, y jouent ensemble depuis plus de quatre années, ont écumé là-bas des dizaines de scènes qu’ils remplissent et ont enfin sorti un premier album, Carrément Carrément. C’était en septembre de l’année dernière, et depuis, les deux compères séduisent la France. Comment ? La recette est simple et en même temps très très délicate.

Nostalgie électronique

Leur musique est le parfait mélange de pop romantique en français et de musique électronique festive. Ayant rassemblé le meilleur des yéyé (France Gall est souvent reprise en concert, les mentions à Joe Dassin et son été indien foisonnent) et des années 80 (avec une chanson hommage à Pierre Bachelet, « 2016 »), on aurait pu imaginer un trop plein de naïveté et un côté rétro peut-être exagéré.

Mais les synthés, les beats et les arrangements électroniques sauvent le tout en rendant l’ensemble terriblement contemporain, et facilement addictif. Nostalgiques oui, mais surtout de l’instant présent.

Très jeunes, les deux compères savent pourtant depuis longtemps gérer leur groupe. Album sorti sur leur propre label, Kidderminster, clips toujours très ancrés dans leur esthétique mi-vintage mi-avant-garde, pochette réalisée par Vicky elle-même… Le groupe s’inscrit dans une dynamique DIY (« do it yourself »), à l’image de leurs références de toujours Adam Green et Kimya Dawson (dont on se souvient surtout pour la BO du film Juno).

Et s’ils sont maintenant passés à une formation scénique à 4, c’est bien sous l’impulsion de Vicky et Leo que tout se passe. Indépendance et liberté à peine revendiquées, mais pleinement choisies.

Sous la naïveté, une musique ancrée dans son époque

Il ne faut pas non plus se fier à l’apparente innocence de leurs paroles et de leur musique (« je suis carrément, carrément in love de toi »). Leur talent inné pour la punchline 100% honnête (« Je sais ce qu’ils veulent, et je joue le jeu, j’ai une putain de carrière devant moi ») doublé de leur indéniable capacité à brosser un tableau du présent (Signaux, sur l’ère Facebook) font d’eux un groupe à la fois ultra-actuel et assez insaisissable. Et surtout bien loin de l’image toute mignonne qu’on voudrait leur coller. Pour le vérifier, ce sera à la Laiterie Club, vendredi 5 mai, qu’il faudra aller.


#concerts

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