
Ouvert au public à partir du vendredi 2 juin, le cinéma municipal Cosmos débutera sa programmation avec l’exploration des « Belles équipes », puis du « Cinéma dans le cinéma » avant d’embrayer sur un cycle autour de l’eau durant l’été.
Le Cosmos, qui a pris la suite du cinéma Odyssée en janvier, ouvrira ses portes au public vendredi 2 juin. Lors de ce week-end inaugural, un marathon de films est proposé, dont toutes les séances seront accessibles au tarif de 5€ et ce, pour deux personnes.
Étienne Hunsinger, directeur du Cosmos, a présenté jeudi les premiers cycles du cinéma municipal :
« Nos cycles sont élaborés avec un conseil de programmation. En tant que structure coopérative, il nous est apparu important de célébrer les aventures collectives avec un cycle sur les “Belles équipes” du 2 au 16 juin. Puis, nous nous attarderons sur “Le cinéma dans le cinéma” du 16 juin au 7 juillet. Durant l’été, notre programmation s’intéressera à la thématique de l’eau, et des rétrospectives avec les films de Lars Von Trier et de Mani Kaul. »
Chaque cycle est composé de plusieurs dizaines de films, une trentaine pour « Belles équipes » dont 3 courts métrages. C’est le documentaire Entre nos mains qui sera projeté le vendredi 2 juin lors d’une séance inaugurale, gratuite sur inscription. Le film raconte la reprise d’une usine de lingerie par ses employées, qui découvrent alors une nouvelle liberté dans l’aventure entreprenariale.
Parmi les films de ce premier cycle également, la version courte de « La Commune » de Peter Walkins : 3 heures et 30 minutes de reportage télévisé en direct du mois de mars 1871, dans un 11e arrondissement de Paris théâtralisé.
Mais les « Belles équipes », ce seront aussi celle d’Akira Kurosawa avec Les 7 Samouraïs, ou celle des étudiants de l’école du Théâtre national de Strasbourg dans L’Âge des Possibles de Pascale Ferran, ou bien les compositions improbables mais qui ont existé à une époque pas si lointaine et réunies dans le truculent À la recherche de l’ultra-sex, de Nicolas Charlet et Bruno Lavaine (voir la bande-annonce après un petit contrôle parental)…
Il y a aussi le dramatique Les chats persans de Bahman Ghobadi, où un groupe de musiciens de rock iraniens tente de rejoindre les États-Unis. Tourné clandestinement à Téhéran, certains acteurs ont joué leur propre rôle. Trois ans après la sortie du film, trois d’entre eux ont été assassinés à New York par un ancien membre de leur groupe de musique. Notons aussi le délicat et subtil La Visite de la Fanfare, où Eran Kolirin place des musiciens égyptiens au milieu de la société laïque israélienne.
D’autres soirées spéciales viendront compléter cette programmation, comme une soirée avec le centre pour la Mémoire des images réanimées d’Alsace (Mira) et la projection d’un documentaire sur l’une des premières militante écologiste d’Alsace, Solange Fernex.

Malgré une ouverture au public tardive, les travaux de rénovation dans ce bâtiment de 1913 ne sont pas terminés. Seul le hall d’accueil a été transformé pour être plus spacieux et proposer un accès direct au bar attenant. Les salles ont été mises aux normes d’accès pour les personnes à mobilité réduite, entraînant la disparition de quelques sièges. Au premier étage, le Cosmos ouvre un salon avec vue sur la ville, auparavant inaccessible mais qui nécessite encore d’être repeinte en respectant l’architecture et l’ensemble du début du XXe siècle.
Cette place est un nœud routier (c'est une des deux entrées de Strasbourg vers les Institutions Européennes) dont l'origine de la dénomination n'a plus de sens pour les strasbourgeois.
Y siègent l'antenne régionale de France 3, le Palais de la Musique et des Congrès rebaptisé Pierre Pflimlin et deux grands hôtels ( dont l'un a l'abandon ).
Il y a à proximité des rues dont les noms sont dédiés à des députés "protestataires", alsaciens ou non, membres de la chambre législative française qui en 1871 se sont "opposés", de Bordeaux, dès le 1er mars, à la clause (légale, rappelons-le) qui impliquait l'annexion de l' Alsace et de la Lorraine du futur Traité de Francfort, du 10 mai 1871 . L'unité "Alsace-Lorraine" naît avec ce Traité : c'est le Reichsland Elsass-Lothringen.
A titre signifiants on peut associer comme repères chronologiques contemporains de cette époque le décret Crémieux pour l'Algérie et la Commune de Paris qui va durer près de deux mois et s'achever sur la Semaine Sanglante du 21 au 28 mai 1871.
La guerre est perdue face aux Prussiens. Paris capitule. La France abandonne l'Alsace-Lorraine mais le pouvoir bourgeois trouve les ressources pour écraser dans le sang la Commune.
« La petite Commune » de Schiltigheim » (1874-1876) organisée autour de deux communards ayant cherché refuge en Alsace:
Camille Langevin et Augustin Avrial : ouvriers mécaniciens, pionniers du syndicalisme, membres de la 1° Internationale
"En effet, dans le courant de l’année 1876 les autorités allemandes de l’Alsace annexée mirent un terme aux activités d’une petite entreprise de construction mécanique qui comptait une soixantaine d’ouvriers sous prétexte qu’elle constituait une « Petite commune » . Une partie de ses dirigeants furent expulsés. Une commune bien mystérieuse qui a laissé bien peu de trace dans la mémoire collective. "