En décembre 2023, Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, annonce la création de classes de niveaux différenciés en math et en français pour les élèves de collèges. Cette nouvelle réforme appelée « choc des savoirs » est, dès son annonce, très vivement contestée par les syndicats qui y voient l’abandon d’une même ambition pour tous les élèves.
Lors de sa mise en place à la rentrée 2024, la réforme ne fait plus référence à des « groupes de niveaux » mais à des « groupes de besoins ». Il s’agit donc de porter une attention particulière non pas sur les résultats des élèves, mais sur leurs besoins en termes d’apprentissage. Un changement sémantique qui a permis aux établissements d’adapter le dispositif et les a laissés relativement libres dans sa mise en œuvre.
« Au moment de l’annonce, j’étais persuadée que c’était une très mauvaise idée de mettre ensemble des élèves en difficulté », explique Laëtitia. Comme nombre de ses collègues, la professeure de français au collège international de l’Esplanade craignait que cela ne tire les jeunes vers le bas. « À la rentrée, quand j’ai su que j’étais en charge du groupe des cinquièmes en difficulté, je me suis demandé si j’étais suffisamment préparée pour ça. » Alors que l’année scolaire se termine, l’enseignante tire un bilan « très positif » de l’expérience. « On a pu proposer un accompagnement plus personnalisé aux élèves et se mettre à leur rythme. »
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