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Comment la grande Région va dépenser 2,5 milliards d’euros

Les élus de la grande région Grand Est vont débattre vendredi à partir de 11h des orientations budgétaires de la nouvelle super-collectivité. Un budget de plus de 2,5 milliards d’euros tout de même. À suivre en direct et en vidéo.

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Séance plénière de la région Alsace Champagne Ardennes Lorraine (Photo Bernard Stadler / Région ACAL)

Que faire avec 2,5 milliards d’euros ? C’est un peu la question que vont se poser les nouveaux conseillers de la grande région formée par la fusion de l’Alsace avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine.

Suivre en direct la séance plénière du conseil régional

Bon, pas de panique, une bonne partie du budget est déjà consacré aux trains express régionaux (TER) : 600 millions d’euros.

L’exécutif de la région Grand Est (car c’est comme ça qu’elle va s’appeler, n’en doutons pas) se félicite d’avoir hérité du meilleur réseau ferroviaire de France, avec une ponctualité des trains (retards de plus de 5 mn) au top : 96,1% en Alsace, 95,2% en Lorraine et 94,8% en Champagne-Ardenne, soit les première, 2e et 3e places françaises. Après l’Île-de-France, le Grand-Est est la région qui fait le plus circuler de trains : 1 650 par jour pour 165 000 trajets quotidiens.

Pour autant, la politique volontariste menée en Alsace sur une région petite et dense va devoir se confronter à celles menées en Lorraine, où la tarification était nettement plus aidée, et en Champagne-Ardenne, où la densité de population est bien plus faible. Au final, la Région a choisi de prioritiser l’électrification de la section Gretz-Troyes et la réhabilitation de la ligne ferroviaire entre Charleville-Mézières et Givet.

Emploi et formation, la priorité de Richert

L’autre gros volet sera l’emploi et la formation. le président (LR) de la région Grand-Est, Philippe Richert, en a fait son cheval de bataille et a demandé plus de moyens et plus d’autonomie à l’État, qui s’est pour l’instant dit « d’accord pour expérimenter ». Au conseil régional d’Alsace, Philippe Richert était régulièrement critiqué par les élus socialistes pour sa politique de « saupoudrage », qui visaient à soutenir ponctuellement peu ou prou n’importe quelle entreprise qui en faisait la demande.

Le Grand-Est fera-t-il des choix clairs parmi ses priorités ? Ce sera très difficile d’autant que les dynamiques alsaciennes (industrie, biotechnologies…) sont très éloignées de celles de la Champagne-Ardenne par exemple. La grande région a la compétence du développement économique, mais qu’en fera-t-elle sur des territoires aussi hétérogènes ? Ce sera une des grandes questions de cette première mandature…

23 millions d’euros pour les communes

Autre point important à l’ordre du jour : un plan de relance de 23 millions d’euros au bénéfice des communes de moins de 2 500 habitants, dans le cadre d’un Pacte pour la ruralité annoncé par Philippe Richert peu après son élection. La grande région reprend ainsi une mission traditionnelle des Départements, qui ont vocation à aider les communes dans leurs investissements mais dont les finances sont plombées par des dépenses en hausse et des compensations de l’État en baisse.

Ce plan de relance devrait financer plus de 1 000 projets actuellement à l’arrêt faute de financement et mobiliser par effet de levier 120 millions de fonds publics pour 500 millions d’euros de travaux, selon les plans de l’exécutif. C’est la filière BTP qui va être contente de cet inespéré soutien, surtout si les leviers espérés se concrétisent effectivement. En priorité, la Région prévoit la poursuite de la mise en 2×2 voies de la RN4, la construction de l’A 304 (branche ouest de l’Y ardennais), la rocade sud de Strasbourg et le contournement de Châtenois.


#débat d'orientation budgétaire

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