
Flux vidéo fourni par l'Eurométropole de Strasbourg
Le conseil de l’Eurométropole de ce vendredi 3 février donnera lieu à un débat d’orientation sur le budget, obligatoire avant son adoption ultérieure. L’occasion pour l’EMS de présenter aussi un nouveau volet d’aides concernant la ZFE.
Quatre jours après la municipalité, l’Eurométropole de Strasbourg ouvre ce vendredi 3 février un débat sur le budget qu’elle présentera pour l’année 2023. La rhétorique sera sensiblement la même, l’EMS justifiant ses dépenses à l’aune d’impératifs écologistes. Dans les rangs des opposants strasbourgeois, la tentation pourrait être forte de jouer le match retour, après un conseil municipal éruptif en début de semaine.
L’exécutif métropolitain dévoilera également un plan de renforcement des compensations financières, pour les foyers touchés par la mise en place de la ZFE. Enfin, ce sera aussi l’occasion d’évoquer un nouveau régime d’aides aux ménages concernant la rénovation thermique.

Malgré les crises, même cap budgétaire
Premier point à l’ordre du jour, le débat d’orientation budgétaire devrait occuper une grande partie du conseil. Pour l’année 2022, les dépenses de fonctionnement de l’Eurométropole s’élèvent ainsi à 685 millions d’euros (M€), représentant une hausse de +6,8% par rapport aux chiffres de 2021 (641 M€).
« Nous avons eu à intégrer le coût de l’inflation et de la crise énergétique, mais aussi l’augmentation (de 3,5%) du point d’indice des fonctionnaires », justifie la présidente de l’EMS, Pia Imbs. Son effet est sensible sur les charges de personnel, dont le montant progresse de 336,7 M€ à 351 M€ en un an. Pour les frais d’énergie, elle s’illustre par exemple par une augmentation du coût de l’électricité à la CTS de 6 à 12 millions d’euros entre 2021 et 2022.
La dette de l’EMS connaît également une hausse, passant de 631 M€ fin 2021 à 643 M€ à la même période en 2022. Pour assurer la soutenabilité de la dette, Syamak Agha Babaei, le vice-président de l’EMS en charge du budget et des finances, répétera son mantra budgétaire : le recours à un « emprunt maîtrisé » et les bénéfices générés par la sobriété énergétique.
Extension des aides à la ZFE
Au cours du Conseil, l’EMS rouvrira également le dossier de la Zone à faibles émissions (ZFE). Afin d’atténuer les effets négatifs de la ZFE sur les foyers modestes qui seraient contraints de changer de véhicule, l’exécutif voudrait accroître le montant de ses aides, pour les trois niveaux de bénéficiaires concernés.
La collectivité compensait déjà l’abandon des véhicules polluants par le biais d’un « compte-mobilité » : une somme d’argent, dédiée à financer toutes les alternatives à la voiture, comme un abonnement aux transports publics, l’achat de vélo à assistance électrique ou l’autopartage. L’EMS proposait également une aide à la reconversion automobile, jusqu’à 3 500€ pour l’achat d’un véhicule Crit’Air 1.
Rien ne bouge dans ce système, si ce n’est l’essentiel : la somme d’argent. Françoise Schaetzel, 7e vice-présidente en charge du cadre de vie, annoncera une augmentation de tous les montants d’aides de 500€, et cela, pour tous les bénéficiaires.
Pia Imbs précise que cette rallonge n’induit pas de dépenses supplémentaires, puisqu’elle serait déjà financée par l’enveloppe de 50 millions d’euros prévue pour le mandat. À demi-mots, elle reconnaît que le dispositif a été bien moins sollicité que prévu par ses bénéficiaires.
En fin de conseil, l’élue d’opposition Rebecca Breitman (MoDem) fera une interpellation concernant l’usine d’incinération de Sénerval et la réaction timide de l’Eurométropole sur le sujet. Notre enquête avait révélée l’exposition de ses salariés à des cendres cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques.
Sait-il au moins que l'Arenh est un mécanisme artificiel destiné à sucer le produit d'EDF et ses centrales nucléaires pour le brader à ses concurrents?
Lesquels nouveaux concurrents ne sont pour l'essentiel que de vulgaires traders sans aucun actifs qui ne savent que vendre une électricité qu'ils ne produisent pas.
Mr Hoffsess, qui crache constamment sur l'industrie électronucléaire française, devrait pourtant lui être reconnaissant, car c'est bien elle qui permet aux consommateurs français et bénéficiaires de l'Arenh de bénéficier d'une électricité à bon marché, notamment en comparaison des consommateurs des autres pays européens.
Vraiment dommage d'observer un tel aveuglement idéologique.
J'ai même entendu récemment une de ces élues parler de l'intermittence du nucléaire au principe que des centrales ont du être arrêtées pour maintenance et le problème de corrosion sous contrainte.
C'est pourtant tout le contraire, le nucléaire c'est permanent et ce qui ne l'est pas est prévisible voire planifié. Ce qui est intermittent et pose bien des problèmes à RTE ce sont les renouvelables telles que les éoliennes et le solaire. Il n'y a qu'a voir l'exemple des Danois obligés d'acheter à prix d'or de l'électricité à leurs voisins Norvégiens.
Dans la longue liste des sophismes, je crois que celui-ci s'appelle le sophisme d'homonymie.
On apprend qu'en terme de pollution de l'air, les émissions de incinérateur de l'eurométropole sont bien plus préoccupantes que les fumées d'échappement des quelques véhicules qui ne portent pas la bonne vignette.
Quelles actions concrètes sont envisagées? Il serait bien plus urgent d'agir pour résoudre ce problème d'incinérateur et réduire les déchets à traiter que d'emmerder les automobilistes.
Intéressant en effet -> il faut condamner et contrôler ces dérives (au nom du profit de quelques uns).
La direction de l'Eurométropole tente laborieusement de lâcher quelques quelques maigres queues de cerises pour tenter de faire accepter cette législation idiote de bannissement de l'usage de la voiture envers les ménages les plus modestes.
Le dispositif "petits rouleurs" 24 fois dans l'année, soit seulement deux fois par mois et d'ailleurs bien trop restrictif et pénalise toujours les propriétaires de véhicules anciens qui l'utilisent pour faire leurs courses hebdomadaires et quelques déplacements de loisirs dans le mois.
Alors que même si elle ne fait que répondre aux injonctions de l'Europe, l'Eurométropole pourrait aisément en réduire le périmètre géographique d'application, l'étendue du parc automobile concerné et le calendrier.
En en réduisant l'assiette, elle pourrait ainsi améliorer les aides proposées aux particuliers les plus concernés.
Du simple bon sens. Qui visiblement manque encore à Pia Imbs.
Dans la vie, seuls les imbéciles ne changent pas d'avis.
En espérant que la direction de l'Eurométropole finisse à la longue par écouter ses électeurs et les élus qui l'interpellent à l'assemblée de l'Eurométropole.