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Concert : Le jazz éclairé des Chapeaux Noirs

Les Chapeaux Noirs entament aujourd’hui une résidence de quelques jours à la Maison Bleue de Strasbourg où ils donneront un concert le samedi 4 mai. Portrait de ce groupe strasbourgeois au jazz lumineux.

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Les Chapeaux Noirs

Les Chapeaux Noirs
Le groupe strasbourgeois Les Chapeaux Noirs (Photo Snouf)

Ce premier morceau, en ouverture de leur mini-album Ink, traduit sans ambages la quête des Chapeaux Noirs. Timeless, soit environ 500 secondes d’un jazz enjoué qui s’affranchit du temps et des époques et dessine les contours mouvants de ses propres aire de jeu et ère du « je », à moins que ce ne soit l’inverse… L’interprétation est libre tant le quatuor parvient à n’exister que sous l’apparence d’une entité unique malgré les altérités qui la définissent et la composent, portée par le flux ininterrompu des notes qui avancent inexorablement, bloquant naturellement les velléités parasites d’enfermement. Et pour bien éprouver les sensations et les vibrations de Timeless – composé par un ancien membre des Chapeaux Noirs, Nicolas Klee –, en voici une expérience live :

En plus de Timeless, l’EP Ink réunit deux autres morceaux, One for Jean et Utopie. Trois titres pressés pour le moment à 500 exemplaires dans la perspective de la sortie d’un album que Les Chapeaux Noirs espèrent finaliser d’ici quelques mois. Car les quatre compères (Nicolas Constans au piano, Léonard Kretz aux saxophones, Gautier Laurent à la contrebasse et Victor Gachet à la batterie) disposent de la matière adéquate. Entre 15 et 20 compositions au total, qui seront pour la plupart jouées samedi à la Maison Bleue à l’occasion du concert de fin de résidence auquel prendra aussi part le contrebassiste strasbourgeois Philippe Klawitter.

Des débuts à l’impro au pub Austerlitz

A l’écoute des quelques premiers morceaux de Ink, on éprouve bien rapidement la symbiose du quartette, l’harmonie et la complémentarité entre les membres de la formation. Quoi de plus normal, donc, que d’identifier les débuts du groupe lors de bœufs improvisés dans l’ex pub Austerlitz il y a déjà six ans, autour de reprises de grands standards du jazz, initialement en trio avant d’adopter la configuration du quartette.

Aujourd’hui, Les Chapeaux Noirs écrivent leur propre musique, ancrée dans une tradition évidemment influencée par les Coltrane, Davis, Monk et Parker. Voilà les fondations solides du groupe, renforcées par une formation au conservatoire pour quasiment tous Les Chapeaux Noirs. Mais au-delà du terreau jazzy, Victor, Gautier, Nicolas et Léonard apprécient aussi le flirt poussé avec d’autres styles, hip hop, reggae, latino, salsa, sonorités d’Europe de l’Est ou encore pop et rock. Autant d’influences qui nourrissent et construisent l’esthétique d’un jazz modernisé et métissé, à force de mesures impaires et asymétriques et de langages musicaux très variés, poétiques, chaotiques, surprenants, toujours mus par la recherche et l’expérimentation.

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