
Une série d’organisations politiques de gauche, de collectifs et de syndicats appellent à une marche samedi 8 juillet afin de protester contre les tensions sociales et les affrontements en France. À Strasbourg, le rendez-vous est donné place de la République.
Le décès du jeune Nahel, tué par un policier qui l’avait mis en joue parce qu’il conduisait une grosse voiture sans permis à Nanterre mardi 27 juin, a provoqué des émeutes dans les banlieues, mais aussi un appel sidérant au « combat contre les nuisibles » par deux syndicats de policiers et des sorties racistes d’élus, comme une sénatrice LR qui demande en pleine séance « Ils sont comment “Français” ? » en parlant des émeutiers, ou comme un sénateur LR qui déclare sur Franceinfo que « pour la deuxième, troisième génération d’immigrés, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques »… À cela s’ajoutent des milices d’extrême-droite qui cherchent à faire régner leur ordre dans les rues de Lyon, Lorient ou Chambéry…
Pour une série d’organisations politiques, principalement à gauche (La France Insoumise, EE-LV, Attac, Nouveau parti anticapitaliste…), citoyennes comme SOS Racisme ou Droit au logement, et de syndicats (CGT, FSU, Solidaires…), ce climat délétère ne peut plus durer. Dans un communiqué diffusé par la CGT, ces organisations appellent à une « marche citoyenne » samedi 8 juillet partout en France. À Strasbourg, le départ est fixé à 10h, place de la République.
La préfecture a publié dans la matinée du samedi un arrêté interdisant les manifestations dans le centre-ville. En réaction, la CGT a modifié l’itinéraire initialement prévu. La manifestation doit partir via l’avenue de la Liberté, quai Dietrich, rue de Zurich, rue des Orphelins, place Austerlitz, rue de la Première-Armée pour une dispersion prévue place du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny.
L’appel cosigné par les organisation est titré « notre pays est en deuil et en colère » :
« Cet événement expose les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes. »

Une histoire de discriminations
Le texte rappelle que « les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué. »
Pour les organisations signataires, cette situation est due à la disparition des services publics dans les banlieues ou bien leur régression, notamment l’Éducation nationale. Elles appellent le gouvernement à ne pas céder à la tentation sécuritaire mais au contraire à prendre des « mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées. »
« Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir », indique encore le texte d’appel qui se termine par une invitation à « tout repenser et construire (…) en respectant les histoires, parcours, cultures et singularités dont se nourrit notre aspiration collective à l’égalité. »
"Elle fait voter par le Sénat en 2019 un amendement à la Loi Blanquer interdisant les sorties scolaires pour les parents qui portent des signes religieux. La proposition de loi « anti-voile » est finalement rejetée par l’Assemblée nationale.
En 2021, lors de l'examen de la loi visant à interdire les thérapies de conversion, elle porte divers amendements visant à supprimer la notion d'identité de genre du texte (le rendant inapplicable aux personnes transgenres), ainsi qu'à interdire les bloqueurs de puberté et les opérations de chirurgie de réattribution sexuelle pour les mineurs. Ces amendements seront rejetés. En 2023, elle prend la tête d'un groupe de travail au Sénat sur la « transidentification des mineurs » reprenant ces sujets.
Durant les émeutes consécutives à la mort de Nahel Merzouk en juin 2023, elle se fait remarquer en affirmant au Sénat que la majorité des émeutiers étaient issus de l'immigration, et que même si la majorité d'entre eux possède la nationalité française, cela « ne veut plus rien dire aujourd’hui »*
C'est l'expression d'une forme de racisme de classe qui fait de la précarité et la pauvreté une faute morale ( depuis au moins le Moyen-Age).
La lecture du Figaro nous offre malgré tout des nuances intéressantes:
Mercredi "la philosophe" Chantal Delsol ( qui a pris un coup de soleil) nous rappelait "l'importance des pères et de la famille dans l'éducation" . ( Comme si tout un chacun n'y était pas sensible).
Et l'écrivain Xavier Patier insistait sur le fait que " les banlieues ne sont pas des repaires de bandits: des hommes et des femmes y ont leur vie et ont droit au respect."
Et J P Robin rappelait que les 1514 QPV ( Quartiers prioritaires de la politique de la ville) regroupaient 5,4 millions d'habitants. L'équivalent de la population du Danemark.
La palme revenant à la Résidence Sociale Nicéa à Nice où 81 % des résidents vivent en dessous du seuil de pauvreté!
La pauvreté est un crime contre l'humanité.
Nous sommes invités à débusquer les criminels de cette guerre età essayer de les convertir à
la construction de maisons en terre-paille contre « l’extractivisme » sur le modèle proposé par
Mathieu Munsch
, Ancien doctorant en politique climatique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacqueline_Eustache-Brinio